Imaginons que le coeur est une fleur

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Un pétale tombe.
Puis deux, puis trois au fur et à mesure que la douleur augmente.
Elle gagne de l'ampleur jusqu'à atteindre l'essence même de cette fleur si fragile, réfugiée au plus profond d'un secret maintenant découvert par l'humanité. Les humains savent maintenant que nous ressentons tous la souffrance, rien n'est différent.

De l'eau s'échappe et ruissèle le long de la tige, le long de mes joues. Elle terminera surement sa course sur le sol ou dans le mouchoir que je me suis dépêchée d'aller chercher lorsque j'ai senti les larmes affluer par la faute de cette impression de déchirement au creux de ma poitrine, comme si quelqu'un me divisait le cœur ou simplement cherchait à savoir jusqu'où je pourrai tenir avant de m'écrouler.

Peut être suis-je déjà écroulé?

La violence du coup me provoque des sensations de vertige de plus en plus aiguës, elles se répandent à la vitesse d'un feu de forêt dévorant tout sur leur passage. Je me sens consumé, tombé dans un abîme sans fond où se terrent mes démons, mes peurs inavouées, les fantômes d'un passé que j'aurai préféré oublier.

Suis-je en train de délirer?

Je revois nos moments, nos rires, ton souffle doux pareil à un zéphyr sur ma joue, tes larmes, tes attentions, tes promesses, toi.

Pourtant il aura suffit de trois mots pour provoquer mon état. Trois petits, si petits mots: "C'est fini".

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