The Hogwarts ' Moon

Chapitre 35 : Une dernière fois ensemble

Dimanche 14 mars

Un drame familial venait de se produire dans la famille Beckett. Edward Dawson dut annoncer à Luinil qu'elle devait mourir pour protéger sa descendance. Cette dernière après avoir tenté de faire revenir Edward vers le bon côté, décida d'épargner ce dernier de ce meurtre, et se suicida devant ses yeux. Impuissant, il la regarda se vider de son sang. « Pardonne moi » fut la phrase qu'Edward n'arrêtait pas de se répétait en boucle dans son appartement. Il n'était pas sorti depuis ces autres jours. Il n'avait fait que pleurer, supplier de revenir en arrière. Ce n'était certes pas en adéquation avec son tempérament ni son rang de mangemort, mais il venait de perdre une partie de lui-même. Il venait de tuer sa femme, pas par le geste, mais il causa tout de même sa mort. Sa petite-fille n'arrêtait pas de lui envoyer des lettres attristé par cette nouvelle, voulant lui en faire part. Cependant comment lui dire que c'était de sa faute à lui si elle était morte ? Grâce à ces lettres, ainsi qu'à la Gazette du Sorcier, Edward apprit que l'enterrement avait lieu en ce jour du 14 mars dans le cimetière de la ville où habitait la famille Beckett. Il devait y aller, il devait au moins lui dire un dernier au revoir, avant de continuer sa mission. C'était désormais la seule chose à faire pour tenir sa promesse de protéger sa famille : emmener Lucy vers le mal. Ainsi, elle serait en vie.

***

À Poudlard Lucy et Aliénor ne s'étaient toujours pas adressé la parole, et toutes deux étaient rentrées dans un long mutisme. Même Dolores Ombrage accepta leurs absences du jeudi, soit le lendemain de cette nouvelle. Une chose certes étonnante, mais cette nouvelle marque dans le ciel bleu d'Ecosse avait encore une fois bien fait parler. Ombrage voulait éviter que les Anglais n'enparlent, et avait même osé dire que c'était surement un accident, ou un suicide d'une grand-mère à bout de vie. Sous le regard inquiet de Fred, Lucy se préparait à partir. Elle se trouvait entourée de ce dernier, mais aussi du trio d'or et de Cormac. 

Chacun allait à son hypothèse face à cette mort. Toutefois sans réellement le savoir Cormac eut la bonne hypothèse en accusant Edward. Ce qui fit sortir de ses gonds Lucy, qui décida qu'il était l'heure pour elle de dire une dernière fois au revoir à sa grand-mère. Bien plus loin, Aliénor se préparait à son tour, seule dans la salle de bain des préfets. Le trio de farceur qu'était Lee, Fred et George avaient essayé de lui parler, mais celles-ci les évitaient, tout comme sa meilleure amie qui appartenait à la maison Serdaigle. Ils avaient alors pensé que c'était dû à la rupture datant de fin février entre Lee et Aliénor. Toutefois ceci est une histoire qui vous sera contée à la fin de toute chose.Lucy et Aliénor venaient d'arriver chez elle dans un froid glaciale du mois de mars. Sans un mot, elles arrivèrent chez elle. L'ambiance était tendu, froide et humide tout comme le temps et le vent qui faisait rage dehors. Nixie, leur mère, était en train de se terminer de se préparer, changeant pour la énième fois sa robe. Quant à Aaron, leur père, il essayait de faire bonne figure, mais au fond de lui la même hypothèse que Cormac mûrissait. En voyant leurs filles arrivaient vêtues de noir, leurs yeux gonflés par la tristesse, leurs traits marqués par ces événements. Aaron oublia sa colère pour s'occuper de celles qui étaient tous pour elle. Nixie en fit de même après avoir une nouvelle fois changé de vêtements. Ils étaient là. Tous les quatre, assis sur une des chaises du salon, écoutant l'horloge faire des tic et des tac, au même rythme de leur coeur. Ils étaient là. Tous les quatre, ne sachant pas qu'une nouvelle fois, ils seront réunis à un enterrement plusieurs mois plus tard, mais ils ne seront plus que trois à écouter le battement de l'horloge.

- « Vous voulez manger quelque chose avant de partir ? » se permit Nixie pour couper ce silence

Aucun ne répondit, hormis par un hochement de tête négative. L'heure. Le temps. C'était des choses bien difficiles à contrôler. S'ils avaient su que c'était leur dernière fois ensemble, aucun des protagonistes auraient réagis ainsi. Ils se seraient tous sûrement préparer à un long voyage loin des tourments de la vie, loin de la magie noir, reclus de tous. Mais ce n'était pas le cas. Personne ne parlait. L'heure de l'enterrement arriva, et toujours dans un long mutisme, ils se levèrent pour se diriger vers le petit cimetière de Wigtown, ou Luinil y sera enterrer suivit plus tard de l'une de ses petites filles.L'antre des morts, le repos des personnes partis trop tôt dans un autre monde. Un monde qui est dit meilleure. Chaque religion, chaque mythologie a sa conception différentes du repos éternel et de l'endroit où il se trouve. Mais à chaque fois, la paix, le bonheur sont présents. De la-haut, ils peuvent surveiller leurs êtres si chers à leurs yeux. Il contemple la terre d'en haut, soupirant parfois des choix de leurs proches ayant des conséquences néfastes, riant, on les voyant s'esclaffer eux aussi, pleurant de joie lorsqu'ils sont heureux, et ils enlacent lorsque ce fut leur tour de monter dans cet antre.
La famille Beckett en se dirigeant vers la tombe de la défunt Luinil Beckett, espérait que tout ce qu'on racontait sur cet endroit était vrai.

Aliénor Beckett souhaitée que sa grand-mère lui pardonne ce qui allait bientôt se passer et voulait sincèrement croire que sa grand-mère veillerait sur elle jusqu'à la fin, car du courage, il lui en faudra.

Lucy Beckett espérait que sa grand-mère serait fière d'elle, d'avoir accepté son pouvoir, son destin et d'être la personne que Luinil avait toujours voulue qu'elle soit, et qu'elle veillerait sur elle jusqu'à la fin, car du courage, il lui en faudra.

Nixie Beckett espérait que sa mère lui pardonne ses dernières réactions vis-à-vis des révélations, et qu'elle lui enverrait un signe pour montrer.

Aaron Beckett lui n'espérait rien de plus, rien de moins. Il voulait juste découvrir la vérité, protéger sa famille. Comme le reste des membres Beckett, il espérait simplement qu'elle veillerait sur sa famille jusqu'à la fin, car du courage, il lui en faudra.
Le cimetière de Wigtwon, est petit, les longs chemins d'herbes égaillent le peu d'individus venus parler aux morts, ou dire un dernier au revoir. Ici et là nous pouvons voir des fleurs fanées ou fraichement cueillies. Allant de la rose signe d'un amour d'antan, l'anémone signe d'un abandon d'une personne qui n'aurait jamais dû mourir. Mais la plupart n'étaient que des Chrysanthèmes blancs jaunes, des colchiques dévoilant des pétales mauves ainsi des églantines roses signent de deuil. Vous pourrez voir dans ce cimetière des personnes sourit, mais au fond d'elle que souffrance, néant, vide, amertume ou rancoeur. Les étapes de deuil ne faisaient que commencer pour la famille Beckett, et nombre de ces fleurs allait petit à petit envahir ce cimetière, dans un mélange de drame et de sacrifice. Dans un pat monotone ils arrivèrent devant la tombe grise ou le nom de Luinil Dawson était gravé, accompagnée « mère et grand-mère aimante, nous t'oublierons jamais ».

Un vent d'air frais venu du nord fîmes frissonner la famille, qui dans un soupir général s'apprêtait à dire adieu. Au loin, caché par un arbre, malgré la précaution du polynectar, se trouvait Edward Dawson. La tête remplie par un désespoir alourdissant l'oxygène qui rentrait difficilement dans ses poumons. Tel Roméo et Juliette, il voulait la rejoindre dans la noirceur de l'autre monde. Il vit la cérémonie commencer, et chacun alla à son mot. Chacun racontant un événement particulier avec cette femme époustouflante à leurs yeux. Tandis que d'autres faits furent enterré avec elle, et chacun pensait à ses souvenirs qui ne seront présents que dans une seule mémoire désormais.

Aliénor pensa à toutes ces lettres que sa grand-mère lui avait envoyées ces dernières semaines. Cette dernière s'inquiétait fortement pour elle. Sa petite-fille dite prodige qui s'éloignait peu à peu de ses proches, quittant son petit copain, s'enfermant dans les cours, arrêtant l'Armée de Dumbledore. Aliénor avait disparu. Aliénor voulait enfin laisser de la place pour sa petite soeur. Malheureusement, ce qui est comme résultat un oubli total d'elle-même en voyant que les autres l'oubliaient. Un vide. Un néant. Luinil avait remarqué les changements progressifs de sa petite-fille, notamment lors de Noël, et avait donc décidé de lui en faire part. Oui si une personne avait remarqué que quelconque préoccupé Aliénor c'était bien sa grand-mère. Maintenant qu'elle n'était plus là, qui la remarquera ?

Lucy, quant à elle, pensa au dernier moment passer avec elle. Elle s'était de plus en plus rapprochée de cette dernière peu de temps après la rentrée à Poudlard. Notamment lorsque sa grand-mère était tombée malade. Les lettres entre elles en étaient que plus nombreuses. Lucy lui racontait tout, Fred, l'avancement de l'Armée de Dumbledore et les progrès qu'elle avait faits avec sa transformation. Elle avait même par miracle, et surtout grâce à Hermione, progressait dans certains cours. Lucy n'avait même plus peur d'Ombrage, à qui elle tenait à présente tête, enchainant les punitions et les retenus, mais c'était pour la bonne cause. Même McGonagall l'avait laissé tranquille sur ce sujet, la directrice pensant elle-même que c'était pour la bonne cause. Cependant, Lucy Beckett comprit qu'un nouveau vide s'était installé en elle.

Maintenant que leur grand-mère n'était plus là, Aliénor et Lucy avaient peur, peur de cette prophétie. Peur de la mort. Peur d'avouer ce terrible secret : « je suis la descendante de Malia ». Dans un regard, les filles Beckett se regardèrent, dans un sourire, elles comprirent en même temps : ce fut la dernière fois qu'elles étaient ensemble.

D'ici peu, la mort viendra en chercher une. Mais qui ? La terre sur ce cercueil ne faisait qu'un bruit que trop désagréable pour Lucy, qui sans un mot décida de partir en courant. Aliénor la regarda partir au loin, de même que ses parents. Aucun ne savait comment réagir, car au fond d'eux, chacun voulait la même chose. Ils la laissèrent partir, tandis que le bruit de la terre continua à se faire. Tandis que les personnes venues ici, déposèrent diverses fleurs. Tandis que les nuages d'Ecosse, se faisaient ressentir par un air frais d'un printemps s'annonçant comme le début d'un orage d'été sans fin. Tout ceci n'est que le commencement d'une longue liste. Tout ceci n'est que le commencement d'une vie dans les ténèbres, dû au deuil d'une grand-mère, dû au deuil d'une soeur.
Tombe. Terre. Sanglot. Soupir. Souffrance. Mort. Néant. Vengeance. Destruction. Mal Je bouillonne. Aidez moi. Elle est là. Les ténèbres sont là.