Monsieur Le Président des USA

Chapitre 2

C'était il y a trois jours, cette putain de soirée pourrie et nous sommes mardi. Hier, les policiers étaient tous ici à interroger un peu tout le monde. J'y ai eu le droit et il semblerait que je ne connais pas assez Madame-la-fille-la-plus-chiante-et-méprisante-que-je-connais pour répondre à leurs questions étranges. Ca a ressemblé à « c'est vous qui l'avez enlevé ? », « vous l'aimiez beaucoup ? » ou encore « vous étiez où vendredi soir et ce weekend ? » enfin vous imaginez quoi, que des questions étranges qui font bien comprendre, en plus de l'absence de Monsieur-le-leader-populairement-ridicule, que Carder a disparue dans le weekend. L'histoire a vite prit le dessus sur des rumeurs comme quoi elle est partie pour fuir Tomlinson puisqu'elle est enceinte et qu'il ne veut pas de l'enfant. Après, d'autres rumeurs ont apparues mais rien d'assez sérieux pour y croire. La plus drôle que j'ai pu entendre été une histoire d'extraterrestres. Comme quoi, certaines personnes sont vraiment stupides.

Quand ma mère a apprit cette histoire, elle m'a obligée à aller apporter un panier de cookies à la famille Tomlinson étant donné qu'elle ne connait pas la famille Carder, et heureusement enfin... Je suis là, comme un con avec mon panier en osier, assis sur leur canapé, en attendant que Louis veuille bien descendre alors que Johanna, sa mère, fait du thé. Quand elle l'a appelé, il y a quelques secondes, de la cuisine, je l'ai entendu grogner du haut de l'escalier. Il est tellement stupide qu'il doit ignorer que je le vois à travers un miroir, à attendre assit en haut des escaliers.

- Madame Tomlinson, je m'excuse mais je dois rentrer...
- Je viens seulement de faire du thé. Tu ne peux vraiment pas rester ?
- Non.
- Dans ce cas, je dirais à Louis que tu es passé. C'est un geste très gentil Harry.
- Hum pas la peine.

Elle ne pose pas plus de question et je sors dehors, en sentant ce vent frais dans mon cou. Je frissonne et plonge mes mains dans les poches de mon manteau pour faire les quelques pas avant d'entrer dans la maison d'en face qui est la mienne. Eh oui, malheureusement, les Tomlinson sont mes voisins et c'est pour ça que ma mère apprécie tant Johanna. Elles sont amies et je l'étais avec Louis, avant le lycée.

C'est devenu un vrai connard qui n'apprécie que la popularité maintenant, et pour faire de lui le centre du campus, il a couché avec ma sœur. Voilà pourquoi je le hais maintenant. Après Gemma, il a fait de moi un louzeur en amenant la malchance à moi enfin, quand je dis malchance, c'était des coups montés du genre des rats dans mon casier comme si j'étais un déchet ou encore une salle de chimie toujours en travaux pour acide au sol. Quand je dis que c'est qu'un connard, je ne blague pas. Comme tous ses petits merdeux de copains, il aime seulement coucher, faire parler de lui et montrer qu'il est au dessus des autres. Je hais ces gens là, je le hais depuis qu'il est comme ça. Je n'ai même pas assez de mots pour qualifier la haine que j'ai envers lui et juste, qu'à cause de cette haine, je souhaite qu'il soit bientôt papa et qu'il ne veuille vraiment pas de cet enfant mais qu'il l'aura tout de même. Oui, c'est dégueulasse pour le bébé mais peut être que cette petite chose le fera changer en bien. L'espoir fait vivre après tout.

- Alors, tu lui as donné le panier ?
- Oui maman et elle te remercie. La prochaine fois, tu m'oublies pour tes plans foireux.
- Mais pourquoi ?

Je lui lance un regard blazé. Elle connait l'histoire mais ce qu'elle veut (comme Johanna d'ailleurs), c'est que nous nous reparlons comme avant, un jour. Elle lève donc les yeux et je monte dans ma chambre en ignorant le bruit de la sonnette au rez-de-chaussée. J'entends la voix de surprise de ma mère mais ferme la porte pour m'allonger sur mon lit en posant mes écouteurs dans mes oreilles afin que la musique commence. Les yeux clos après quelques petites minutes, je suis dans mon monde, seul avec mon esprit et ma musique en m'imaginant dans un endroit meilleur et plus parfait que la vie silencieuse et ennuyeuse que j'ai actuellement.

*Je ne serais plus ce louzeur que tout le monde évite. Je ne serais plus cet Harry dont tout le monde se moque. Je ne serais plus celui qui ne pense qu'à étudier parce qu'il n'a pas d'amis. Je ne serais plus solitaire. J'aurais des amis et des moments amusants qui composeraient ma vie. Et je...*

- Harry ? Harry. Harry !

Quelqu'un m'enlève les écouteurs ce qui m'agace en me faisant sursauter jusqu'à me retrouver assis. Je vois alors ma mère, toute contente de me tendre une petite enveloppe bleue.

- Qu'est ce que c'est ?

Je la prends alors et je la vois déjà ouverte ce qui me fait deviner qu'elle l'a lu. J'en ai vraiment mare qu'elle fasse de moi un petit enfant avec tous ces gestes de maman trop protectrice mais peu import, je l'ouvre sans plus attendre après avoir découvert l'adresse du destinataire qui est celle de l'université et je souris en découvrant le contenu.

- Ahh ! Génial !!!

Ma demande pour l'inscription au voyage à Washington a été acceptée et je pars la semaine prochaine ! Moi qui veux devenir président, je suis tellement ravi. En plus, c'était mon rêve de petit enfant parce que, dans le programme, je vais avoir une visite de la ville, de la maison blanche et même des différents services qui travaillent pour le Président des Etats Unis.

Putain que ça va être génial ! Putain que je suis heureux de cette nouvelle ! Putain que je vais m'amuser ! Putain que mon rêve va enfin pouvoir se réaliser ! Putain que... oh merde, Monsieur-le-leader-populairement-ridicule et ses potes seront de la partie