Anonymous Exchanges //H.S\\

Chapitre 20

Il venait de me tendre mon téléphone. J'avais besoin de parler à mon inconnu.

- Que fais-tu? Me demanda Monsieur Styles.

- J'ai besoin de parler à quelqu'un.

Je le vis s'éloigner et me concentra sur mon portable. L'écran était fêlé, il fallait que je songe à en prendre un autre.

Moi: Hey inconnu.

Mon inconnu: BabyGirl, comment vas-tu?

Moi: Bien.

Mon inconnu: Je commençais à m'inquiéter de ne pas avoir de nouvelle de toi. Je t'ai laissé quelques messages.

Moi: Je suis désolée, vraiment.

Mon inconnu: Tu n'as pas à l'être.

J'étais soulagée de parler de parler avec lui. Cela m'avait manqué.

Mon inconnu: Que fais-tu?

Devrais-je lui dire? Bien sûr, tu lui dis toujours tout. 

Merci conscience.

Moi: C'est compliqué.

Je ne savais pas comment aborder le sujet.

Mon inconnu: Dis moi tout.

Je regardais autour de moi et ne vis toujours pas Monsieur Styles.

Où était-il passé?

Mon inconnu: J'ai été agressée la nuit dernière. Et je suis présentement chez mon professeur de littérature.

J'avais été directe, ça c'est sûr. Rien qu'en parler me faisait mal. J'ai eu beaucoup de chance qu'il ai pu intervenir, sinon je n'ose même pas imaginer ce qui aurait pu se passer.

J'essayais de chasser tout cela de ma tête, allant dans l'optique que ça aurait pu mal se finir pour moi.

Mon inconnu: Quoi? Mais tu vas bien?! Qu'est ce qu'il s'est passé? Pourquoi es-tu chez lui?

Mon Dieu, autant de questions.

Moi:Ecoute, je n'ai pas très envie d'en parler, mais je vais bien.

Je n'avais pas envie de m'étendre sur le sujet ce soir. Je voulais juste penser à autre chose, ne plus essayer de me remémorer cette nuit affreuse.

Mon inconnu: Bien, comme tu voudras.

Pendant un instant, je me sentis mal qu'il ne réagisse pas autrement mais en même temps c'est moi qui ai coupé court au sujet.

Je me levais à la recherche de mon professeur,il n'était plus là depuis un moment déjà. J'allais dans la cuisine, il n'y était pas.Je montais à l'étage et au moment ou j'entrepris d'ouvrir la porte de la chambre où je m'étais réveillé, il était là, devant moi le téléphone à la main.

- Que fais-tu ici? Me demanda-t-il surpris.

- Je... je... euh...

La sonnette de la porte au rez de chaussé retentit,me sauvant de cette question. Qu'allais-je lui répondre? Il descendit en bas alors que je le suivais. Je l'attendis ensuite dans la cuisine, accoudée à l'îlot.

- Les pizzas sont là, déclara-t-il.

L'odeur chatouilla mes narines et c'est à ce moment que je me rendis compte à quel point j'étais affamée. Il s'assied en face de moi et compris chacun une part.