1.

176 9 0
                                    

Mon plus vieux souvenir c'est en 1996.
Je n'avais que trois ou quatre ans, mon grand-père était très malade, il ne restait plus que lui dans la famille de ma mère avec mon oncle et mon cousin. Ma grand-mère était partie depuis bien longtemps. Il me semble que c'était dans les années quatre-vingt d'après ce dont je me souviens.
Mon grand-père lui avait deux cancers très prononcés. Il vivait à la maison depuis quelque temps déjà. Son état était de pire en pire. Les rides sur son visage étaient maintenant flagrantes. Mes parents ont décidé de l'amener dans un hôpital « spécialisé ».
J'ai appris par la suite que c'était pour les personnes en fin de vie. Je n'y suis jamais allée, je n'en avais pas le droit. Il paraît que c'était horrible. C'est ce que l'on m'a dit. Il n'était plus le même et sa vie partait à petit feu.
Il ne reconnaissait plus personne et son visage était marqué de toutes ses années de souffrance. Puis il nous a quittés.
On m'a expliqué que c'était mieux pour lui, seulement moi je n'étais pas d'accord. Je n'avais que six ans et c'est le seul grand-père que j'ai connu. Je n'ai pas eu la chance de connaître mes grands-parents.
Mes grands-mères sont parties jeunes. Ma grand-mère maternelle était morte des suites d'un cancer du seins alors que je n'étais pas encore née. Puis ma grand-mère paternelle est partie à cause de l'alcool quand mon père était âgé de dix-huit ans. Le père de mon père je n'ai pas pu le connaître. Mes parents ne voulaient pas. Il n'était pas le grand-père dont tout le monde rêve, c'était un alcoolique qui se foutait de tout.
Voilà mon plus vieux souvenir. Très joyeux n'est-ce pas ?

Puis il y a mes vacances au bord de mer en famille.

Mon plus joli souvenir de petite fille c'est bien celui-ci. Mes vacances avec ma famille dans ce terrain vague au fond d'une impasse face aux pinèdes et à quelques centaines de mètres de la plage.
C'était pendant les vacances d'été deux mille. Nous étions en août le mois où nous partions en vacances chez un ami de mes parents dans une caravane au fond d'un terrain vague face à la mer de Barbattre en Vendée.
Cette année-là il y avait du monde avec nous. Je m'en souviens, car nous avions dû mettre une toile de tente dehors.
Nous étions sept : ma mère Anne, mon père Roger, mon frère Michel, son ami Cyril, ma sœur Steph et mon neveu Ziysis. Cela faisait déjà quelques années que nous partions au même endroit pour les vacances. On connaissait le coin et on aimait ça.
Nous avions un bateau gonflable, c'était génial, moi et Ziysis on chérissait ça. Michel nous poussait avec Cyril dans l'océan Atlantique. Nous passions nos journées à la plage à bronzer ou se baigner.
Finalement ce que l'on faisait le plus c'était les châteaux de sables, on adorait ça. Ils étaient de toute forme avec n'importe quel type de sables et les coquillages que l'on trouvait.
Pendant nos vacances, nous mangions souvent des moules.
Nous pêchions des crabes, des huîtres et tout ce que l'on pouvait trouver, j'aimais faire ça, enfin nous aimions tous faire cela.
Pour aller aux toilettes, il fallait que l'on aille au fond du jardin dans une cabane en bois. Vous voyez comme dans l'ancien temps. Pour la douche, il fallait que l'on aille soit aux douches publiques dans la ville, mais il nous fallait aussi nous dépêcher. Bah ! Quoi ? Oui, la douche était payante, ou bien nous nous lavions dehors à l'arrière de la caravane. Nous prenions des serviettes, pour se cacher. Et l'on se mouillait avec des tonneaux en plastique que l'on se renversaient dessus.
C'était drôle, mais très froid ! À la fin de nos vacances, nous avions des souvenirs plein la tête et de nouveaux amis. Nous repartions heureux et ressourcés jusqu'à l'année suivante.
Voilà à quoi rimaient mes vacances à l'époque...

Je suis née en mille neuf cent quatre-vingt-douze en région Parisienne. Dès le premier jour, j'embêtais déjà ma mère. Eh oui ! Je suis née un vingt-quatre décembre et le matin. Ce n'était pas ce qu'il y eut de mieux, mais vous remarquez bien la chose... Je lui ai fait un superbe cadeau de Noël cette année-là. Nous vivions dans un petit appartement dans une résidence bien sympa vers Versailles. Notre appartement je l'adorais. Il était petit, mais original, les w.c. se trouvaient dans la cuisine, la salle de bain était tellement petite qu'une seule personne était de trop. Nous étions au premier étage. Les escaliers étaient eux aussi originaux, ils étaient en colimaçons. Je m'amusais à glisser sur la rambarde pour descendre plus rapidement. Je m'amusais à faire cela à chaque fois, c'était tellement drôle. Nous avions aussi un petit jardin avec un très très grand sapin dans le fond. J'adorais ma vie. Elle était en tout point parfaite.

Une Vie GâchéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant