Zora, Tatie Danielle et Etienne, le retour.

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Maligne comme je suis, je réponds tout naturellement.

— Ah, c'est toi ! Comment vas-tu ?

— Éléna, c'est moi, Étienne.

— Oui, bien sûr. Et comment vont ta femme et tes gosses ?

— À quoi joues tu ? Je n'ai ni femme, ni gamin ! Tu as un problème ?

— Oui, ça marche. Je te rappelle demain. C'est ça. Allez, bonne soirée.

Je raccroche. Julien me demande qui était-ce. Je lui réponds que c'était un vieil ami d'école. Il hausse les épaules sans rien ajouter. Nous nous installons dans le salon pour prendre un apéritif, profitant de ce que les garçons jouent calmement dans leurs chambres.

Mon portable sonne. Il est dans la cuisine. Je fais celle qui n'entend pas. Julien me dit.

— Tu ne réponds pas ?

— Hein ? répondre à qui ?

— Ton portable. Il sonne.

— Ah, mince. Je ne l'ai pas entendu.

— Veux tu que j'aille te le chercher ?

— Non, non. Si c'est important, il ou elle rappellera.

— J'y vais. Cela t'évitera de te lever.

Il me rapporte fièrement mon portable. Je meurs d'envie de lire qui a tenté de me joindre, mais Julien pourrait le voir. Je fourre le téléphone sous le plaid. Il sonne à nouveau. J'attends. Une sonnerie, deux et...

— Mais répond ! m'ordonne Julien.

Je saisis le mobile et baisse au maximum le son. Je me lève et file dehors.

— Allo ?

— Éléna, c'est encore moi. Qu'est-ce qui t'a pris tout à l'heure ? J'ai cru que j'avais composé un mauvais numéro.

— Je suis désolée, mais je ne pouvais pas te parler.

— J'avais compris. Raconte, ça roule ? Tes amours ?

— Ça va, ça va. Et toi ?

— Très bien. Dis-moi, ça te dirait un petit resto ce week-end ?

Incapable de cacher ma joie, je crie :

— Un resto, tous les deux ?

— Oui, pourquoi ? Tu comptais inviter quelques amis peut-être ?

— Pas du tout. Quel jour ?

— Disons samedi. Je passe faire un coucou à Cathy avant et je passe te prendre après.

— Vers quelle heure ?

— Vingt heures.

— Parfait. Je serais prête. Ça me fait plaisir de te revoir.

— À moi aussi Éléna. Tu m'as manqué.

Je suis tellement à fond dans cette conversation, que je n'entends pas la porte s'ouvrir derrière moi.

— Il faut que je te laisse. Envoie-moi un message quand tu pars de chez Cathy.

— Ok. Bonne soirée ma belle.

— Je t'embrasse. À samedi.

Je porte le téléphone sur mon cœur et lâche un grand soupir de joie. Un truc me tapote dans le dos. Je me retourne et pauvre de moi, Julien se tient là, l'air super mécontent.

Eléna MarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant