III

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- Qui a inventé les maths que je lui coupe la tête ! S'énerva Jordan.
- En même temps, quelle idée de prendre l'option math ? Toi, la personne qui ne sais pas compter au-delà de cent.
- Non alors ça c'est faux ! Et tu l'as laisse dire des choses aussi blessante toi, dit-elle en tapotant le bras de son père qui était assis autour de la table à lire son journal.

Après que Jordan ait fini de se lamenter sur sa "misérable vie depuis qu'elle s'est aperçu que les chiffres et les lettres pouvaient être mélangés en math" comme elle le disait si bien, elles partirent en direction du lycée pour commencer une nouvelle journée.
Un TP de physique-chimie, voilà le prochain cours de Kennedy. Le professeur laissa entrer les élèves après qu'ils aient enfilés leur blouse. Il leur donna les consignes. Parmi elles, "mettez vous en binôme s'il vous plaît." Bien entendu la jeune femme ne respecta pas la consigne, elle s'installa à une paillasse, sorti une feuille et sa trousse et attendit que le sujet du TP soit donné.

- Mademoiselle Jones, ou est votre binôme ? Demanda le professeur en distribuant les sujets.
-Je n'en ai pas.
- Connaissez-vous la définition du therme "binôme" ?
- Après que vous ayez répété ce mots une bonne dizaines de fois en seulement deux minutes, si je ne le connaissais pas avant, maintenant je penserais presque que ce mots est un membre de ma famille.
- Insolente ?
-Absolument pas, j'essaye de vous faire prendre conscience que ce n'est pas en répétant le mot "binôme" trente-six fois que je vais mettre son sens à profit. Je n'aime pas être entouré d'autres personnes que moi voilà tout. Et ce n'est pas parce qu'il y aura un demi cerveau en plus qui travaillera sur ce TP qu'il sera parfait à l'arrivée.
- Très bien je vous laisse me prouver ce que vous avancez. Ça a intérêt à être parfait.

Le jeune professeur s'en alla en jetant un dernier regard furtif à son élève. Elle a donc une heure et demi pour lui prouver quelle n'a pas besoin d'un partenaire pour exceller dans cette matière.
Son TP se passa parfaitement bien, M.Ramirez passa de temps en temps regarder son travail, plus par curiosité que par inquiétude. A son grand étonnement celui-ci avançait doucement mais sûrement. Lorsqu'il annonça la fin du cours, il demanda à tout le monde de ranger sa paillasse avant de s'en aller. Ce que la jeune femme fit. En sortant elle croisa sa sœur qui était apparemment la prochaine classe de son enseignant principal.

- Alors est-ce que ce que je t'ai dit hier est revenu dans ton esprit une fois que tu l'as vu ce matin ? Sourit-elle.
- Jordan ! Je t'ai dit quoi ?
- Ok,ok. On mange ensemble ce midi ?
- je rentre à la maison là, maman a besoin de moi. Elle panique pour ce soir alors je vais aller l'aider cette aprem.
- OK, bon et bien t'en pis pour la physique je viens avec toi. Se réjouit-telle.
- Sûrement pas, tu sais pas compter et tu voudrais sécher les seuls cours ou c'est une torture psychologique pour toi. Tu rêves ! C'est un énorme plaisir pour moi de te voir souffrir.
- Je me vengerai !
-C'est ça ouais.
-Mademoiselle Jones bis allez-vous me faire l'honneur d'entrer dans la classe ? Sourit le jeune professeur.

Kennedy sourit en entendant la remarque de son professeur. Ensuite elle prit le chemin inverse jusqu'à l'arrêt de bus. En attendant celui-ci, elle se mit à démêler ses écouteurs comme tout jeunes qui prend le bus et se respecte. Elle observa attentivement les personnes se trouvant dans les alentours. L'arrêt était actuellement occupé par trois personnes dont Kennedy. La première personne, était un homme d'une quarantaine d'années assit nonchalamment avec des vêtements qui ne dataient pas du jour au vue des tâches qui les recouvraient. Son visage était habillé d'une barbe qui poussait depuis beaucoup trop longtemps si vous voulez notre avis. La deuxième et dernière personne inconnu était une femme, elle devait avoir la vingtaine approximativement, son ventre arrondit contrastait avec ses fines jambes ainsi on pouvait en déduire qu'elle attendait un heureux événement très prochainement. Kennedy remarqua que plus les minutes passaient, plus le bus se faisait attendre et plus l'homme à leur côté les répugnaient toute deux. Finalement dix minutes plus tard le bus daigna enfin se montrer au plus grand soulagement de Kennedy.

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant