PARTIE QUATRE

4.8K 322 17
                                    

ATTENTION, CETTE PARTIE CONTIENT UNE SCÈNE ÉROTIQUE! ELLE EST DÉDIÉ A UN PUBLIC AVERTI.

Il est presque deux heures du matin lorsque le tatoueur décide de conclure notre séance. Je sais que le tatouage est loin d'être finit mais déjà, le résultat est sensationnel. Je balance mon soutien-gorge dans mon sac après avoir remit mon tee-shirt, vu qu'il est absolument hors de question que les agrafes effleurent ma peau. 


Je paye ce que je lui dois, reprends rendez-vous avec lui pour le mois suivant et sors du salon avec une pointe de regret à l'intérieur du coeur. C'était une expérience unique pour moi. Mais surtout, je sais que c'est la fin, que je ne reverrai pas de sitôt le mannequin de mon coeur. Le tringleur de bouche.

J'agite le bras en l'air pour signaler ma présence au taxi qui passe et lui donne le nom de mon hôtel avant de grimper prudemment sur la banquette arrière. La trajet passe rapidement, je règle la course et monte les escaliers jusqu'au valet et lui adresse un sourire lorsqu'il me souhaite une bonne nuit.

Je rejoins l'accueil rapidement pour récupérer ma clé et attends que l'hôtesse raccroche le téléphone. Elle s'adresse à un collègue :

"La chambre 408 veut une autre bouteille de Jack Daniel's, ils disent que le mini bar est de nouveau vide.

- J'y vais, la 410 devrait être déplacée, le bruit les gênent et le patron ne voudra jamais que les Vip soient incommodé par une quelconque plainte.."

La petite blonde remarque ma présence et se précipite vers moi.

"Oh, je vous prie de m'excuser! Que puis je pour vous?"

Je lui tends alors mon bon de réservation et attends. Lorsqu'elle pose la clé numéro 409 je lui adresse un regard sarcastique.

"409, vraiment?" Je murmure..

Elle m'offre un regard contrit sans mot dire. Je soupire, m'en saisit et me traîne moi et mon corps lourd vers l'ascenseur. J'appuie sur le bouton et observe avec un regard fatigué les portes se refermer. Si j'étais arrivée dans cet hôtel la veille comme ce qui était prévu au lieu de m'effondrer comme une loque dans le lit de Hans, j'aurai sûrement pu dire quelque chose vu le prix de la chambre mais là, hors de question de l'ouvrir. De toute façon, je n'ai besoin que d'une chose : une bonne bouteille de vin, une douche rapide et une bonne nuit de sommeil avant de rentrer chez moi demain matin.

Les portes se rouvrent et je m'extirpe tant bien que mal de l'ascenseur. Au volume de la musique que j'entends, je comprends immédiatement que ma nuit ne sera pas de tout repos. Une fille visiblement saoule sort de la chambre voisine à la mienne en riant.

"Oh! Jamie, tu es dingue!" Rit-elle aux éclats.

La porte de leur chambre est entrouverte et de nombreuses voix se font entendre mais je ne m'attarde même pas pour regarder qui se trouve à l'intérieur. J'enfonce ma carte dans la porte de ma chambre et la pousse une fois que le clic a retentit. J'entends la fille qui braille derrière moi, alors je claque la porte aussi fort que possible afin de marquer mon mécontentement. Je jète mon sac de voyage dans un coin et m'empare du combiné de téléphone tout en me maudissant pour ne pas y avoir penser quand j'étais en bas.

"La réception, bonsoir?
-Oui, chambre 409, je voudrais... Une bouteille de vin, un Bordeaux s'il vous plaît.
-Quelle année?
-Faites choisir par votre sommelier s'il vous plaît.
-Très bien, le service d'étage arrive tout de suite." Conclut-elle posément.

Sa politesse m'exaspère, je repose calmement le combiné tout en me déshabillant lentement. J'enfile un des peignoires accroché à la porte de la salle de bain et détache ma queue de cheveux. La tension dans mon corps baisse déjà d'un cran. Le service d'étage frappe déjà à la porte. Je me précipite pour l'ouvrir, salivant déjà à l'idée de savourer un bon vin.

On ne peut rien faire contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant