ABLAYE

Chapitre I - Un autre pays pour une vie meilleure?

RÉTROSPECTION

1986 au Sénégal à Diourbel

Kadija Bassari (20ans) et Chérif Bassari (24 ans), marié depuis 3 ans déjà, rêvent d'une meilleure vie pour pouvoir fondé une famille dans la sérénité, loin de la misère et de la pauvreté.

Kadija : les larmes au yeux. Chérif il faut absolument trouver un moyen de partir de ce pays. Je t'en pris!

Chérif : écoute ma chérie je te promet que je trouverai un moyen de partir d'ici lui prenant les mains, laisse moi juste du temps je te prie.

J'ai vraiment peur pour lui, je donnerais tout pour qu'il ne lui arrive rien. Notre rêvent c'est de vivre en France. Ce pays c'est un peu le paradis. J'aime mon pays, mais nous ne pouvons pas y rester, Chérif travail en étant payer au lance pierre.
Je sais que se ne sera pas si simple d'aller en France mais moi et Chérif on se battra pour y arriver. J'ai foi en dieu, je sais qu'il nous y aidera.

Nous vivons tout les 3 avec la mère de chérif, elle est malade donc je prend le temps de m'occuper d'elle et de la maison, pendant que chérif se tue au travail pour nous. Il a la lourde charge de nous faire vivre. C'est un homme admirable qui donnerais tout pour sa famille.

Il est 2 h du matin, chérif rentre enfin, je lui est préparer à manger et m'occupe de lui. C'est comme ça tous les jours.
On ne se voit pratiquement jamais, je me lève à 6 h pour m'occuper de la maison et lui part à 7 h pour aller travailler. (Il est agriculteur, il vend au pays occidentaux). Je l'attend tout les soirs qu'il rentre, mais fatiguer par sa journée éprouvante, il mange et se couche direct après. Mais, grâce à dieu nous vivrons mieux, en France, je l'espère du moins, c'est pour cela que je prie chaque soir avant de me coucher.

3 mois plus tard.

Mama est morte il y a une semaine, chérif est complètement déboussolé, c'était sa vie, son sang elle représentait tout pour lui. Malgré son sale caractère, elle était aimante, elle faisait de son mieux pour ne pas être un fardeau pour nous, malgré sa maladie, elle restait digne et forte, voulant toujours mettre la main a la pâte, en vain puisqu'elle ne pouvait a peine se levé. Alité, ne pouvant plus faire le moindre effort, triste sort pour une femme dynamique, pleine d'énergie autrefois et travailleuse qui plus est. 
Nos futurs enfants n'auront pas eu la chance de connaître cette femme respectable et courageuse. Elle me prenait beaucoup de temps mais elle me manque terriblement. Toujours la à nous rassurée, à nous consoler. Une femme incroyable.

Chérif

Je me lève, je me prépare pour aller travailler comme tout les matins, j'embrasse ma femme et je part. Kadija c'est la prunelle de mes yeux, je ferais tout pour lui donner une meilleure vie.