Monsieur Le Président des USA

Chapitre 25

Je regarde Josh reprendre sa cigarette en restant muet. Je crois que je suis surpris que l'histoire tordue de Louis soit vraie. Tout à coup, mes pensées reviennent à la dernière chose qu'il m'a dis. Il ne veut pas me perdre à nouveau. Une sensation étrange parcourt l'intérieur de mon corps et ça me procure un frisson. Je ne sais pas ce que c'était mais l'étrange de ce que j'ai ressentis me fait sourire. Je souris donc à mes deux amis en écoutant Josh parler de Jessy. Hein mais.... Il est amoureux d'elle ? Oh mon dieu, quand je vais lui dire, elle va devenir folle. C'est ce qu'elle souhaite depuis le Starbucks, le premier matin que l'on a passé ici. Ils se sont si bien rapprochés que c'est donc réciproque. Je suis si content pour elle que je l'imagine déjà devenir hystérique.

- Josh, il faut que tu lui dises.

- Mais je ne veux pas lui dire.

- Dis-lui.

- Mais pourquoi ?

- Fais-moi confiance.

Il hoche la tête et tire une dernière fois sur cette cigarette dont j'ai douté puis il l'écrase contre le muret. Il rentre dans l'hôtel surement pour remonter dans la chambre et ainsi parler à Jessy comme je le lui ai conseillé.

Tu devrais faire comme lui : t'avouer les sentiments que tu as envers ton meilleur ami.

Je me retrouve seul avec Louis. Je ne sais pas trop quoi dire. On ne s'est pas parlé directement depuis qu'il m'a dit ne jamais vouloir me perdre de nouveau. Je ne sais pas trop comment lancer une nouvelle conversation... Ah, une idée me vient.

- Louis ?

- Hum ?

- Tu voudras bien t'asseoir avec moi dans l'avion ?

- Tu ne te mets pas avec Jessy ?

- Non, elle sera surement avec Josh.

- Oh.

C'est ça sa réponse ? Oh, c'est tout ? Je balance mes pieds dans le vide (parce que je suis encore assis sur ce muret, à coté de lui) en étant nerveux. Il pourrait répondre quand même. Je crois qu'il a réalisé que j'étais nerveux et je suis presque sûr que mon geste le stress parce qu'il me dit sa réponse.

- Oui, je me mettrais avec toi.

Je le vois soupirer lorsqu'il se rend compte que j'arrête de balancer mes jambes. Au moins, il a dit oui. Mais... Et le bus ?

- Louis ?

- Quoi encore ?

- Dans le bus aussi ?

- Dans le bus aussi.

Je lui souris en étant fier d'avoir été si stressant. Est-ce qu'il aurait refusé si je n'avais pas fait bouger mes jambes d'avant en arrière ?

Tu devrais arrêter de te poser toutes ces questions.

Je souris plus grandement et me lève. On ne va pas tarder à partir alors Louis comprend qu'il ferait mieux de faire de même. On monte alors ensemble jusqu'à la chambre et on prend nos affaires en faisant attention à ne rien oublier. Je plonge mon portable dans la poche de mon jeans en espérant à moitié de vite rentrer pour retrouver mon réseau mais de l'autre coté, j'ai envie de rester ici. J'ai passé un très bon moment. J'espère réellement et très fortement que rien ne changera quand on sera de nouveau en Angleterre et quand on remettra pieds à l'université.

Le bus nous attend juste devant l'hôtel alors on monte. Comme il me l'a dit, il s'est assit à coté de moi. C'est la première fois que je me mets dans le fond du bus. D'habitude, je préfère être devant, seul et tranquille. Maintenant, tout ça est différent. On rigole avec mon nouveau groupe d'amis, du voyage qu'on a fait et de la visite du musée qu'on a réussi à échapper. C'était si bien... Un jour, j'y retournerai. Ce jour là, ça sera avec eux enfin, je l'espère. Peu importe, je ne peux pas parler de revenir alors qu'on est encore en Amérique.

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Très vite, le léger trajet en bus se termine et on arrive à l'aéroport. On attend deux heures avant de pouvoir rejoindre l'avion. Tous hâte de rentrer, on prend vite place. Je laisse avec joie Louis prendre le hublot. Il pose son bras sur l'accoudoir qu'on a en commun et tend sa main pour me montrer que si j'ai peur, il est là pour me rassurer. Je lui souris aimablement et très vite, j'ai besoin de sa main au décollage.

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On est dans un nouveau bus. La main de Louis m'a bien servit dans l'avion. Il m'a beaucoup rassuré et a fait en sorte d'avoir mon attention pour ne pas que je panique. Il fait nuit et tout le monde est fatigué par le décalage horaire et le long trajet que l'on a fait. Toujours dans le fond du bus, je me retourne pour voir Jessy dormir sur l'épaule de Josh, Sarah regarder un film dans les bras de Kevin. Tous les quatre assit sur ces cinq sièges complètement au bout, je souris en les trouvant beau. Je repose mon regard vers l'avant et remarque que beaucoup dorme. Louis essaie de trouver une position pour dormir d'ailleurs. Je porte mes écouteurs à mes oreilles et allume mon portable inutile pendant ces quelques jours.

- Lève tes mains deux minutes s'il te plait.

Avec son regard fatigué, il espère que je vais le faire. Sans me faire supplier, je m'exécute et lève les deux mains alors qu'elles tiennent mon téléphone. Il pose sa tête sur mes genoux et sourit. Je pense qu'il vient de trouver une position confortable pour enfin s'endormir.

Je baisse mes mains en lançant la musique et ne prends pas le temps de regarder les quelques messages que j'ai reçu que je range mon portable sous ma cuisse. Je pose doucement mes mains sur Louis et caresse avec délicatesse ses cheveux, ce qu'il semble apprécier. Tout aussi fatigué que les autres, je finis par m'endormir en gardant mes mains dans ses cheveux.

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La lumière du bus s'allume ce qui en fait râler plus d'un, dont moi. Je grogne doucement en ouvrant difficilement les yeux. Je cache mon visage avec mon bras et je sens quelque chose tirer sur mon t-shirt. Je relève très légèrement mon bras pour voir de quoi il s'agit et Louis me sourit largement avec sa tête –super sexy- qui se réveille juste.

- Regardes dehors.

Je frotte mes yeux et après quelques instants, je peux enfin m'habituer à la lumière jaune de ce transport en commun... Je regarde donc dehors, comme Louis me l'a demandé et vois nos deux mères. Je leur fais un signe de la main alors que le brun se redresse juste. Je me lève avec hâte de dire bonsoir à nos génitrices et sors du bus avec Louis et nos amis derrière moi. Je plaque un bisou sur la joue de ma mère et va chercher ma valise avec les autres. Elle semble furieuse et je crois savoir pourquoi... Je dis au revoir à mes amis et monte dans la voiture après avoir mit mes affaires dans le coffre.

- Comment se fait-il que tu traines avec lui ?

- C'est bon, c'est mon meilleur ami...

- Non, ce n'est pas bon. Tu sais très bien qu'il est mauvais pour toi.

- Il n'est pas mauvais pour moi !

Je souffle brutalement et regarde par la fenêtre en essayant de l'ignorer.

- Ne fais pas ça !

- Ne fais pas quoi ?

- Ne m'ignore pas quand on parle de lui.

- Il s'appelle Louis maman.

- Je sais qu'il s'appelle Louis et ne me parles pas sur ce ton !

- Alors ne me dis pas ce que je dois faire !

- Tu regretteras de ne pas m'avoir écouté Harry, tu verras.