Ensemble *Brigrim*

Chapitre 12

15 minutes plus tard, nous nous retrouvons dans un petit appartement très coquet. Tout represente bien son caractère !

^ Justine / Petite sœur de Brioche ^

Il m'inquiète de plus en plus, lui qui avait toujours cette joie de vivre et ce sourire ravageur : il a maigri, il est tout pâle, il a de grosses cernes noires sous les yeux.

"- Tu veux boire un thé ?

- Hum ... Si tu veux.

- Assieds-toi, je t'apporte ça."

Je me dirige vers ma cuisine. Je l'observe du coin de l'œil, il à l'air tellement perdu. Quelques minutes plus tard, je le rejoins sur le divan.

"- Je t'écoute Micka, qu'est ce qu'il se passe avec mon frère ?

- Il ..."

Il explose en sanglots, je ne l'avais jamais vu aussi triste, j'ai de plus en plus peur.

^ Mickaël / Rosgrim ^

Je commence à tout lui raconter, elle pleure tout comme moi. Me remémorer ces dernier mois est très dur.

"- Tu es en train de me dire que mon frère, mon grand frère, t'as frappé et t'as cassé le bras ?

- Justine ... Il n'était pas du tout dans son état normal, je peux te l'assurer.

- Je sais, mais j'ai peur pour lui.

- Moi aussi, mais ce que je ne comprends pas c'est comment se déclenchent ces crises.

- Après quels événements en a t-il fait ?

- La première, c'était pendant un jeu d'horreur, je lui ai fait peur, et elle a commencé dans la nuit et a persisté le matin, plus violemment.

Dans l'après midi, le même jour, parce que je l'ai laissé pour aller répondre au téléphone je crois et, là juste après que je lui ai dit que son corps était un appel au viol.

- On peut aller le voir quand ?

- Alice, l'infirmière, appellera demain matin. Tu viendras avec moi ?

- Oui, bien sûr.

- Grégoire m'a aussi dit, il y a longtemps, qu'il avait un frère mais que, depuis qu'il avait environ 15 ans, ils ne se parlaient plus et avec ton père c'était pareil, il ne m'a jamais rien dit de plus.

- Quand mon Grégoire à compris qu'il était attiré par les hommes, et qu'il à voulus en parler à mon frère parce qu'il était vachement complice avec Guillaume, il n'a rien dit. Il est juste sorti de la même pièce que Grégoire et ne lui à plus jamais adressé la parole. Et le soir même, j'étais avec ma mère sur le canapé et les garçons étaitent tous les trois dans la chambre de Grégoire. Dix minutes après qu'ils soient montés, j'ai commencé à entendre Grégoire pleurer et crier. Ma mère pleurait, moi je ne comprenais pas pourquoi, et elle a mis ses mains sur mes oreilles. Et depuis, personne ne sais que je m'en souviens parce que je fais comme si de rien n'était avec Guillaume et mon père.

- Ça a dû être dur pour toi et Grégoire, il le sait ?

- Oui, il sait que je l'entendais pleurer et crier mais je ne connais pas la cause. Je veux dire la vraie cause.

- Comment ça ?"

^ Justine / Petite sœur de Brioche ^

"- ...

- Justine, dis moi ce qu'il s'est passé durant toutes ces années, je t'en prie.

- Mickaël, c'est dur, ça fait mal de se remémorer tout ça ...

- Je m'en doute mais j'en ai besoin, on en a besoin, pour Grégoire, s'il te plaît.

- Oui tu as raison ... Après cette fameuse nuit, presque tous les soirs, mon père et Guillaume allaient de sa chambre et je l'entendais crier, pleurer. Mon père venait ensuite me dire bonne nuit, comme si de rien n'était, et moi je pleurais aussi. Puis, quelques minutes après que mes parents soient allés se coucher, je sortais de mon lit et allais dans sa chambre. Il essuyait ses larmes et me prenait dans ses bras. Un soir où j'étais encore en larmes, il m'a dit cette phrase dont je n'ai jamais compris le vrai sens... C'était : "Je ne laisserai jamais personne te faire endurer ce que je subis". Le matin, je le voyais à la lumière, il avait des bleus partout sur le corps, sur le visage. La seule raison que je connais à l'origine de ses pleurs est les marques sur son corps.

- Je suis désolé. Il faut vraiment que je parle à ton frère.

- Non, tu ne peux pas. Ils ne sont pas au courant que je sais.

- Si seulement j'avais le choix.

- On a tous le choix Mickaël.

- Non ... Pas cette fois là. Désolé."

Il se lève du divan, essuie les quelques larmes qui ont perlé sur son visage et sort sur le balcon.