Never Give Up

Chapitre 7 : Revenge

BETH

Le monde s'écroule autour de moi, mes jambes me supporte à peine mais je tiens, je ne veux pas avoir l'air faible devant eux, devant lui.

« - Salut Blondie »

Tout me revient. Ses mains sur moi, son corps bloquant le mien, la main de Diane qui m'empêche de crier, mon impuissance face à cet homme. Les coups résonnent à l'intérieur de mon corps. Je suis juste incapable de bouger, si je bouge, je m'effondre.

« - Beth, qu'est-ce qu'il t'arrive ? »

La voix de Daryl me parvient de très loin, je le vois s'approcher, je dois me reprendre.

« - Alors c'est Beth ton petit nom ! »

Sa voix à lui me donne envie de vomir, j'ai juste envie de lui sauter dessus et de le tuer. Daryl me regarde puis regarde l'homme puis il vient se placer face à moi pour que je ne voie que lui. Il attire mon regard et je finis par plonger mes yeux dans les siens, je me reprends. Je secoue la tête et je lâche le couteau, mon sang coule sur le sol.

« - On a laissé une voiture avec des vivres à une matinée de marche vers le sud, lâchais-je enfin en contrôlant ma voix pour ne pas qu'elle tremble, vous y trouverez nourriture et matériel médical. »

Daryl s'éloigne un peu pour récupérer nos sacs, l'homme s'approche de moi, me voilà de nouveau tétanisée. Je le vois s'approcher mais je ne peux pas bouger, je vois sa main s'approcher de moi, bouge. Je n'y arrive pas. Il pose sa main sur mon bras. Electrochoc.

« - Ne me touche pas, hurlais-je en reculant. »

Mes pieds se prennent dans les rails et je tombe, me retrouvant de nouveau sans défense. Daryl était revenu en m'entendant crier. L'homme était debout face à moi, bien trop près. Daryl le pousse violemment en arrière et se met entre nous. Diane pose la main sur le bras de son ami.

« - Dylan, laisse-là ! On s'en va.

- Fou moi la paix toi ! »

Diane me regarde en secouant la tête puis elle s'éloigne de lui pour venir près de moi. Je ne la quitte pas des yeux.

« - Je suis désolée, finit-elle par dire.

- Tes excuses ne changeront rien, m'énervais-je en me relevant. Tu étais là, tu n'as rien fait ! Fichez-le camp, tous les deux, avant que je ne vous tue. »

Daryl semble choqué. Pourtant il semble faire le lien plutôt rapidement car il me regarde avec des yeux emplie de rage avant de se retourner vers Dylan et de se jeter sur lui. Je me précipite vers les deux hommes puis je me stop. Aller Beth, un peu de courage, il va le tuer.

« - Daryl, laisse-le, dis-je sans grande conviction. »

Evidemment ma demande tombe dans l'oreille d'un sourd. Je respire et avec toute la peine du monde, je pose ma main sur l'épaule de Daryl. Il s'arrête immédiatement, se relève et me regarde. Je retire ma main et j'essaie d'en contrôler le tremblement.

« - Il n'en vaut pas la peine, parvins-je à dire à contre cœur.

- Mais il a...

- Daryl ! »

Il s'éloigne de nouveau pour récupérer les sacs qu'il avait lâché tout à l'heure.

« - Partez. Et qu'on ne croise plus jamais votre chemin. »

Dylan se relève puis crache le sang qu'il avait dans la bouche, il me jette un regard noir et sans prévenir, il me pousse fortement au sol.

« - J'aurais dû t'achever dans cette maison ! »

Je me relève et je lui balance mon poing dans la figure. Il veut revenir à la charge mais je dégaine rapidement mon arme et je lui colle sur le front. Sourire sadique sur le visage, il continue.

« - On va partir, on va récupérer les vivres dans cette foutue bagnole et je te retrouverai. Et je finirai ce que j'ai commencé. Tu devras sans arrêt... »

J'appuie sur la détente. Je me retourne vers Diane, elle lance ses armes à mes pieds, signe de soumission puis elle s'en va. Daryl me regarde, ébahi. Je regarde Dylan, je m'éloigne de son corps et je regarde une dernière fois Daryl avant d'armer de nouveau le revolver. Je ne supporte plus, je sais qu'il sera là mais je me sens tellement détruite.

« - Beth, ne fais pas ça, je t'en supplie ! »

La détresse dans sa voix me fait douter mais je place quand même l'arme sur ma tempe. Les yeux de Daryl sont emplis de larmes, il n'aura jamais le temps de parcourir la distance qui nous sépare avant le coup fatal.

« - Je suis désolée, dis-je en pleurant, j'y arrive plus. »

Je m'apprête à tirer, le doigt sur la détente. J'entends le cri de mon ami. Je suis égoïste. Le monde ne va pas me manquer. Je suis prête.

« - J'ai besoin de toi. »

Daryl prononce ça avec tellement de souffrance que mon doigt relâche légèrement la détente. Il veut simplement que je reste, pour Maggie. Il ne veut pas être seul. Il n'a pas réellement besoin de moi. C'est ce que je pense jusqu'à ce que je le voie tomber à genoux. Il pleure.

« - Reste avec moi. »

Je désarme mon revolver avant de le laisser tomber par terre. Je me dirige vers Daryl, je me laisse tomber près de lui.

« - Pardonne-moi, dis-je entre mes larmes. »

Il ouvre ses bras et je m'y réfugie. Il me faut plusieurs minutes pour réussir à supporter l'étreinte de mon ami puis on finit par se relever et on récupère nos affaires. On soigne ma blessure à la main puis on suit les rails, Maggie aurait probablement fait pareil. Malgré tout on s'arrête assez tôt, on a eu une journée difficile et je vois très bien que ça nous a tous les deux beaucoup affecté. Il part chasser pendant que j'installe tout le campement, les ficelles avec les bibelots pour nous avertir de l'approche, j'allume le feu avec un retro et un morceau de vitre puis j'installe deux gros troncs pour qu'on puisse s'asseoir et j'attends le retour de Daryl. Il revient avec deux lapins qu'il dépèce et que je mets à cuire. Pendant ce temps, je sais que je devrais lui raconter ce qu'il c'est vraiment passé dans cette maisonnette, j'ai besoin de le partager avec quelqu'un et je sais que je ne peux en parler qu'à lui. Je prends une grande inspiration.

Voilà, septième chapitre ! Désolée de m'être trompée aha !

Pour le fait qu'elle accepte de nouveau le contact avec Daryl, je voulais qu'il y ait une "raison" donc j'ai essayé de m'inspirer un peu de la série "Reign" et qu'il fallait qu'elle le touche par "nécessité", c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour intégrer cela.

Alors, vos avis ? :)

Et n'oubliez pas, si vous voyez des fautes, dites-le moi !