0-18

1K 59 11
                                    

À la nuit tombante, je décide de rentrer chez moi. Je crois que Teddy a comprit et il ne me force pas à rester. Il me raccompagne jusqu'à la porte.

- Tu fais attention sur le chemin, m'ordonne-t-il.
- Oui, oui.

Il se gratte la nuque, hésitant, puis finalement il se penche pour déposer un baiser tendre sur ma joue. Je rougis en allant prendre mon vélo et je partis. Je me dépêcher de rentrer même si je savais que ma mère ne s'inquiètait pas puisque je n'avais aucun message ou appel manqué d'elle.

En descendant de vélo, je remarque la voirure de Suzanne garé derrière celle de ma mère. Je rangeais le vélo puis entrait par la cuisine. Je trouvais ma mère et Tiago en train de se rouler une pelle. Ils s'arrêtèrent en me voyant. Il baisse la tête en passant une main dans ses cheveux, je fronce les sourcils.

- C'est à cet heure-ci que tu rentres, toi. Grogne ma mère.
- J'étais avec Teddy.
- Il se fou de ta gueule et tu ne vois rien ma pauvre fille.
- Lui, au moins il est honnête avec moi, ne puis-je m'empêcher de lâcher en foudroyant Tiago du regard.

Je quitte la cuisine sur ses mots et monte m'enfermer dans ma chambre. Je branche mon téléphone pour le recharger et vois que j'ai un message de Teddy, je l'ouvre :

TU ES BIEN RENTRÉ ?

OUI, PAPA.

ELLE N'A RIEN DIT ?

NON, ELLE ÉTAIT BIEN TROP OCCUPÉE À BÉCOTER LE FILS DE SA SOIT DISANT "COPINE"

Je branche mes écouteurs à mon téléphone lorsque j'entends quelqu'un monter les escaliers. Je ne veux parler et voir personne. Je lance la musique et la porte de ma chambre s'ouvre brusquement. Je sursaute puis me retourne. C'est Tiago, comme je l'avais prédis. Je retire un écouteur et le regard avec beaucoup de dégoût et de mépris.

- Sort d'ici.
- Non.
- Tu ne frappes même pas, et je n'ai pas envie de te voir.
- Je ne savais pas que tu jouais du piano.
- Bordel Tiago, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans sort de cette chambre putain ? Criai-je à plein poumon.
- Je ne voulais pas que ça arrive, et encore moins qu'en t'en soit témoin.
- Disparaît, s'il te plaît. Ma voix n'est que murmure à présent.
- Ok.

Il s'en retourne, ferme ma porte et dévale les escaliers. Je me morfondre dans mon lit. Il m'avait promit, il l'avait juré et je lui ai fais confiance en le croyant sur parole. Je suis tellement déçu, pourquoi m'a-t-il menti ? Je haie le mensonge, ma mère me répugne tellement. Mes larmes coulent d'elles-même sur mes joues, et je laisse échappée quelques sanglots discret.

CALLIOPE ?

Je regarde le message, il est d'un numéro que je ne connais pas. Je fronce les sourcils, essuie rapidement mes yeux du revers de ma main puis réponds.

C'EST QUI ?

TIAGO

COMMENT TU AS EU MON NUMÉRO ?

TON FRÈRE ME LA DONNÉ.

NE ME PARLE PAS.

TU SAIS COMME MOI, QUE JE NE T'ÉCOUTERAI PAS. JE SUIS DÉSOLÉ, SORT DEVANT CHEZ TOI CE SOIR QUE JE PUISSE T'EXPLIQUER...

TU N'AS AUCUN COMPTE À ME RENDRE TIAGO

TU SAIS PARFAITEMENT QUE SI, CALL' ! J'AI MERDÉ ET JE NE VEUX PAS QUE TU PENSES QUE JE N'AI PAS ÉTÉ HONNÊTE AVEC TOI.

Je ne réponds pas, je ne sais pas quoi lui dire, et je ne sais pas si je dois le croire ou pas. Je l'ai vu l'embrasser, ils étaient tout de même à deux doigts de baisser sur le meuble de la cuisine, je l'ai vu de mes propores yeux. Je ne sais plus ce que je dois croire ou non.

Le sale coupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant