Un homme à séduire.

Dans la chambre.

Il regretta de ne plus être en colère. Celle-ci lui avait donné l'énergie de faire front. A présent, il ne ressentait plus qu'une fatigue extrême.

Asami: Tu as encore des vêtements ici, dit-il en laissant retomber sa main. Sers-t'en.

Akihito: Tu as gardé mes affaires ?

Surpris, Akihito leva les yeux vers lui. L'expression froid de son regard, son visage dénué de tout émotion le glacèrent jusqu'au sang.

Asami: C'aurait été dommage de gaspiller. C'était très pratique pour les invités de passage.

Le pique l'avait atteint profondément. Pourquoi les blessures psychologiques étaient-ils tellement plus traumatisants que les souffrances physiques ?
Asami l'avait laissé sortir de sa vie si facilement...
Il repensais aux heures, aux jours qu'il avait passés à se demander si il avait bien fait de le quitter. A toutes les larmes versés, à la solitude. Aux innombrables fois où il s'était demandé s'il pensait à lui, si leur rupture l'avait affecté.
La réponse était là, sous ses yeux.
Asami allait bien. Il avait continué à vivre, sans trop de difficulté manifestement. Ce qui prouvait qu'il ne l'avait jamais aimé. Il l'avait épousé sur un coup de tête, recherchant sans doute en lui la nouveauté. Malheureusement, il ne lui avait pas fallu longtemps pour se lasser.

Akihito: Qui s'occupe du bébé ? demanda Akihito.

Il devait se concentrer sur autre chose, oublier ce qu'il ressentait ; c'était la seule façon de tenir.

Asami: 2 nurses. Change-toi, dit brutalement Asami. Il est inutile que tu attrapes une pneumonie.

Akihito: Je n'ai pas froid.

Asami: Alors pourquoi trembles-tu ?

Ne le savait-il pas ? Ah, il aurait voulu le gifler. Il avait une telle confiance en lui, une assurance si ancré, si naturelle !