PARTIE DOUZE

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Evanna

Règle numéro un quand il s'agit de Stephen ? Ne jamais essayer de lui faire faire quelque chose qu'il n'est pas décidé à faire. Comme par exemple vous servir de fiancé auprès de votre père.

Stephen ne cède pas aux caprices, jamais. Et si vous le mettez en rogne, il fera vraiment tout pour vous pourrir la vie.

Moi, il m'a suffit d'un après-midi à ses côtés pour le comprendre.

Il m'a emmenée dans les magasins pour m'exhiber. Cet enfoiré refuse de l'admettre bien sûr. Mais je sais que c'est que c'est exactement ce qu'il a fait. Je le sais parce que je l'ai surpris un nombre incalculable de fois lancer des regards soit disant gênés aux paparazzis alors que quelques secondes après, il glousse comme un adolescent qui materait une jolie nana sans se faire prendre.

Concrètement ce qu'on fait pourrait correspondre à du shopping entre amis et il le sait. Sa tactique est de faire en sorte que nous apparaissons sur le plus de photos possible, ensemble mais sans que quoi que ce soit puisse réellement prouver que nous couchons ensemble.

Il a fait privatiser une boutique de vêtements pour femme avant de se pavaner devant la vitrine comme si il fouinait négligemment dans les rayons. Un vrai sale gosse, je vous dis.

Alors que la vendeuse ferme la dernière robe qu'elle me conseille, elle me murmure :

"Monsieur Jamison a accordé plus d'importance à cette robe ci qu'aux autre."

Je me regarde dans le miroir et admire le tissu, elle n'a rien de vulgaire mais je comprends aisément pourquoi elle lui a plu. Elle n'a pas de tissu à l'arrière. Nul doute que je ne peux pas porter de sous vêtements tant elle est serrée. Ce qui est compliqué vu ce que je porte en dessous pour le faire enrager.

"Hors de question que je porte cette robe.

-Il a dit aussi que vous diriez ça. Du coup, il l'a déjà payée." glousse t'elle avant de s'enfuir de la cabine.

"Espèce de petit enf..." Je commence tout en m'apprêtant à sortir mais immédiatement deux mains larges me repoussent à l'intérieur de l'espace confiné.

"Ne sois pas vulgaire mon coeur. Elle te va très bien et je sais qu'au fond tu l'adores. Si tu aimais les choses discrètes tu n'aurais certainement pas cette couleur de cheveux." Rit il.

Il a les yeux pleins de malice et je ne sais pas si je dois rire devant sa tête de vainqueur ou menacer de le tuer de vouloir m'exhiber comme un objet.

"Je ne suis pas un jouet. Je ne sais pas vraiment ce que tu cherches à faire aujourd'hui mais...

Je ne te considère pas comme tel! Pour qui est ce que tu me prends ?!"


Sa voix cogne autour de nous et je me fige. A l'air pincé qu'il affiche je comprends que je l'ai blessé. Mais tant pis.

"Tu m'achètes une robe tapageuse et après quoi ? Tu m'emmènes dans l'un des resto les plus huppé de la ville ? Ne fais pas ça, elle cherche à te faire réagir et..."

Sa bouche s'écrase contre la mienne et le baiser qu'il me donne me fait tourner la tête. Sa langue caresse la mienne sans aucune douceur et pourtant j'adore ça. Sa main remonte le long de ma cuisse et se fige. Il s'écarte de moi, le souffle court et le regard fou.

"Evanna, qu'est ce que tu portes sous cette robe ?"

Je rougis en repensant à l'idée saugrenue que j'ai eu et qui provoque des faux plis sur la robe.

"Tu as dis que si je n'avais pas de culottes avec des cerises je ne devais rien porter. Je n'en n'ai pas. Mais je ne voulais pas me trimballer les fesses à l'air..." j'essaye de l'empêcher de tirer sur le sous-vêtement mais c'est peine perdue. Le tissu lâche tombe à mes pieds.

"un de mes caleçons ? Tu t'es vengée en me volant mes fringues ? Tu es dingue !" Il éclate de rire et je ne peux m'empêcher de l'accompagner.

"Tu es exigeant ! Je savais que tu le voulais vraiment mais il était hors de question que je me laisse faire sans broncher." Je souris, tentant de reprendre mon souffle après un tel fou rire.

Il s'essuie les yeux et me caresse le visage.

" Promets moi une chose, s'il te plaît." Demande t'il sérieusement. "Ne te laisse jamais faire. Luttes, ne me laisse pas gagner." Sourit il.

Mon coeur bat à cent milles et je ne sais pas comment interpréter cette phrase, alors, j'hoche simplement la tête.

Il attrape ma main et nous fait sortir de la cabine. Aux cris qui résonnent encore dehors les vautours sont encore présents.

Stephen leurs tourne le dos, si bien que de l'extérieur personne ne me vois car je suis cachée par son corps massif.

Il se penche alors légèrement vers moi, presque assez près pour que nos lèvres puissent se toucher mais juste assez pour que seul nos souffles se croisent.

"Je ne peux malheureusement pas m'emparer de cette bouche, mais saches que toi et cette robe causerez certainement ma perte avant la fin de la journée." Sa langue caresse sa lèvre et un gémissement m'échappe.

La journée s'annonce longue. Très longue...

On ne peut rien faire contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant