Anonymous Exchanges //H.S\\

Chapitre 93

Quand elle me vit enfin, et qu'elle comprit que je pointais son arme vers elle, elle cessa tout mouvement. Elle se leva et quand elle vit Harry au sol, un sourire étirait ses lèvres, ce qui me fit serrer l'arme un peu plus fort dans mes mains, faisant blanchir mes doigts.

- Tu n'auras même pas le cran de tirer, me nargua-t-elle.

- Ne fais pas ça ... pense à Ethan. La voix de Harry venait de retentir.

J'étais aveuglée par la rage mais il avait raison, je devais penser à notre fils. Je le regardais, il s'était calmer car il se trouvait maintenant dans les bras de Kate.

- Tu as raison, dis-je à Nancy. Je ne vais pas tirer. Car contrairement à toi, je ne suis pas un monstre, ni une putain de cinglée. Contrairement à toi, j'ai une vie, une famille, des amis. Contrairement à toi, je ne suis pas seule, dis-je en baissant l'arme.

Les sirènes étaient proches.

- C'est fini maintenant, dis-je. Son sourire s'était fané. Au final, qu'est ce que ça t'as rapporté ?

Elle ne répondit rien. La porte s'ouvrit brutalement.

- Police ! ne bougez plus !

Je lâcher l'arme au sol et tomba à genoux près de Harry.

Je vis Nancy se faire embarquer et entendit un policier passer un appel radio, demandant une ambulance.

- Je t'aime Harry, ne nous laisse pas, pleurais-je contre lui.

- Ca va aller bébé, je vous aime, plus que tu ne l'imagine.

PDV HARRY

Il faisait sombre autour de moi. Où étais-je ? où étaient Rose et Ethan ?

J'essayais de me rappeler ce qui s'était passé. On était chez Louis. Je me vois m'élancer devant Rose en entendant un coup de feu et une brûlure atroce me transperce la poitrine. Je me rappelle de ses larmes, s'écoulant sur mon visage et de sa voix. « ne nous laisse pas ».

Etais-je déjà mort ? Était-ce la fin ?

Non, ca ne pouvait pas. Pas comme ça. J'avais encore tellement de choses à lui dire. On avait encore tellement de choses à vivre ensemble, et Ethan, je voulais le voir grandir, qu'il ai son père près de lui. Non, je ne pouvais pas être mort. Mais si c'était à refaire, je le referais, sans la moindre hésitation. Je préfère que ce soit moi qu'eux.

PDV ROSE

J'étais assise sur cette même chaise depuis trois jours. Je le regardais qui reposait paisiblement sur son lit. Je n'en pouvais plus de cette attente. Il me manquait tellement. Ce fameux jours, lorsque l'ambulance était arrivée, son cœur avait cessait de battre. J'eus l'impression que le mien s'était arrêté en même temps. Son arrêt avait duré cinq minutes. Cinq minutes où moi ça m'avait paru une éternité. Puis, son cœur était reparti, à nouveau.

Je me penchais un peu plus vers lui et lui prit la main.

- Chéri je t'en pris, réveilles toi. Nous avons besoin de toi. J'ai besoin de toi. C'est dur, beaucoup trop dur. Je me mis à pleurer. Je... je ne sais pas si j'y arriverai sans toi. S'il te plaît. Reviens-moi.

Une de mes larmes tomba sur sa main et c'est à ce moment la que je sentis ses doigts tressaillirent dans ma main.