Un homme à séduire.

Connais pas.

Il n'aurait jamais soupçonné qu'il possédait cette volonté de fer.
Portant son verre à ses lèvres, il le vida d'un trait, puis le reposa lentement sur la table.

Asami: Vu les circonstances de ton départ, je suis surpris que tu sois revenu.

Soudain, il eut l'air incroyablement las. Il semblait défait. Vaincu.

Akihito: Si tu croyais que je ne reviendrais pas, alors tu me connais encore moins que je ne le pensais.
Asami: Je ne te connais pas.

C'était vrai, songea-t-il. Il n'avait été qu'un fantasme. Une illusion. Ou peut-être n'avait-il été qu'un mirage ?

Akihito: Et à qui la faute ? Tu ne voulais pas me connaître. Je ne t'intéressais pas. La seule chose qui existait pour toi, c'était le sexe, et quand...

Il s'interrompit, cherchant ses mots.

Akihito: Je ne te convenais pas, reprit-il. Au début, tu aimais que je sois différent. Un homme ordinaire, vivant à la campagne, travaillant dans la ferme de ses parents. Un homme dénué de toute sophistication. Mais tu t'es vite lassé, n'est-ce pas, Asami ? Tu voulais que je m'insère dans ta vie. Dans ton univers. Et je ne l'ai pas fait.

Il l'observait avec attention, et il saisit soudain dans ses yeux un imperceptible vacillement.
Son regard descendit sur ses épaules nus avant de remonter vers ses pupilles assombries. Ce n'était plus la colère qu'il y voyait briller, mais bel et bien le désir. L'attirance qui avait frémi entre eux quelques instants auparavant explosait soudain en plein jour, atteignant des niveaux dangereux. Il se détourna avec un murmure de frustration.

Akihito: Ne me regarde pas ainsi, Asami ! Ne me regarde pas comme si rien n'avait changé entre nous.
Asami: C'est toi qui me regardais.
Akihito: Évidemment, tu es là devant moi, à moitié nu !
Asami: Cela te dérange ?