PARTIE DIX - OLIVIA BONUS

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Point de vue d'Olivia

Lorsque j'avais quatre ans, mon père m'emmenait avec lui sur les champs de courses et j'ai craqué sur un magnifique pur sang arabe. Mon père a d'abord protesté puisque j'étais trop petite pour monter dessus mais il a finit par craquer. Il a fait en sorte que le lendemain il soit sur notre propriété. Quand mon père m'a à nouveau rappelé qu'il était impossible pour moi de monter dessus avant que je sois plus grande j'ai fais une si grosse crise que trois heures plus tard, le pur sang avait été remplacé par un poney.

J'obtiens toujours ce que je veux.

Il y a trois ans, Stephen Jamison a passé la porte de la société de mon père. Immédiatement, j'ai su qu'il serait à moi. C'est d'ailleurs grâce à moi qu'il a été engagé et je ne lui ai jamais caché.

J'ai obtenu le poste d'assistante en manipulant mon père. Il n'a pas trop apprécié le jour où je suis rentrée d'Harvard et décrétant que puisqu'il était riche je n'avais pas besoin de travailler. Donc faire des études était devenu obsolète.

Du coup, lorsque je lui ai dit qu'il fallait absolument que je travaille avec Stephen, papa a immédiatement sauté sur l'occasion. Persuadé que je venais enfin de trouver ma voie.

Mon seul et unique but est de l'avoir pour moi. J'ai lutté des mois durant, devant faire semblant que tout ce qu'il faisait m'intéressait.

Et puis un soir, enfin, j'ai pu avoir ce que je voulais. Enfin presque.

On était à Los Angeles depuis deux jours lorsque son frère nous a rejoint. L'un comme l'autre on a enchaîné les verres et c'est là que j'ai vraiment pu tirer mon épingle du jeu....

Flash back - 

Stephen m'a enfin invitée à sortir et je m'attends à ce qu'il m'emmène dans un des nombreux restaurants de luxe dont je ne cesse de lui parler.

Mais lorsqu'on arrive devant un vieux boui-boui tout défraîchi, je déchante complètement.

"Je retrouve mon frère ici une fois par mois. C'est une tradition. Tu verras, tu vas l'adorer !"

Il est toujours si plein d'entrain que parfois, il m'exaspère. Il parle beaucoup de sa famille qui est nombreuse. Je ne me souviens jamais de leur prénom ou de qui est qui mais il n'a jamais eu l'air de s'en soucier.

Alors que j'attends qu'il fasse le tour de la voiture pour venir m'ouvrir la portière, je reçois le sms de confirmation de la livraison de ses courses. Heureusement que Stacy la secrétaire de mon père le fait pour moi sinon, Stephen ne mangerait jamais.

Lorsque nous entrons enfin dans le restaurant qui est typiquement familiale avec des gamins qui courent partout, je me fais violence pour continuer de sourire. Je déteste les enfants et surtout je déteste le bruit.

Un grand type baraqué nous accueille et rien qu'au sourire ravageur qu'il a, je reconnais immédiatement le frère de Stephen. Il est encore plus sexy que lui et je peux vous garantir que la concurrence est rude.

S'ensuit quelques accolades viriles et après de légères présentations la discussion s'oriente tout de suite vers le restant de la famille. Je décroche.

Ce n'est que bien plus tard que je réalise son degré d'ébriété. Il est avachi sur la banquette et ne cesse de rire devant des vidéos que son frère lui montre.

"Bon, j'aurais aimé que ce dîner dure plus longtemps mais j'ai un vol pour Vegas dans..." Stephen regarde sa montre "cinq heures. Il faut que j'y aille et que je dorme un peu."

Je n'ai pas dit un mot de la soirée mais il a l'air ravi alors je prends sur moi et prends les clés qu'il me tends pour que je conduise.

Après s'être installé sur le siège, je démarre et nous lance dans la circulation. A peine quelques minutes plus tard, Stephen ronfle déjà.

Dépitée devant un tel manque de considération, je compose le numéro de ma meilleure amie. Elle ne se plaint jamais lorsque je lui parle de lui pendant des heures.

"Alors, ça y est tu te l'est fait ?" Glousse - telle au bout de la ligne.

Je ris devant l'idiotie de sa phrase.

"Putain. Non toujours pas et pour tout te dire, je suis en train de le ramener chez lui ivre mort après avoir enduré une soirée complète en compagnie de son frère.

- Oh ivre mort, tu dis ?

- Ouais et pas qu'un peu

-Et bien c'est le bon moment pour t'éclater ma biche! Un homme a toujours envie de sexe lorsqu'il boit trop! Lances toi, il ne te diras pas non!" Elle glousse et je me joins à elle.


Alors que je raccroche je réfléchis à ce qu'elle vient de me dire. Est ce que je peux vraiment tenter le coup ou je devrais éviter? Je ne sais pas quelle sera la réaction de Stephen. Je me gare dans le parking souterrain et il ouvre immédiatement les yeux avant de sortir de sa voiture tout en me remerciant. Je réfléchis à la manière dont je vais bien pouvoir m'y prendre lorsque les portes de l'ascenceur se referment sur nous, je juge que c'est le bon moment.

Je m'approche lentement de lui qui a la tête posée en arrière contre la paroi d'acier, les yeux fermés et en profite pour glisser ma main directement à l'intérieur de son pantalon. Je suis sûre qu'il aime les filles entreprenantes.

"Oli? Mais qu'est ce que tu fous, putain?" Demande t'il tout à trac.

Loin de me refroidir, je juge que l'éclat que je vois dans ses yeux n'est rien d'autre qu'une folle envie de moi et entame un lent mouvement de va et vient avant de me laisser tomber à genoux devant lui et de terminer de déboutonner complètement son pantalon.

"Woh, non. Olivia. Non." Il me remet debout et je ne peux m'empêcher de me sentir flatter qu'il m'interdise de me soumettre à lui. Il reboutonne son pantalon tant bien que mal et sort de l'ascenseur en me tirant derrière lui. Il ouvre la porte de son appart et me dit:

"Écoute, je ne sais pas vraiment ce qu'il vient de se passer mais je n'ai pas toute ma tête et...

-Oh, je te fais perdre la tête?" Je lui souris, satisfaite avant de me jeter sur sa bouche pour le dévorer.

Ma langue glisse contre la sienne et je re-déboucle sa ceinture tout en le poussant vers sa chambre. Mes bras sont enroulés autour de son cou et il me résiste. J'adore quand les hommes me résistent. Je suis très ouverte quand il s'agit de sexualité.

Alors que je le repousse pour qu'il tombe sur le lit, il me regarde subjugué. Je vois qu'il peine à trouver ses mots alors je le fait pour lui :

"Je reviens, mon coeur. Je vais faire un tour dans la salle de bain et ensuite... On pourra s'amuser tous les deux!" Je ris et m'engouffre dans la salle de bain.

Je me prépare tout en prenant mon temps, bien décidé à faire monter la pression de son côté. Je me déshabille lentement et me félicite d'avoir pensé à enfiler ce porte jarretelle. Je me remets un peu de crème hydratante, pique la brosse à dent de Stephen pour me rafraîchir l'haleine et me recoiffe un peu. Je suis parfaite.

Je ressors de la salle de bain quelques minutes plus tard et grimpe sur le lit. Alors que je m'installe à califourchon sur lui, je réalise que Stephen s'est endormi. Un peu contrariée, je tente de le secouer mais rien n'y fait il reste stoïque. Je retente l'expérience et cette fois, il me repousse brusquement dans son sommeil, m'envoyant de l'autre côté du lit. Je retiens un hurlemment rageur. Comment a t'il pu s'endormir?!!

Ravagée par la colère, je suis bien décidée à ce que cette soirée ne s'achève pas ainsi, mais surtout à me venger. Alors rageusement, je me déshabille entièrement et me glisse à ses côtés dans ce grand lit froid.

Tu ne te souviendras peut être de rien, Stephen, mais moi, je n'oublierais jamais les baisers passionnés que nous avons échanger ce soir. 

On ne peut rien faire contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant