Chapitre 3

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Je suis tellement heureux par cette nouvelle géniale que j'en ai sourit bêtement toute la soirée. Ma mère était fière puisque, s'il l'on est choisit parmi ces nombreux étudiants qui voulaient y aller, c'est que l'on est un bon élève. Serte, je ne fais pas la fête le weekend mais comme ça, je suis un bon élève hum et je vais à Washington !!

Le réveil sonne en me sortant de mon rêve si merveilleux dans cette ville américaine et je le tape à plusieurs reprises avant qu'il ne cesse (enfin) ces bruits sonores insupportables. Il faut vraiment que je m'en achète un plus modern, qui aura d'autres alarmes qu'un BIP. Bref, je me lève pour trainer les pieds jusqu'à la douche et ignore ma mère à l'autre bout du couloir qui me regard telle une maman fière que son fils se lève tout seul. Elle m'énerve en fait mais je ne suis pas assez réveillé pour dire quoi que ce soit. Il faut que je la fasse changer parce que c'est vraiment chiant qu'elle fasse la mère poule comme ça ! C'est beaucoup trop pour un gars de 21 ans !

Je repense à mon rêve magnifique où étrangement, Louis était de nouveau lui-même et qu'on était de bons potes qui vivaient en collocation à Washington. Je me présentais aux présidentielles et il m'admirait pour ça. C'était vraiment chouette mais, c'était totalement faux. Peu importe, je profite de l'eau chaude qui coule contre mon corps en passant d'abord pas mes cheveux et je ferme les yeux quelques instants. J'entends frapper mais c'est occupé alors j'ignore la personne derrière la porte qui se trouve être ma mère.

Je descends à l'étage mais bizarrement, le silence se ressent et personne n'a l'air d'être présent dans cette maison. Maman a surement dû s'absenter ce qui est très rare. Je me fais (pour une première fois depuis longtemps) un petit déjeuner SEUL et j'adore être quelqu'un de normal, sans personne constamment sur mon dos, et je mange tranquillement devant les dessins animés. J'aime tellement regarder les Avengers le matin. Ça me met en forme pour une journée pleine de cours et peut être de nouvelles farces pas drôles qui me tomberont dessus. Une fois prêt pour partir au campus, je monte à l'étage et ouvre la porte de ma chambre pour prendre mon sac sur mon bureau et en me retournant, je vois une jeune femme, assise sur mon lit, qui à l'air de m'attendre.

- Qu'est ce que tu fais là ? Puis t'es qui d'abord ?

J'ouvre grand les yeux en me demandant ce qu'elle fait là avant qu'elle ne se présente.

- Je m'appelle Cher. Ta mère m'a dit que je pourrais t'attendre ici puis elle est partie.
- Oui mais, tu me veux quoi ? Je ne parle à personne, je ne demande rien à personne et toi, t'es là, dans ma chambre, tranquillement installée sur mon lit ? Dis moi que je rêve...

En fait, je suis un peu paumé. Elle se pince la lèvre et je me demande si je ferais bien de savoir ce qu'elle veut vraiment. Elle est flippante puis c'est ma chambre quoi. Personne n'est jamais rentré dans ma chambre à part ma mère et Gemma. En fait, je suis curieux alors, je veux savoir pourquoi elle est là. Je lâche alors mon sac qui fait un léger bruit en tombant contre le sol et je la fixe d'un regard interrogateur.

- Anne ne t'a pas dit ? Je suis ta nouvelle correspondante. Elle m'a trouvée sur Internet et maintenant, on doit aller à l'école alors bouge au lieu de faire cette tête bizarre.

Elle se lève en souriant timidement avant de prendre mon sac pour me le tendre. Je le prends et je la suis à ma voiture. C'est avec ma mère qu'il faut que j'arrange cette histoire de merde, pas avec Cher qui n'a rien demandé (de base). Je soupire et monte dans ma caisse avant de jeter mon sac sur la banquette arrière. Elle prend place à mes cotés mais garde son sac à ses pieds puis je démarre.

Putain mais qu'est ce que les gens du campus vont dire en la voyant avec moi. Une jolie fille aussi craquante qu'elle n'a rien à faire avec un louzeur comme moi. Puis Monsieur-le-leader-populairement-ridicule? J'espère qu'il ne lui fera rien, qu'il ne l'embêtera pas et qu'il la laissera tranquille. Il a intérêt du moins.

Je me gare tranquillement à ma place habituelle qui est loin de tous les regards de cocus qui scrutent chaque recoin du campus pour inventer une nouvelle rumeur amusante et je sors de la voiture en me faisant accompagner par, ce que beaucoup de gars appelleraient, une bombe.

En marchant dans les couloirs, je lui ai conseillé de baisser la tête mais elle n'a pas voulu. Je lui ai aussi proposé de mettre ses affaires dans mon casier et là, elle n'a pas refusé. Il faut vraiment que je parle à ma mère parce que là, je ne sais pas quoi faire de cette fille. Elle a l'air gentille, je ne dis pas le contraire mais il faudrait peut être un peu mieux m'informer de ce que je fais de ma vie, non ? Je vois les gens s'échanger des mess-basses et je n'aime pas trop ça bizarrement.

On va à la cafétéria en lui expliquant que je fais ça tous les matins et elle m'invite à prendre un café avec elle mais dehors, assit dans l'herbe et non sur une banquette en cuir marron qui est à l'intérieur. Je la suis donc pour lui faire plaisir malgré que ça ne me réjouisse pas trop et me voilà tranquillement au soleil avec un gobelet en main, à la regarder. J'ai besoin d'en apprendre plus. 

- Cher, dis moi, tu viens d'où ?
- Je suis américaine. Tu verrais New York, tu serais dingue. C'est si grand et il y a tellement de monde. C'est un endroit amusant pour faire de bonnes soirées et très bien pour faire des rencontres un peu plus sérieuses.
- Oh ! Donc, tu connais Washington si tu es américaine hein ?
- Oui d'ailleurs, ta mère m'a fait part de ton rêve. Comme ça tu veux devenir Président des Etats Unis ?

J'entends quelqu'un s'étouffer de rire derrière moi alors j'hoche seulement la tête pour lui donner une réponse rapide et muette avant de me retourner. Oh, comme de par hasard, Monsieur-le-leader-populairement-ridicule et sa bande toute pourrie... Je m'attendais à les voir aujourd'hui. J'entends la voix de Cher dans mon dos.

- Je peux vous aider peut être ?

Je supplie le ciel pour qu'elle s'en arrête là mais non, elle a l'air aussi têtu que moi. Sans réponse, elle parle alors très clairement et avec une voix leur ordonnant de partir.

- Dégagez alors !

Louis est étonné et j'adore ça. J'adore la tête qu'il tire de façon étonnée parce que personne ne lui a jamais parlé comme ça. J'adore aussi le fait qu'il grogne en mâchant ses mots comme s'il avait une barbe.

- Louis aurait perdu sa langue ?
- Ta gueule Harry ! Et dis à ta charmante petite copine que si elle continue comme ça, elle va le payer !

Il rage vraiment en fait et j'adore ça ! Il a l'air si con face à sa bande, à n'avoir aucun mot à dire directement à Cher. Je souris en me moquant un peu et je me retourne vers elle qui me sourit en retour. Je me lève en l'aidant par la même occasion et on file en classe. Les professeurs avaient l'air au courant alors que moi non, merci maman... Je sens que ça va chier ce soir.

On va manger à la cafétéria et on se remet sur la pelouse avec notre plateau. C'est vrai que son idée est agréable. En plus, il fait beau. C'est vraiment quelque chose de chouette, d'avoir une amie. C'est comme si je la connaissais depuis toujours. C'est comme si on était tous les deux connectés parce qu'on a le même caractère fort et les mêmes idées dérangées. Elle est vraiment géniale cette fille !


Elle s'absente en me laissant seul pour aller aux toilettes et je me retrouve à ressentir cette solitude au fond de moi, cette solitude qui m'en fait presque mal au cœur. J'aime être entouré par des gens de mon âge mais je déteste quand même ces gens stupides de l'université qui ont l'air tous de moutons et tous aussi cons les uns que les autres. 

J'entends un cri qui semble être le sien alors je me lève en sursaut en faisant face à la porte des toilettes et je m'avance doucement mais mécontent vers celle ci pour la pousser et voir Louis la tenir par le poignet.

- Lâche la Louis !!


Monsieur Le Président des USAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant