Chapitre 1 : Permettez-moi de la vous la présenter.

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Une Prophétie, qu'est-ce ? C'est une prédiction faite par des prophètes sur un destin d'une ou plusieurs personnes. Parfois, il est question du mal et parfois du bien. Ça peut concerner des hommes, des femmes ou bien même des sorciers. Une prophétie n'est jamais claire et ne dit jamais comment elle se termine en détail, elle se résume en une ou deux phrases. Mais une prophétie n'est pas à prendre à la légère et quand nous avons une prophétie qui nous entoure, il ne faut pas l'ignorer. Il faut en être fier et aller jusqu'au bout pour qu'elle se réalise, même au péril de sa vie. Car, n'oubliez pas, une prophétie peut changer le destin d'une personne , il suffit juste d'y croire.

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Eté 1991. Lucy Beckett a 11 ans


« Je suis une sorcière, je suis une sorcière, je suis une sorcière». Voilà ce que pensait une jeune fille depuis qu'elle avait reçu la visite d'un professeur de Poudlard lui annonçant qu'elle était une sorcière. Au début, sous l'incompréhension et le doute, elle ne le crut pas, tout comme ses parents, d'ailleurs. Mais le professeur de métamorphose, Minerva Mcgonagall, finit par les convaincre et l'excitation envahi très vite la famille. Minerva pour apaiser la jeune fille toute tremblante, se changea en chat. La petite fille âgée de onze ans ouvrit alors ses yeux en grand. A ce moment précis elle comprit que non, elle n'était pas bizarre, mais belle et bien une sorcière ayant un don celui d'être un Animagus, tout comme cette femme.
La petite fille avait tout de suite eu peur de celle-ci, de par son imposante taille et par sa sévérité qui pouvait se lire de la forme de ses lunettes jusqu'aux rides de son front, en passant par son chignon bien trop serré. Les parents de la petite fille ne s'étaient doutés de rien pendant l'enfance de leur fille, celle-ci ayant voulu garder secrètes toutes ses petites mésaventures qui s'avéraient être aujourd'hui normales pour une fille comme elle, une Animagus : des maladresses de jeunes sorcières.

Leur petite fille serait donc la troisième fille de la famille Beckett à être une sorcière. En effet, celle-ci avait une grande soeur, Aliénor, âgée de 13 ans, qui avait vécu la même expérience, mais également leur grand-mère, Luinil, qui avait fait la surprise à toute la famille d'être une sorcière : la première de la famille. Ce don avait sauté la génération de la mère qui était restée moldus. Ainsi, lorsqu'Aliénor eut à deux ans ses premiers signes de sorcellerie de sa mère, Nixie Beckett dut avouer à son mari le secret bien trop caché de sa famille. Cependant, rien ne les avait préparés pour leur petite dernière, n'ayant vu aucun signe et donc ne voulant pas croire au début Minerva.

La jeune fille avait préféré garder tout secret, en effet, elle savait que sa sœur était une sorcière, mais elle n'avait jamais vu celle-ci se transformer en animal. Ainsi, elle avait peur, oui, peur d'être un monstre et avait préféré se taire, enterrer son secret, n'en parler jamais à personne.

Oui, c'était une personne plutôt renfermée sur elle-même, ayant plutôt peur du regard des personnes autour d'elle. Préférant, petite, s'inventer des amies imaginaires lorsque sa sœur devint trop grande pour jouer avec elle. Lorsque sa sœur partit pour Poudlard, elle avait neuf ans, maudissant cet endroit d'avoir emmené sa soeur loin d'elle. Alors malgré sa joie de retrouver sa sœur dans cet endroit, elle ne voulait pas y aller. Cette fois-ci, cet endroit l'emmènerait loin de ses parents. De plus, elle avait encore du mal avec tous ses termes : moldus, sorcière, géant, magie. C'était plus une petite fille ayant les pieds sur terre, ne voulant croire que ce qu'elle voit, mais elle était aussi très souvent la tête dans les nuages, préférant être seule dans son monde qu'elle avait créé.

Son premier jour sur le Chemin de Traverse fut assez pénible, elle voyait tous les autres élèves de son âge rire, s'extasier devant une telle rue si bondée et joyeuse. Magasins pour les fans de potions, de livre, de Quidditch, de bonbons, de vêtements, d'animaux. Mais elle, elle ne voyait que l'absence de sa sœur, et bientôt celle de ses parents.

Elle arriva rapidement à l'animalerie où elle s'acheta un petit chaton qu'elle appela Snow, dû à sa couleur blanche comme la neige, avec un petit museau noir. De la lumière dans un si petit être. De la lumière comme son prénom.
Puis elle arriva chez Ollivander, la boutique où toutes les jeunes sorcières devaient passer pour avoir leur baguette magique. Une mine de dégoût apparut aussitôt sur le visage de la petite fille qui regarda cette boutique haute et délabrée, de base, elle ne serait jamais entrée dans ce genre de boutique. Sur la façade, on pouvait lire « Ollivander - Fabricants de baguettes magiques depuis 382 av. J.-C. » , «ah, d'accord » pensa-t-elle, «c'est pour ça que c'est aussi moche et ancien ».

La maison Ollivander était la plus ancienne famille dans la fabrication des baguettes magiques, chaque membre recevait ce talent, cherchant à tout prix à faire des baguettes élaborées, efficaces, puissantes et assurées d'un fort succès. La perfection était leur devise, et cette devise, tout le monde des sorciers le connaissait, certains venant exprès en Grande-Bretagne pour acheter leurs baguettes.

Elle entra donc en compagnie de ses parents et ne fut pas surprise de voir que l'intérieur ressemblait trait pour trait à l'extérieur : négligé, plein de boites qui sentaient le vieux, endroit étroit et austère.

Après avoir fait exploser plusieurs lampes et étagères, ainsi que la montée d'agacement d'Ollivander, une baguette la choisit enfin. En bois de châtaignier, un bois changeant étant très influencé par le cœur et la personnalité du propriétaire, contenant un poil de licorne, baguettes les plus fidèles à son propriétaire et étant d'une puissance magique constante, mesurant 27 centimètres. Ses parents la félicitèrent, elle répondit par un sourire et se précipita de sortir de cet endroit lugubre.

Le soir, la famille, en compagnie de la grand-mère, se réunit pour fêter ensemble l'événement. La petite alla se confier à sa grand-mère, s'étant petit à petit séparée de sa sœur due à la magie.
- « Grand-mère, suis-je vraiment obligée d'aller à Poudlard ? »- « Qu'est-ce qui se passe ? » S'inquiéta la vieille dame.
- « Je ne sais pas, je n'ai pas envie d'y aller ... »
- « Tu as simplement peur de l'inconnu, mon enfant. »
- « La magie m'a déjà pris ma sœur ... » sanglot la petite fille
- « Ta sœur est toujours en vie, que racontes-tu ? »
- « Je n'ai jamais voulu ce pouvoir, je voulais une enfance normale, aller au collège, me faire des amis. Avoir comme meilleure amie ma soeur, mais la magie m'a enlevé ce bonheur. »
- « Oh, ma chérie, bien au contraire » rigola Luinil tout en la serrant dans ses bras. La magie est quelque chose de pur si tu veux qu'elle soit pure. La magie est un don du ciel, et ce don, tu le mérites. Tu es quelqu'un de bien, et tu seras une bonne sorcière. »

The Hogwarts ' MoonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant