Chapitre 2 : L'après

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Vingt jours. C'est la seule chose qui m'importe désormais. L'attente entre les jours est trop longue. Je n'attends que ça, toute la journée. J'essaie de me tenir seulement aux traits pour compter les jours mais ça devient de plus en plus compliqué.

Quatre jours que je reste assise dans un coin de cette maison maudite. Quatre jours que le cadavre d'un homme est allongé dans la chambre, un homme que j'ai tué. Quatre jours que j'ai été violé et frappé, laissée pour morte. Je n'ai même plus la force de mettre fin à mes jours. J'attends. Je ne sais pas vraiment ce que j'attends mais j'attends. Mes blessures me font encore atrocement souffrir, je n'irai pas bien loin. J'ai mis deux grosses journées avant de respirer de nouveau correctement, ça s'arrange doucement. J'ai difficilement réussi à me trainer jusqu'à une chambre pour trouver de nouveaux vêtements mais c'est tout.

XXX

Trente jours. J'ai décidé de quitter cette horrible maison qui me rappelle bien trop de choses. Mes blessures ne me font plus mal. Je récupère les deux sacs que je prends soin de remplir de nouveau, j'attrape un large Sweat Shirt, beaucoup trop grand mais il cache mes bleus sur les poignets qui ont décidé de ne jamais partir et je retourne m'enfoncer dans la forêt. Les villes ne sont pas faites pour moi. Alors je marche. Je ne m'arrête même plus. Les sacs pèsent mais je n'en tiens pas compte. C'est comme si la douleur faisait désormais partie de moi. Je ne sais même pas pourquoi je m'obstine à tuer les rôdeurs quand je les vois. Peut-être que je n'ai tout simplement pas envie de finir dévoré. Dès que je trouve un flingue, je me tire une balle dans la tête. Je marche sans m'arrêter, seulement pour marquer les jours sur ma peau. Un, deux, trois. Enfin. Après trois jours de marche sans pause, je la trouve. Après avoir tué quelques rôdeurs, je la vois. L'arme. Je la récupère, vérifie qu'elle est chargée et je me remets en marche afin de trouver un endroit assez tranquille pour mettre fin à ma vie sans être dérangée. La nuit est presque tombée et je trouve une maison en ruine, si je me mets dans le coin, je verrai les rôdeurs arriver. Parfait. Je m'installe, allume un feu puis je m'assois, le revolver dans les mains. Je le fixe un moment puis pour la première fois depuis la prison, je me mets à chanter. Pas de chansons en particuliers, juste une suite de phrases. Puis je repense à ma mère, à mon frère, à mon père. A Maggie et Glenn, j'espérais qu'ils étaient ensemble. A Carol, Judith, Carl, Rick, ils étaient toujours fourrés ensemble. A Daryl. Daryl... Avec son air si renfermé et son cœur en or. Il m'a appris à me défendre à la prison. Enfin, le peu que je connais. Je chante encore tout en pointant l'arme sur mon front puis j'enclenche la balle et m'apprête à tirer. 


Trèèèèèèèèèèèèèèèès court mais c'est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour couper mon chapitre ! La suite arrive demain matin, pour me faire pardonner, deux chapitres demain :P 

Vos avis ? 

Je voulais vraiment que cette partie soit "mise en avant" car c'est plutôt important son ressenti après ce qu'il c'est passé. J'ai essayé de faire des phrases courtes pour montrer son état psychologique mais c'était plus dur que ce que je pensais. 




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