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En entrant chez lui, je ne réfléchissais pas. Et s'il pensait que je voulais coucher avec lui ce soir ? Si ça se trouve, il m'a invité pour cette unique raison. Je pâlis à vue d'oeil, idiote. Je visionne sa maison, pour me changer de mes mauvaises pensées. Elle est grande et meublé avec du neuf. Rien ne semble être d'occasion. Il m'explique qu'au premier étage c'est la chambre parentale et celle de sa soeur, au deuxième étage, il y a la sienne.

- On sera tranquille, me sourit-il.
- Tiago ?
- Oui ?
- Tu m'as invité pour...
- Quoi ? Non, du tout.

Il rit franchement et je rougis. C'est bien ce que je dis, je suis une idiote. Il s'assoit sur son lit. Sa chambre est grande et les murs sont blindés de posters en rapport avec le portugal. Je comprends que son pays natal lui manque.

- Détends-toi Calliope, je ne vais pas te sauter dessus. Je t'ai invité en toute amitié.
- Je suis désolée, je suis simplement fatiguée avec toutes ses émotions.
- Très bien, alors couche-toi près de moi et viens dormir.

Je vais dormir avec lui, sur son lit, dans ses draps ? Es-ce une blague ou un rêve ? Je souris timidement, puis vais me mettre près de lui, sur le drap. On est couché l'un à côté de l'autre, on fixe le plafond. Il n'éteint pas la lumière, je tourne la tête vers lui et le regarde, il est vraiment beau avec sa barbe de quelques jours et ses lèvres entrouvertes. Il finit par pivoter sa tête vers moi, on se regarde à présent.

- Dors, m'ordonne-t-il.
- Cesse de me regarder comme ça et éteint la lumière alors...
- C'est toi qui a commencé, me dit-il avant de se redresser et d'éteindre la lumière.

Mon corps bouge, le sien aussi. Il se tourne complètement vers moi, il pose sa main sur mon ventre et mon cœur tambourine dans mes oreilles. J'ai presque peur mais je sais qu'il ne se passera rien entre lui et moi. Je me tourne aussi puis mes jambes trouvent les siennes pour s'emmêler les unes aux autres. Son bras s'allonge, sa main se place dans mon dos et du bout de ses doigrs, il me caresse, je frisonne. Sa respiration s'emboîte avec la mienne, puis aux battements de son cœur, je finis par trouver le sommeil et m'endormir.

Je me réveille, je suis complètement collée contre Tiago, qui dort toujours. Je regarde l'heure sur son radio-réveil et voit qu'il est midi passé. Je vais clairement me faire défoncer par ma mère. J'essaie d'attraper mon téléphone dans ma poche sans réveiller Tiago qui dort paisiblement. J'ai quelques appels manqués de ma mère, de mon frère et de ma sœur puis un message de Teddy. Il ne dort pas lui ? Je l'ouvre :

VIENS AUJOURD'HUI, STP

Ok. Je vais rentrer chez moi, je serai probablement privé de sortie, de téléphone et sûrement que je serai enfermée à double tour dans ma chambre. Mon cœur se serre, les larmes ne demandent qu'à déborder de mes yeux. Qu'est-ce qu'il m'a prit ? Teddy est un grand garçon et est capable de se débrouiller seul.

- Tu as bien dormi ? me demande Tiago, la voix rauque.

Je lève les yeux vers lui, il se frotte les yeux. Il est trop mignooooon, un sourire s'échappe puis mes larmes finissent par couler d'elles-mêmes.

- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je vais me faire tuer, Tiago...

Je l'entourne de mon bras et me cache sur son ventre il m'embrasse le crâne et me murmure de me calmer. Mais c'est plus fort que moi, j'imagine le pire et je ne peux que être terrifié.

Le sale coupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant