Le sale coup

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Nous sommes le soir, Tiago n'a pas quitté la maison. Sa mère et sa soeur sont même arrivé pour dîner avec nous. Ma mère, faisant mine de se comporter en bonne mère, à décider de faire des légumes avec du poisson. Beurk ! Tout ce que je n'aime pas dans la même assiette. Je vais m'assoir autour de la table de la terasse. Il fait encore jour et c'est ce que je préfère l'été. Je suis à l'opposé de Tiago, il est sur son téléphone en attendant son assiette. Ma mère pose justement la mienne sous mon nez.

- Pourquoi tu m'en as mit autant alors que tu sais parfaitement que j'aime pas ça ?
- Pour entretenir tes bourlets ma fille.

Je fronce les sourcils et tout le monde rigole, sauf Suzanne.

- Tu exagères Anne, me soutient-elle avec son pur accent portugais.
- C'est la total vérté.
- Elle ne mange déjà pas beaucoup...

Tiago cesse de rire et commence à manger. J'ai les larmes aux yeux, comment une mère peut-elle humilier sa fille ouvertement ? C'est honteux.

- Mange Calliope ! M'ordonne ma mère.
- J'ai plus faim.

Je me lève en repoussant ma chaise. De plus, ma mère a passé sa journée à draguer Tiago. Et même le fait qu'il y est sa mère ne l'empêche pas de continuer. J'inhale et rentre à l'intérieur, je monte et vais m'enfermer dans ma chambre. Je contiens mes larmes, je ne pleurerai pas pour une pute tel qu'elle. J'entends quelqu'un monter, et ma porte ne tarde pas à s'ouvrir. Je pivote, je suis surprise de voir Tiago.

- Qu'est-ce que tu veux ?
- Viens manger.
- J'ai pas d'ordres à recevoir de toi. T'es personne, j'te connais même pas.
- M'oblige pas à te faire descendre.
- Mais tu t'es cru pour qui ? Je me moque de lui en riant.
- Allez viens, j'ai demandé à ta mère des pâtes. Tu aimes ça les pâtes au moins ? Il pousse un rire et je le regarde tristement. Allez Calliope, viens... S'il te plaît, tu peux pas rester sans te nourrir.

Je soupire et finit par me lever. Je suis sûre qu'il ne m'aurait jamais laisser autrement.