Partie 9 - De l'autre côté du miroir

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Je reste là face à la porte durant plusieurs minutes en me demandant ce que je dois faire. Bien évidemment ma curiosité l'emporte et je me mets à frapper. 2 minutes passent, 5 minutes , 10 minutes et toujours rien. Je frappe de nouveau mais beaucoup plus fort de manière à ce que Marv' m'entende. La porte s'ouvre et là je vois mon frère comme je l'ai jamais vu. Il a les yeux rouges, tout gonflés. Derrière lui je peux apercevoir quelques morceaux de verre jonchant sur le sol. Lorsque je le regarde, je remarque que Marvin a le regard vide. Lui me fixe ne sachant pas quoi dire, il se contente alors de me laisser entrer dans l'appartement qui est maintenant sans dessus dessous.

Je rentre dans le salon et me tiens debout face à Marv' à qui je demande des expliquations.

+ Oh Marv' raconte ! Il s'est passé quoi ? Pourquoi l'autre elle crit là ?!

Il me regarde intensément comme si il cherchait du soutien au travers de mon regard puis il prend une profonde inspiration avant de me repondre avec une voix quasi-inexistante.

- C'est Kaïyla ... - silence - Elle vient d'apprendre que sa pote est morte.

Ces mots m'ont fait l'effet d'un électrochoc dans mon cerveau. Je regarde Marvin m'attendant à ce qu'il me dise que c'est encore l'une de ses blagues de mauvais goûts, à la place monsieur continue.

- J'ai essayer de la consoler mais elle ne veut voir personne. Je te jure que de la voir comme ça ... - souffle - Putain fait chier !

Il tape un grand coup de pied dans la table basse qui se retrouve immédiatement propulser à l'autre bout de la pièce. Je le regarde se mordre le poignet et remrque qu'il est au bord de l'explosion.

+ Elle veut vraiment voir personne ?

- Personne, personne

+ Laisse-moi y aller

- Wesh t'écoute pas ce que je dis où quoi ?! J'ai dit elle veut voir personne !

+ T'es en position pour riposter. T'façon je vois même pas pourquoi je te demande ton avis, j'y vais puis c'est tout.

- T'es qu'un connard

+ Ouais ouais c'est sa ..

Je le laisse prendre son mal en patience et me dirige vers la chambre d'où proviennent les cris c'est-à-dire celle de Marvin. Je cherche même à toquer non moi j'entre direct. Lorsque je pénètre dans la chambre je vois la majeur partie des élèments au sol mais ce qui m'interpelle le plus c'est Kaïyla. Elle est affalée par terre, dos contre le mur. Elle a sa tête dans les bras et tente d'exprimer toute sa peine ainsi que sa douleurs au travers de ses pleurs, au travers de ses cris. Lorsqu'elle entends la porte s'ouvrir elle ne prends même pas la peine de me regarder, au contraire.

- Marvin je te l'ai déjà dit dégage stp , j'ai envie d'être seule. Dégage sinon j'te jure que ça va pas l'faire.

+ Et si je te dis que c'est pas Marvin mais Ibrahim ?

À la seconde même je vois Kaïyla lever la tête vers moi. Le regard qu'elle me lance est un regard assassin. Elle se lève tout en continuant de me regarder et elle avance jusqu'à moi pour me jeter du venin en pleine figure.

- Ibrah stp Ibrah dis-moi que c'est une blague. T'oses pointer ta gueule face à moi dans un moment pareil ? C'est quoi ton soucis ?! HEIN ?! Je sais qu'on est ennemi mais de là à venir assister à ma chute - rire nerveux - Ibrah dis-moi pourquoi t'es comme ça ? .. POURQUOI T'ES COMME ÇA PUTAIN ? - Gifle - T'ES QUEL GENRE D'ENFOIRÉ TOI ?! QUEL GENRE DE CONNARD ?! PUTAIN DE MERDE !

Elle me fous son point entre mes deux poumons et je peux vous dire que je l'ai bien sentis son point. En même temps, mademoiselle fait de la boxe, ça joue beaucoup. Elle m'a gifler, cogner mais je n'en tiens pas compte. Après avoir fini son discours je la vois craquer devant moi. Kaïyla crie avant de déverser un torrent de larmes. Elle me demande de quitter la pièce avec le peu de force qui lui reste mais c'est bien évidemment ils est hors de question que je la laisse dans cette état là.
Voyant que je ne bouge pas elle se dirige vers la porte. Lorsque je comprends son intention je me précipite sur la porte et m'appuie dessus pour lui bloquer le passage. À plusieurs reprises Kaïyla tente de me bousculer pour pouvoir passer puis voyant que je ne cède pas elle redouble de pleure tout en s'écroulant de nouveau par terre. À ce moment-là, je suis touché malgré que je ne supporte pas cette jeune fille, je suis touché par sa tristesse, par sa peine. Elle crit à s'en briser les cordes vocales. En la voyant ainsi, je m'agenouille et la prend dans mes bras de façon assez maladroite.

Ibrahim - Rescapé de la citéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant