Premiers jours au club

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Ce sont les rayons de soleil qui passent à travers le rideau, qui me réveillent. Je me lève, m'étire. J'ai passé une très bonne nuit. Je me sens en super forme. Il est huit heures. J'ai faim. J'enfile un short et un débardeur, après avoir passé une petite douche. J'ouvre la porte et là, je tombe nez à nez avec Sydney.


— Sydney ? Que fais-tu ici ?

— Bonjour Éléna. Je pensais que ce serait cool de prendre le petit déj ensemble. Ça te branche ?

— Bien entendu. Allons-y.


Je ne sais pas si cela s'est vu sur mon visage, mais je me suis forcée à accepter sa présence. J'espère que ce ne sera que pour le petit déjeuner. Sur le chemin qui mène au restaurant, elle me pose un tas de questions :


— Tu ne m'as pas dit d'où tu viens ? Qu'est-ce que tu fais comme job ? Si tu as un mec ?

— Doucement la miss, je me réveille. Il me faut un certain temps, voir un temps certain pour être dispo.

— Hein ?

— Laisse tomber. Nous parlerons de tout cela plus tard.

— Ok, c'est cool.


Le buffet est énorme ! Si je m'écoute, je vais craquer et adieu la ligne. Tant pis, je craque. Brioche au raisin, pancake avec du sirop d'érable, ananas, œuf au plat avec du bacon et un jus d'orange. Sydney se contente d'un chocolat au lait avec des céréales. Moi, je me régale de toutes ses bonnes choses jusqu'à avoir le ventre gonflé comme un ballon ! Mince, je vais avoir l'air de quoi en maillot ? La tartine briochée, beurrée à souhait, me fait de l'œil. Résiste ma chérie, ce sera pour demain. Huit heures trente. Je n'ai qu'une hâte, me faire rôtir sur un transat. Je dois trouver un prétexte pour que Sydney ne me suive pas. Mais quoi ?

Je vais simuler une affreuse migraine. Je lâche ma cuillère, pose mes mains sur mes tempes, et me met à geindre :


— Aïe aïe aïe ma tête ! J'ai mal.

— Oh Éléna, que puis-je faire pour toi ? Veux-tu que j'aille chercher un doliprane ? me dit-elle.

— Non, c'est gentil. Je souffre trop. Le seul remède quand je suis en crise, c'est de rester seule, au calme et dans le noir.

— Ah, tu crois ?

— Il n'y a que ça qui marche. Je suis désolée de te planter ainsi, mais je ne tiens plus. J'ai l'impression de recevoir des coups de marteau.

— Oh ma pauvre chérie. Veux tu que je t'accompagne jusqu'à ta chambre ?

— Non, non. Ça va aller. Merci quand même. À plus tard Sydney.

— Tu m'inquiètes. Ce n'est pas raisonnable de te laisser partir dans cet état. Je viens avec toi.

— Non ! Je viens de te dire que ça va le faire ! Tu es bouchée ou quoi ?

— Oh, tu es grave chelou. Il y a un truc qui tourne pas rond dans ta tête. Je suis avec toi, et donc responsable de toi. Je t'accompagne, un point c'est tout.


Pas la peine de ruser, cette nana ne pige que dalle.

Je m'incline.


— Ok. De toute manière, je n'ai pas le choix. Par contre, une fois à ma chambre, tu me lâches les baskets. Ok ?

Eléna MarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant