I.

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« -Mais papa, je t'assure que je suis vraiment malade. Regarde comment je tousse pour de vrai. Fit semblant de tousser la petite fille alors âgée de cinq ans.
-Kennedy Jones, tu sais que l'école c'est très important. Que tu aimes ou que tu n'aimes pas, il faut y aller. Si tu n'y va pas, que ce passera t-il jeune fille ? La questionna son papa.
-Je dormirais dans la rue parce que je n'aurais pas de travail. Répond la petite fille pleine d'assurance.
-C'est ce que je voulais entendre, maintenant la question ne se pose plus. Demain matin ta maman viendra te réveiller et tu iras à l'école comme une grande fille. »

Aujourd'hui la jeune fille avait grandi et était devenu une jeune femme. Elle se trouvait en ce moment même devant la salle S4. Elle avait dix minutes de retard environ. Son billet de retard entre les doigts, elle se posa la question « Est-ce que j'y vais ou, est-ce que je prend mes jambes à mon coup ? » Finalement, elle prit une grande inspiration et laissa son poing frapper contre la porte en bois. Une seconde s'écoula entre le moment ou elle frappa et ou elle entra. Vingt paires d'yeux se tournèrent vers elle afin d'observer ce qui avait interrompu le cours du professeur et réveiller les endormit.

« - Excusez moi pour mon retard, je ne trouvais pas la salle.
-Mademoiselle Jones je présume. Allez vous asseoir et prenez le cours s'il vous plaît »

Après avoir donné son billet de retard, la jeune femme se dirigea vers l'une des seules places libre qu'il restait. Elle suivit le cours de Physique-chimie comme elle le pu. Mais elle commençait à s'en lasser. Elle regarda autour d'elle pour observer la classe. Les murs étaient gris, le tableau noir parsemer de calculs écrit à la craie. Tout les élèves de la classe prenaient le cours avec attention, sauf elle. Elle, elle rêvassait une fois de plus. Le professeur ne s'en occupa pas. Après tout, ce n'était pas son problème si elle ne suivait pas. Elle  devait être assez grande pour savoir que si elle n'écoutait pas, elle aurait peu de chance de réussir ses études. Et ça, le jeune professeur n'en avait que faire. Lui, sa vie était déjà toute tracée. Il avait son boulot, une paye en fin de mois et un appartement qu'il partageait avec la personne qu'il aimait. Donc comme dit au paravent, sa vie était déjà toute tracée, alors qu'elle prenne ou pas les cours n'allait rien y changer.
La sonnerie annonçant la fin de l'heure retentit. Le jeune homme souhaitant s'entretenir avec l'élève perturbatrice de ce matin, l'appela en essayant de retrouver son prénom mais n'y parvint pas. Alors il passa au plan B.

« mademoiselle je suis arrivé en retard, venez me voir s'il vous plaît. Lui demanda t-il alors qu'elle avait esquivé son bureau.
- Vous savez je suis un être humain, et les êtres humains porte des prénoms qui leurs son donné dès la naissance par leurs parents. Le mien est Kennedy Jones. Alors comme mes parents ne m'ont pas donné de nom pour rien, j'aimerais autant que vous m'appeliez par mon prénom. Qui je le répète est Kennedy Jones.
-Euh d'accords, alors Mademoiselle Kennedy Jones, elle hocha la tête pour lui montrer que maintenant elle écouterait ce qu'il aurait à lui dire. J'ose espérer que ce genre de retard ne se reproduira pas. Voyez-vous, les cours commencent à 8h05 ce n'est pas pour que quelqu'un de bête et discipliné arrive en retard exprès pour imposer son attitude de je-m'en-foutisme.
- Ce que vous dites me flatte Monsieur.... , je ne connaît même pas votre nom, ce qui pourrait confirmer ce que vous venez juste de dire. Cependant, j'ai rater mon bus ce matin. J'ai donc été dans l'obligation de venir à pied, ce qui est très fâcheux quand on y pense surtout que je ne connaît absolument pas la route, je viens d'emménager.
-Très bien vous êtes excusé pour cette fois-ci mais que ça ne se reproduise pas. Et tâchez d'apprendre mon nom pour le prochain cours. Ça pourrait vous être utile qui sait et bienvenue. Conclut-il la discussion avant de disparaître dans le couloir remplit d'élèves »

La jeune femme sortie donc de la classe dans laquelle elle se retrouvait maintenant seule et se dirigea vers son deuxième cours, après quoi elle enchaîna la journée. Une journée épuisante et chargée. Elle rentra donc chez elle avec un soulagement démesuré. Elle franchit la porte d'entré et un bruit sourd lui parvint jusqu'aux oreilles. Cela lui était habituelle maintenant, elle avait passé son été seule à attendre sagement que ses parents rentrent du travail. Son père était un avocat très respecté dans le métier. Sa mère elle, elle organisait des événements. Quand elle avait besoin d'aide, c'était à l'une de ses filles qu'elle demandait. Pour que la famille soit au complet, il manquait plus que Jordan, la sœur de Kennedy alors âgée de quinze ans, c'est une période difficile pour elle. Contrairement à sa sœur, Jordan n'avait pas tout pour elle, elle n'avait pas un physique singulier. Elle était comme toutes les adolescentes de son âge touché par la puberté, mais heureusement pour elle, avait très peu d'acné. Elle reprochait souvent à sa sœur d'être parfaite. Mais comme le disait Kennedy, elle ne le faisait pas exprès. Jordan avait opté pour des études littéraires plutôt que scientifiques. Elle ne maîtrisait pas vraiment tout ce qui était en relation avec les mathématiques et les sciences. Elle ne comprenait d'ailleurs pas comment Kennedy avait fait pour aller jusqu'en Terminal S. Pour Jordan, Kennedy aurait été l'enfant parfait si son comportement n'avait pas gâché le tableau parfait d'une existence tranquille. Malheureusement, Kennedy n'était pas le genre de personne à se laisser faire. Peu importe qui s'oppose contre elle. Elle a une fâcheuse tendance à laisser exprimer ses émotions ainsi qu'à faire les choses sans réfléchir, ce que M. et Mme Jones lui reprochait souvent. Évidement, elle s'était souvent attiré la foudre de ses camarades car elle ne gardait pas sa langue dans sa poche.
De son côté, le jeune homme était lui aussi épuisé alors il rentra chez lui sans tarder comme à son habitude. Il traînait souvent dehors avant de rentrer, car il aimait contempler le couché du soleil depuis le rétroviseur de sa voiture. Mais aujourd'hui il pensa qu'a une seule chose. La bière qui l'appelait depuis le frigo. C'était une sorte de rituelle, il rentrait posait sa sacoche sur la table, allait vers le frigo prendre sa bière aromatisée et s'installait sur le canapé en enlevant ses chaussures et posait ses pied sur la table basse. Et comme à son habitude, Auguste, le réprimandait.

« Mon amour combien de fois devrais-je te dire de ne pas mettre les pieds sur cette table, je sais que tes journées sont particulièrement difficiles avec tout ses adolescents pleins de testostérone mais cette table a coûté une fortune. Lui dit-il en balayant ses jambes et en l'embrassant. Comment c'est passé ta journée ? Reprit-il.
- Oh rien de bien ordinaire. Comme tu l'as dit, cette année j'ai l'impression qu'il y a encore plus d'ado en rûte.
- Oui mais malheureusement pour toute ses demoiselles, tu es une personne inaccessible pour elle.
- Si par inaccessible tu veux dire Gay alors oui je suis inaccessible. Sourit-il avant d'embrasser son copain fougueusement.

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant