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Après cette souffrance indélébile, qui restera en nous pour toujours, notre vie à continué. Elle paraissait normal pour tout le monde, oui tout le monde mise à part moi. Encore aujourd’hui, ma vie est une sacrée merde ! J’ai encore du mal à ce que ma vie soit une réussite.  Je crois que l’on ne m'a pas épargné. J'ai eu ma dose de sacrifice, de dilemmes, de pleure et de souffrance,  il est temps que la roue tourne.

Tout d'abord le père des jumelles et mes parents avaient choisi de faire honneur à ma soeur en appelant les filles Cassandre et Pryscil, les prénoms qu'elle avait choisis. Nous allions les voir à l'hôpital dans leur couveuse. Enfin non, les grands parents et le père avaient le droit de les voir. Ziysis à eu le droit aussi, une ou deux fois.  Moi je n'ai jamais pu et pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé. J'ai même criée un jours, j'ai voulu mettre une blouse et un masque pour rentrer dans cette pièce où elles étaient enfermées. Mais rien n'y a fait les infirmières et sage femmes étaient catégorique, je n'avais que 10 ans et je n'étais ni la soeur ni la demi soeur ni rien à leur yeux.. Pourtant ces deux petits bout qui était de l'autre côté de la vitre était belle et bien mes nièces, celle que j'aimais, que j'aime et que j'aimerais..

Quelques semaines plus tard elles sont sortit de l'hôpital,  elles étaient encore toutes petites dans leur vêtement et leur cosy.  Elles étaient magnifique et ressemblaient déjà à Steph. Une question se posait. Qui allais pouvoir assumer ces deux êtres vivantes ? Qui allait aider Vincent qui était complètement perdu ? Mon père avait son magasin, ma mère ne pouvais pas arrêter son boulot, niveau financier c'était impossible, mon frère travaillait, les parents de Vincent aussi, Ziysis n'avais que 6 ans il était impossible de le laisser seule avec ces petites soeur de seulement quelques mois.. Alors on a penser à moi,  oui moi la petite fille de 10 ans qui venait tout juste de se remettre du divorce de ses parents et du déménagement à Vendôme, celle qui avait perdu sa soeur et qui devait s'occuper à partir de maintenant de ces 3 enfants.  Non mais j'avais une vie de petite fille, ce n'était pas mon rôle,  ce n'était pas à moi de faire ça, vous ne pensez pas ? Mais quand j'y pense, heureusement que j'ai été la, et je remercierais jamais Ziysis d'avoir été avec moi.

Je ne suis restée que quelques semaines la bas, mais cela a été quelques semaines d'adultes, ma mère me rejoignait le Week end, Ziysis m'aidait la nuit.  On m'avais réinscrite dans une école la bas, je devais continuer l'école en ne dormant pas la nuit et en rentrant le midi pour préparer à manger, faire le linge et le ménage. Ils m'avaient pris pour quoi ? Un robot sans sentiment, sans âme,  qui ne ressentait rien ?

J'ai arrêter l'école au bout de 15 jours, je n'en pouvais plus, j'ai péter un plomb à l'école et j'ai insulter les enfants, la maîtresse et le directeur.  Je leur ai dit qu'ils étaient tous bon à rien et inutile, je n'avais pas besoin d'aller à l'école pour vivre ma vie. Pour moi,  finalement j'avais pris la place de la mère dans cette famille. J'avais le rôle de mère et je devais m'occuper de "mes " enfants. J'ai subi le baby-boom, vous allez me prendre pour une folle mais je vous assure qu'à ce moment là, la petite que j’étais c'était transformé en femme, je ne m'appelais plus Amelia mais Stéphanie. . C'est fou que je vous disent ça parce que je suis persuadé que la plupart d'entre vous ne me croiront pas ! Mais c'est belle et bien vrai.. Enfin dans ma tête !

J'ai continué à m'occuper des enfants pendant encore quelques jours, jusqu'à ce que ma mère décident que ce n'était plus possible et qu'il fallait que le père assume son rôle.. Je suis repartit avec elle un dimanche, en laissant ces trois enfants, qui n'avaient plus rien, sans rien dire. . Après tout dans ma tête j’étais la mère mais dans ma vie j’étais une gamine de 10 ans qui n'avaient pas son mots à dire. Si vous saviez tout ce que j'aurai voulu dire ce jours la.. Et j'aurai dû, je n'aurais jamais du laisser faire cette espèce de père indigne, jamais je n'aurai dû accepter de repartir avec ma mère.. Mais personnes ne m'aurait écouter, on m'aurai pris pour une folle et je ne voulais pas..

Une Vie GâchéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant