PARTIE ONZE - EVANNA

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Une fois le père d'Olivia raccompagné jusqu'à l'entrée de l'hôtel, je remonte jusqu'à la chambre. J'aurai préféré aller directement à la mienne mais hier soir je m'étais mise d'accord sur le fait que cette petite escapade sexuelle avec Stephen ne serait qu'un souvenir au réveil. Et je compte bien m'y tenir.

J'ouvre la porte de sa chambre et observe le bordel environnant. Je vois que ses nerfs on lâchés et qu'il a littéralement explosé tout ce que la suite pouvait contenir. Bouteille, vase, télévision...

Je me retiens de lui hurler dessus lorsque je réalise que mon mac personnel n'a pas échappé à l'ouragan. Mais je me contient lorsque je croise son regard. Il est assit à même le sol, la tête posée contre le mur. Je l'approche doucement et me laisse glisser à ses côtés:

"Tu me dois un ordinateur, boulet.

-Désolé." Il soupire.

J'attends quelques secondes avant de lancer la conversation.

"pourquoi est-ce qu'elle a fait ça ?

Parce que c'est une malade ! Putain. J'ai fait l'erreur de baiser avec cette folle une fois et voilà dans quelle merde je me retrouve !"


Sa réplique me vrille l'estomac. Est ce que c'est comme ça qu'il me voit, moi aussi ?

"Evanna, pitié. Ne commence pas. Je te vois là à te retourner le cerveau sur ce que je viens de dire. Avec toi c'est différent."

Je ris devant l'idiotie de sa réponse.

"ça fait pas un peu cliché là? Différent...

-Si ça ne l'était pas, on en discuterait même pas. Je t'aurai déjà foutu dehors, tu m'aurais déjà insulté et fin de l'histoire. Zéro prise de tête. Là je suis déjà en plein dedans avec toi."

Il fait claqué la porte de sa chambre avant que j'ai eu le temps de lui demander de quoi il voulait bien parlé en disant qu'il était en plein dedans.

Je bougonne tout en ramassant les nombreux morceaux de verres. Je vérifie que la télé fonctionne toujours avant d'appeler le room-service.

Lorsque la femme de ménage ramasse toutes les saloperies que Stephen a laissé partout, je tente de l'excuser encore et encore mais je l'entends tout de même pester qu'elle en a plus que marre de ces célébrités qui se pensent tout permis. Comme je la comprends....

Deux heures plus tard, la chambre est nettoyée et je suis installée sur le sofa avec l'ordinateur de Stephen sur les genoux lorsque ce dernier se décide enfin à sortir de sa tanière.

"Va chercher tes affaires dans ta suite, prends une douche et rejoins moi au bar de l'hôtel dans... vingt minutes.

-Pardon ?

- Fais ce que je te demande s'il te plaît.

-D'accord mais pourquoi je dois ramenez mes affaires?

-Parce que je descend faire annuler ta suite. Ton lit est le mien désormais."

Il me lance ça, nonchalant avant de claquer la porte de la suite.

"quel c....

-Oh, bébé... si la culotte que tu comptes porter n'a pas de cerises, je préfère que tu t'abstiennes d'en mettre." Rit-il avant de fermer la porte pour de bon cette fois.

OOoOoOoOoOo

Vous vous demandez si j'ai fais ce qu'il m'a ordonné ? Oui. Après avoir hurlée comme une hystérique dans la chambre, avoir rêvée de lui casser les dents pour qu'il ne puisse plus sourire comme un crétin, aussi.

Et puis j'ai lutté. Parce que lorsque mes fringues ont rejoins les siennes dans le dressing, j'ai bien réalisé l'ampleur du problème.

Un putain de problème.

Je n'ai absolument pas de culottes cerises dans ma valise. Aucunes.

Alors j'ai hésité. J'ai d'abord pensé à les dessiner moi même sur une de mes petites culottes mais ça ne l'aurait pas fait. Je suis plus proche de Picasso que de Michael ange il faut dire. Je me suis ensuite dis que je n'avais plus le choix que je ne devais pas en porter puisqu'il avait expressément demandé à ce que je n'en mette pas. Et j'ai fini par trouver....

LA culotte parfaite. Celle qui allait littéralement lui faire péter un plomb.

Je me suis préparée en quatrième vitesse avec la première robe qui me tombait sous la main, une blanche très sage mais très cintrée et j'ai presque couru pour le rejoindre.

Lorsque je suis arrivée sur place, il était installé au bar, le téléphone accroché à l'oreille et un verre à la main. Je me suis penchée pour en boire une gorgée et le Jack Daniel's m'a réchauffé de l'intérieur.

"Ton père était ravit pour nous. Tu as bien joué ton coup parce que tu avais l'avantage mais ce n'est que le début."

J'entendais la voix stridente d'Olivia résonner à l'autre bout de la ligne. Puis Stephen attrapa mon téléphone posé sur le bar et tapa une recherche internet: Alors que la page d'un magasin people s'affichait, son visage prenait une teinte blanche.

"Oh Oli. Tu t'es surpassée cette fois ci. Mais tu me sous-estime. A mon tour de jouer."

Lorsqu'il raccroché, je le vois lutter pour garder son calme. Il inspire profondément puis me tends le téléphone. Sur l'écran s'affiche un article où Stephen et moi apparaissons l'un à côté de l'autre. Rien de bien méchant sauf le titre: "fiancé, prit en flag avec sa maîtresse".

Je le sens s'agiter sur le tabouret à mes côtés, attendant que je lise l'article. Le magazine dit qu'Olivia et lui sont fiancés depuis plusieurs mois mais que tout à été remis en question depuis notre rencontre.

"Stephen..." Je murmure.

Des tonnes de questions me passent par la tête. Mais une seule reste: Pourquoi fait elle tout cela ? Qu'est ce que cela lui apporte ?

"Elle ne supporte pas que je ne cède pas à ses petits caprices. Je ne veux pas être en couple avec elle, alors elle va me le faire payer." déclare-t-il.

J'ai envie de crier, de le secouer pour qu'il réagisse autrement. Il reste tellement sérieux en me déclarant ça que je suis déstabilisée.

"pourquoi est ce que tu l'as laisses faire ?

-Parce qu'à part quelques crises de jalousie elle n'était jamais allez aussi loin."

Il se frotte le visage et avale son deuxième verre d'un trait. Il en commande un autre puis quand le serveur le fait glisser vers nous, il me le tends. Je ne me fais pas prier et l'avale cul sec.

"hors de question de la laisser gagner. Elle va morfler maintenant." Il balance un billet sur le comptoir et me saisit la main pour m'entraîner à sa suite.

Il glisse ses lunettes de soleil sur son nez et me tire au milieu de la foule de paparazzis. Je ne prends même pas la peine de lui demander comment ils ont découverts que nous étions ici.

Heureusement le portier les tiens à distance et nous indique une voiture du doigt. Je sens qu'on me pousse à l'intérieur. Stephen s'assoit face à moi et claque la portière derrière nous.

" c'est de la folie, écoutes il faut que tu fasses une conférence de presse !

-Non."

J'ai sûrement l'air d'une hystérique mais son non me fait me jeter sur lui et le secouer par les pans de sa veste.

"Calmes-toi! Ça ne sers à rien. Je refuse de faire un truc pareil parce qu'elle trouvera autre chose. Au lieu de cela, on va rentrer dans son jeu!

-Comment ça, on ? Non non non !

- Si, Evanna. J'ai bien mérité une maîtresse aussi canon que toi." Rit-il.

On ne peut rien faire contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant