▬Jeudi ~ 6h50 ~ Chez les Hemerson ▬
Mon réveil sonna. Chaque matin, ce son signifie pour moi le début du calvaire. Je finis par me lever avec beaucoup de difficultés et me dirige vers mon armoire. Je ne suis pas le genre de fille qui passe des heures devant son armoire à choisir ce qu'elle va porter pour la journée, non, je prend le premier jean et tee-shirt qui tombe sous la main. Ce matin, ce sera un jean noir et un haut blanc simple. Je me dirige vers la salle de bain et m'habille. Je ne me maquille jamais, je passe seulement de l'eau fraiche sur mon visage et prend le soin de mettre mon collier, qui appartenait à ma grand-mère qui est décédée il y a quelques années.
J'entendis ma soeur se lever et lui céda la place dans la salle de bain. Nos parents, eux, sont déjà partis travailler depuis 5h du matin.
Chaque matin c'est la même chose, je prépare le petit-déjeuner et Sara, qui est toujours en retard, finit par prendre une tartine de beurre qu'elle mange sur le trajet pour aller à son arrêt de bus. Mon lycée est à quelques mètres d'ici, donc je m'y rend à pied.
Je déjeune rapidement, récupère mon sac de cours et ma veste, enfile mes converses blanches et part en direction du lycée. Le trajet est toujours un moment que je redoute, car je dois affronter le regard des gens. J'ai toujours l'impression qu'ils me fixent, me dévisagent, alors qu'ils ne me regardent certainement même pas... Des fois, je croise des lycéens qui eux, par contre, me dévisagent et rient de moi. Je me laisse faire et ne dis jamais rien.
J'ai moi-même l'impression d'avoir deux personnalités : une, à la maison, qui est protectrice envers sa soeur, qui a une part de responsabilité et qui l'assume totalement et une autre, totalement effacé et timide dès que je rejoins le domaine scolaire et donc le harcèlement. Je me sens tellement impuissante que j'ai baissé les bras. J'ai l'impression que les choses ne peuvent même pas s'arranger et que quoi que je fasse, ça restera comme ça.
▬ [Ellipse de la journée] 17h34 ~ Lycée ▬
J'ai passé une journée affreuse.
Je me fessais sans cesse bousculer dans les couloirs du lycée. Les jeunes de mon âge ne se gênaient pas de m'insulter ou de parler derrière mon dos pour que je puisse bien entendre leurs paroles blessantes.
En cours, ils me lançaient des boules de papiers en riant bêtement, avec à l'intérieur des mots tels que "T'as pas honte ?" ou encore des "Vas te pendre".
Et c'est comme ça tous les jours.
Certaines fois, on me lançaient même des chewing-gum déjà mâcher qui atterrissaient dans mes cheveux et je les découvraient derrière mon crâne seulement le soir en rentrant chez moi. J'avais de très longs cheveux châtains, ce qui ne me facilitaient pas la tâche pour les retirer...
Quand la dernière sonnerie de la journée retentit, je me précipite en courant vers la sortie du lycée afin de ne pas croiser les autres qui pourraient à nouveaux me trouver des ennuis. La plupart du temps, je réussie. Mais ce soir-là, ce ne fut pas le cas.
A penne avais-je franchie le seuil de la grande grille en ferraille que je sentie une main lourde retenir la lanière de mon sac à dos. Le premier réflexe que j'eus était de me retourner vers mon interlocuteur. Mon visage se crispa. C'était Vanessa, la fille la plus populaire du lycée.
Je restai sur place, sans bouger et sans rien dire, puis je baissai mon regard vers le sol.
(Vanessa) - Pourquoi tu ne me regardes pas dans les yeux ? Tu as peur, c'est ça ?, me questionne-t-elle désagréablement.
(Louane) - Non, je... Répondis-je timidement.
(Vanessa) - Si, tu as peur. Enfin bref, pour demain j'ai un devoir à faire en Maths. Le truc, tu vois, c'est que malheureusement, je n'ai pas eu le temps de le faire ! S'exclama-t-elle avec une arrière pensée. Mais dit-moi, ça ne te dérangerait pas de me le faire ?
Je n'eu pas le temps de prononcer quoi que ce soit qu'elle me coupa la parole.
(Vanessa) - Evidemment que non ! Rendez-vous ici, devant la grille, à 7 h 30 demain matin. Et gare à toi si tu n'as, ne serais-ce qu'une minute de retard ! M'ordonna-t-elle, en posant ses mains sur ses hanches.
(Louane) - Non... Bafouillais-je en reculant d'un pas.
(Vanessa) - Ce n'était pas une question.
(Louane) - J'en ai marre de tout ça, je ne ferais pas ton devoir, ni plus rien ! Tu n'es.... Lança t-elle apeurée, sans terminer sa phrase.
PDV EXTERNE
Louane n'eut pas le temps de finir sa phrase que le poing de Vanessa lui heurta violemment le nez. En une fraction de seconde, elle se retrouva sur le sol. Elle porta sa main gauche à son visage. Du sang coula légèrement en dessous son nez et ses mains, éraflées au contact du gravier, tremblèrent.
L'adolescente se redresse malgré ses douleurs physiques.
Les cris d'autres élèves qui encourageaient Vanessa en tapant des mains et en montrant la victime dominée du doigt, se fessaient perçant.
Certains de ses amis rejoignaient la fille combative et frappait l'innocente à leurs tours, tout en riant. Vanessa la frappa une nouvelle fois et cette fois-ci, ce fus la fois de trop. Elle se retrouva complètement allongé sur le sol, ne pouvant plus bouger aucun membres sous les différents coups. Louane était recroquevillé sur elle-même, le corps meurtri et le visage rempli de larmes.
Les autres élèves étaient présents, simples spectateurs. Aucun ne réagissaient sous les cris de la jeune victime.
Malgré le fait qu'elle étais à moitié consciente et qu'elle voyait flou, elle réussi à distinguer Vanessa qui voulut la frapper encore et encore, mais une personne l'en empêcha en la retenant par derrière. C'était un jeune homme d'une vingtaine d'année. Celui-ci, abasourdi par le manque de réaction des autres élèves face à une personne en danger, rétorqua : << Bon sang mais vous avez quoi dans la tête ?! Appelez la police, des secours, je sais pas moi ! Comment vous pouvez encourager une ..... à frapper une innocente ?! >>. À la seconde suivante, le jeune homme appela lui-même les secours.
(jeune homme) - Bonjour, euh, une jeune fille s'est faite frapper devant le lycée Jules Ferry, elle est inconsciente, annonça-t-il ne sachant trop quoi faire ni quoi dire.
(ambulancier) - Je vous envoie une ambulance qui sera là d'ici cinq minutes. Elle ne doit pas bouger et rester dans la même position.
(jeune homme) - Oh non, croyez-moi, elle ne risque pas de bouger.. Merci à vous.
Le jeune homme, accroupi près de la jeune victime, releva le visage et voyant toutes ces personnes le regarder, lança : << Quoi ?! Cette fille va s'en sortir et j'espère qu'elle portera plainte contre vous tous pour non assistance à personne en danger ! Dégagez d'ici ! >>
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Time To Survive [Fiction avec Kev Adams]
FanficTIME TO SURVIVE " I leave the pain describe who I am. " [Fiction avec Kev Adams] ▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲▼▲ ...