PARTIE SEPT

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Partie 7

Il va falloir que je garde à l'esprit que je suis ici dans un cadre professionnel et non personnel. Ne revanche, je dois admettre que je ne suis pas surprise par son comportement. Je savais à quoi m'attendre en venant ici et je sais parfaitement que Monsieur fait tomber les culottes comme personne.

Lorsqu'il m'aperçoit une émotion que je ne comprends pas traverse son regard. Il se tourne alors vers la fille accroché à son cou et lui donne un rapide baiser avant de s'éloigner d'elle. Je le perds de vue quelques secondes avant qu'il n'aparraisse dans les escaliers qui mênent à moi. Mon coeur tambourine dans ma poitrine et je ne sais plus si c'est d'appréhension de le voir là ou de colère. Je ne sais plus quoi attendre de lui. Je me demande, malgré moi, si il va me saluer de manière professionnel ou personnel.

Il approche d'une démarche lente et assurée. La fluidité de ses pas donne l'impression qu'il glisse sur la piste. Ses lèvre affichent un sourire malicieux à faire fondre, comme lui seul sait le faire. Je sens le noeud de mon estomac s'intensifier. Etre aussi déstabilisé par une personne que l'on connait depuis si peu de temps est terrifiant.

Lorsqu'il est assez près de moi, le parfum de l'autre fille l'enveloppe encore. Je ne sais plus ce que j'attends de lui mais une chose est sûre. Le voir agir ainsi à calmé mes ardeurs. Sachant que j'étais en chemin, il aurait pu s'abstenir. Je me rabroue, me rappelle immédiatement que je suis ici pour le travail. Je garde comme objectif la prime pharamineuse que je vais gagner en rentrant.

Alors que je ne m'y attends pas, il se penche vers moi et s'apprête à m'embrasser. Je me fige instantanément lorsque ses lèvres se posent sur ma joue puis sur le coin de ma bouche. J'arrête de respirer. Puis tout à coup, je sens le sang me monter au joues et ma main part avant que je n'ai pu vraiment réaliser.

Je le giffle.

Il porte la main à sa joue et crispe la machoîre avant de me lancer un sourire carnassier.

"Que me vaut l'honneur de cet accueil?"

Ma respiration est saccadée et il me faut plusieurs secondes avant de pouvoir former une phrase cohérente.

"Le gloss couleur pêche ne me va pas au teint, monsieur Jamison. Et il vous en reste quelques traces sur les lèvres."

Il s'apprête à répondre lorsque je le coupe d'un signe de la main.

"Que les choses soient claires. Tu ne m'embrasses pas comme bon te semble, surtout pas après avoir collé ta bouche sur celle d'une autre fille. De plus, je suis ici pour le travail. Nous sommes donc obligés de nous comporter en professionnels. Ce qui s'est passé n'était qu'un simple moment d'égarement. Ca ne se reproduira plus.

-Un...Moment d'égarement? On ne me l'avait jamais fait celle la.

-Tu as l'habitude que les femmes se jettent à tes pieds mais ça ne sera pas mon cas. Je ne recherche pas de relation qui apporte, la maison, le portail blanc, le chiens et les enfants qui courent partout. Ma carrière est importante pour moi. Le reste n'a aucune importance, tu n'as aucune importance. Tu es mon client et ça s'arrête ici." Je conclus sans le quitter des yeux espérant qu'il sente la sincérité dans ma voix.

Une petite voix au fond de moi me crit que je me plante lorsque je lui dis qu'il ne compte pas mais je préfère la faire taire. Il est hors de question que je m'embarque dans une relation qui ne se terminera pas bien, de toute évidence.

"Tu es sûre de ce que tu affirmes, Evanna? Cela ne se reproduira plus?

-Il n'y a aucuns risque la dessus." Lui souris-je.

On ne peut rien faire contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant