Le calme avant... Quoi?

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Voilà quelques mois que nous vivons à Londres, et j'adore cette ville. John m'a montré ses boites de nuit qui font fureurs, nous vivons dans un immense appartement au-dessus du « Twins » sa première discothèques, j'ai d'ailleurs trouvé sa touchant qu'il nomme ses boites ainsi, faisant participer son jumeau inconsciemment.

Le temps est à chier, c'est vrai, mais pas autant que je l'ai imaginé. C'est comme partout, sauf que c'est plus humide, je dirais... Oui, plus humide. J'ai eu l'impression que l'été était chaud mais je transpirais tellement que lorsque John voulait me prendre dans ses bras, je courrais me mettre du deo avant... Pathétique, je sais.

Mon anglais s'est amélioré, mon homme riait tellement lorsque je voulais prendre les devants et faire mes courses, par exemple. Il se tordait de rire. Des fois, je boudais vraiment... Il ne se calmait que là... Imbécile... Lui non-plus n'a pas l'accent parfait... C'est d'ailleurs étrange. Il est censé avoir grandi ici.

Je suis au téléphone, mes pensées se disperses alors que maman me parle, encore, se plaint, encore, complote, encore... Et comme toujours, mes petites réponses lui conviennent, tant que je ne la coupe pas. Elle a pleurée lorsque nous lui avons annoncé notre départ, c'est pour ça que je l'appelle très souvent, jouant le jeu, comme avant...

- « Tu e vas jamais me croire mais ta sœur aura ma peau... » se plaint-elle. Je l'écoute, Maude à mal prit mon départ et reste assez distante maintenant.

- « Elle va bien ? » M'inquiétais-je en faisant le tour du salon.

- « Oui, de crois qu'elle veut épouser ce type... tu te rends compte ? Un gotique dans la famille ! »

- « Maman, on en a déjà parlé, et Greg n'est pas un gothique, laisse-les être heureux... »

- « 2videment, je la laisse et hop, elle part à l'autre bout du pays.... »

Une fois encore, je me déconnecte mentalement. Maman peut être vieux jeux des fois. J'acquiesce de temps en temps, sachant qu'elle ne m'écoute pas non-plus, et entre dans notre chambre pour prendre mon livre de la table de chevet. John ne rentrera pas avant des heures, il avait une chose à régler avec un certain fournisseur... Je n'aime pas qu'il me laisse toute seule...

Lorsque maman raccroche enfin, je prends quelques chips pour grignoter, cherche mon Bic dans le livre, mais ne le trouve pas. Etrange, je l'ai mis là, j'adore mettre des commentaires sur les pages qui m'ont plus, et lire sans faire ça n'est pas intéressant. C'est ma toute nouvelle manie, depuis que je suis ici, j'ai besoin de m'occuper l'esprit lorsque je suis seule, et que je n'accompagne pas John à la discothèque en bas.

Il faut vraiment que je me trouve quelques choses de mieux à faire, je déteste cette impression de ne servir à rien. Je me lève brusquement pour retourner dans la chambre et chercher mon Bic mais rien, alors j'ouvre les tiroirs de la table de chevet, ceux de John, toujours rien...

Je me dirige pour terminer dans son bureau, ou je ne vais jamais parce qu'il m'a demandé de ne pas y aller. Non pas que je sois devenu obéissante mais ces affaires ne m'intéresses pas beaucoup. Les chiffres d'affaires, les noms des serveuses aguichantes et videurs, ce n'est pas pour moi. Un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque je pense à ma, ou plutôt, mes crises de jalousies face à ces femmes qui travaillent pour John.

La panique que je vois dans ces yeux est amusante. Il ne sait pas par où commencer, comment m'expliquer que ces femmes ne l'intéressent pas. Depuis la dernière crise, je ne m'en fais plus. Je doutais vraiment mais John a commencé à hurler qu'il n'y aura que moi, que les autres ne l'intéresse pas, j'ai simplement croisé les bras, douteuse, et il a commencé à tout cassé, fou de rage que je doute, il hurlait qu'il ne m'a jamais trompé...

L'un pour l'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant