Anonymous Exchanges //H.S\\

Chapitre 85

Deux jours s'étaient écoulés depuis la réception de ce fameux message. On avait prévenu la police, mais j'avais l'impression que les choses n'avançaient pas. Ethan venait juste de se coucher, je l'avais installé dans sa chambre. Harry avait quelques courses à faire, mais je commençais à m'inquiéter. Il était parti depuis deux heures déjà. Et si il lui était arrivé quelque chose ? J'essayais de me concentrer sur le programme de la télé, mais mes pensées étaient ailleurs. Je pris mon téléphone et essaya de l'appeler. Répondeur. J'attendis quelques secondes, puis je recommençais. Toujours rien.

PDV HARRY

J'étais toujours à ce bar et entamait mon sixième ou septième verre de la soirée. J'avais menti à Rose. Je voulais juste venir ici et boire. Pour oublier. Oublier tout ce qui s'était passé par ma faute. Rose avait faillir mourir et ça à cause de moi. On ne pourra jamais être tranquille, mon passé me rattrapera toujours.

- Encore, dis-je au barman en déposant mon verre que je venais de boire cul-sec.

Il ne dit rien et dans la minute d'après, un autre verre fut déposé devant moi.

- Bordel de merde, grognais-je.

Je bus le verre aussi vite que le dernier et me levais, en titubais vers la sortie. L'air frais me fouetta le visage, lorsque je me dirigeais vers la voiture. Dès que je fus à l'intérieur, je m'appuyais sur le siège et ferma les yeux. Je revoyais la scène qui m'avait tant marqué. Le coup de feu, le corps de Rose qui s'effondre sur le sol, son sang sur mes mains. Je voyais le visage de notre fils, Ethan. Comment serait il heureux avec un père comme moi ? je suis un putain de poison pour eux. Je ne sais combien de temps je suis resté planté la comme un con, quand j'ouvris les yeux, il faisait toujours nuit. Je démarrais la voiture et me rendit à la maison. Je devais mettre fin à tout ça. Pour leur bien.

PDV ROSE

La porte d'entrée claqua et je sursautais du canapé. Je venais à peine de me recoucher, Ethan s'était réveillé et il réclamait à manger. Je jetais un coup d'heure sur l'horloge murale, quatre heure du matin.

- Bon sang Harry ! où étais-tu ? tu ne peux pas savoir comment je me suis inquiétée, dis-je en me précipitant vers lui.

Ses yeux étaient rouges et il sentait fortement l'alcool.

- Tu es encore parti boire ? demandais-je, commençant à être énervée.

- Tu sais que ce n'est pas la solution, Harry. Pourquoi tu ne me parles pas ? c'est quoi le problème ?

- Ferme la, tu me fais chier marmonna-t-il.

Outrée, je ne pus empêcher de valser ma main sur sa joue, y laissant une marque rouge.