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TU SORS ? JE SUIS DEVANT

non, non non et non.

CALLIOPE RÉPONDS S'IL TE PLAÎT J'AI FROID JE SUIS À PIEDS

Bon, j'y vais. Je me lève de mon lit, enfile ma veste, je descends les escaliers et sort sans ne rien dire à personne. Il se fout de ma gueule ? Il ne fait pas froid du tout, il fait même plutôt lourds encore. Je vais bers lui, et ne lui adresse aucun regard.

- Je suis là, tu n'as que cinq minutes avant qu'on s'aperçoit de ma disparition.
- On fait le tour du patté de maison ?

J'hoche brièvement la tête puis nous entamons des pas lent l'un à côté de l'autre. Il n'arrête pas de me fixer, je déteste ça. Va-t-il parler un jour ? Ce n'est rien cinq minutes.

- C'est elle qui m'a sauté dessus, je n'ai pas eu le temps de la calculer qu'elle était en train de me rincer la bouche.

Je pousse un rire étrange. Je sais que ce n'est pas du tout le bon moment pour rire, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je crois que ce sont mes nerfs, qui lâche.

- Pourquoi ris-tu ? Tu ne me crois pas ?
- Je connais ma mère, c'est évident que c'est ça. Quand elle veut quelque chose, elle ne lâche jamais rien jusqu'à ce qu'elle l'est obtenue.
- Tu lui ressemble beaucoup pour ça.
- Quoi ?! Non. J'écarquille les yeux. Je fais tout pour ne pas lui ressembler et toi, tu me dis...
- Oui, mais tu as l'avantage de ne pas être dans l'excès comme elle. Il me sourit.
- Oui, c'est vrai...
- J'ai cru comprendre que je te plaisais... Et après tant de temps, enfin j'veux dire, depuis que je suis allée au Portugal, je pensais que tu avais tourné la page mais en réalité, je te plais toujours, pas vrai ?

Il termine son monologue et je rougis de honte. Il a raison, il sait qu'il a raison. Je me mordille la lèvre en le regardant, il m'arrête en me prenant la main, se place devant moi et de sa main libre, il la place sur ma joue. Il rapproche doucement son visage du mien. Ce que j'attends depuis quelques semaines va se produire, tout de suite maintenant, mais...

- Calliope ? J'entends crier mon nom à l'autre bout de la rue, c'est ma mère.

J'écarquille les yeux, je sais que si je ne rentre pas maintenant, je vais me faire démonter encore plus que ce matin lorsque je suis rentrée.

- Je suis désolée, je dois... et je me mets à courir jusqu'à chez moi, sans me retourner.
- Calliope ! Attends, j'aillais tout juste... Crit-il dans mon dos.

Je rentre, essoufflée. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que ma mère me rue de coups, et de gifles.

Le sale coupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant