II.

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« Et bien ... Nous allons donc commencer le premier thème .... Je tiens quand même à préciser que la philosophie... Ce n'est pas demander « Qu'es que le retard ? » Une fois que vous arrivez dix minutes après la sonnerie ... Et pas de mot pour rentrer. La philosophie repose sur Platon ! »

Le cours le plus redouté par Kennedy venait à peine de débuter. Elle allait donc passer une heure avec un professeur qui avait l'apparence d'un SDF New-yorkais qui avait légèrement forcé sur le whisky. Non pas que ses vêtements étaient troués mais disons qu'il aurait pu faire un petit point sur ce qu'il allait porter durant cette nouvelle année scolaire. Ce qui était le plus dérangeant était sa façon de parler, l'homme en question avait prononcé ces paroles comme s'il avait bu. Parfois il faisait des pauses de quelques secondes pour changer de sujets alors même qu'il n'avait pas finit son explication. « Il n'a sûrement jamais entendu dire qu'un cours était censé nous apprendre quelques choses. » Se dit la jeune femme en sortant du cours après avoir constater que son professeur de philosophie, monsieur Adams était un vrai moulin à parole et ne se souciait guère si ses élèves comprenaient ou arrivaient à suivre le cours. Bien entendu, après ce cours magique, le reste de la journée paraissait clairement plus tranquille. Elle arpentait les couloirs des différents bâtiments du lycée dans le but de mémoriser les salles de son emplois du temps. Elle était arrivée en retard la veille pendant son cours de physique-chimie, et elle ne voulait en aucun cas que cela se reproduise une nouvelle fois. Elle s'était senti tellement bête, avec toutes les paires d'yeux posés sur elle, comme s'ils l'annalysaient, comme si elle était tout droit venu d'une autre planète. Elle détestait cette sensation d'infériorité par apport aux autres. C'est d'ailleurs pour cela que la jeune brune était toujours seule, elle ne voyait pas l'intérêt de partager des informations personnelles avec une personne qui du jour au lendemain était capable de révéler ses plus sombres secrets au grand jour. « On ne peut compter que sur soit-même » tel était sa devise. C'était ce qui la différenciait le plus de sa sœur, elle n'était pas comptée parmi les personnes qui souffraient du contacte de l'être humain. Elle aimait aller au devant des gens, parler et échanger des intérêts commun était ce qu'elle préférait. Alors que Jordan aimait la compagnie, la seule compagnie qu'aimait Kennedy était la solitude.

***

« Met le pot de fleur là-bas s'il te plaît chérie.
- C'est pour quoi déjà cette réception ? Demanda la jeune femme.
- C'est une exposition de peinture.
- Oh rassure moi tu ne vas pas y assister ?
- Non seulement je vais y assister mais toute la famille Jones y assistera. »

La jeune femme souffla tout en emmenant le pot de fleur à l'autre bout de la salle, Allez à une expo d'art à la noix n'était pas ce quelle préférait. Après le lycée, la jeune femme avait été contrainte de se rendre à la salle des festivités de la ville. Sa mère avait une exposition de prévu pour le lendemain. Elle était légèrement préoccupé, il y avait encore tellement de choses qui n'allaient pas, à commencer par la couleur du tissus qui devait recouvrir les tables des invités. Ils étaient arrivés de couleur blanc à la place de gris. Alors forcément ce genre de détails imprévu n'aidait pas à stabiliser le rythme cardiaque de l'organisatrice.

***

« - Ken ? Ouh ouh tu m'entends ? La jeune Jordan dite « Jordi » essayait tant bien que mal d'attirer l'attention de sa sœur.
- Humm ? Répondit la concerné.
- Qui est ton professeur de physique-chimie ?
- Un certain Ramirez je crois, pourquoi ?
- Oh je l'ai moi aussi.
- Tu as physique-chimie toi ?
- Oh tu arrête de faire ta raciste des filières.
- Raciste des filières ? Mais ça n'existe même pas ! Tu as été chercher ça ou ?
- Il existe bien des racistes pour la peau alors pourquoi pas pour les filières au lycée.
- Ce que tu peux en débiter des conneries toi. C'est clair que c'est pas Archimède qui aurait dit ça.
- Ouais ba je sais pas si ce mec est mieux que moi, tu savais que pour découvrir la poussée d'Archimède, il lui avait suffit de péter dans son bain.
- Ouais ba celui qui ta raconté ça c'est bien foutu de toi, rit-elle. Je plain ton prof de physique, il va avoir du fil à retordre.
- Oh tu savais qu'il était gay !
- Archimède ? Dit-elle en faisant les yeux ronds tout en mettant son morceau de salade en pleine bouche.
- Mais non sombre idiote !
- Je me disait aussi, tu ne le connais pas alors connaître son orientation sexuel, serait légèrement bizarre.
- Je parlais de Monsieur Ramirez.
- Et alors qu'es que ça peut me faire, il fait ce qu'il veut de sa vie.
- Oui mais c'est bizarre tu ne trouve pas, c'est comme quand une personne de ton entourage est enceinte, pour qu'elle soit enceinte, il faut qu'elle ait .... enfin tu voit quoi et du coup tu l'imagine le faire avec son partenaire.
- Ok Jordi, notre discussion va s'arrêter là. Je retourne dans ma chambre, appelle moi quand maman et papa seront rentré de leur dîner, et seulement s'ils sont rentrés, je ne veux plus t'entendre. Tu m'as dégoûté.
- Ah donc tu vois que tu y avais pensé, sourit-elle.
- Jordan sérieusement stop, je ne veux pas discuter de ça avec toi.

La jeune femme remonta dans sa chambre après une discussion des plus intelligente avec sa sœur. Elle se mit aussitôt à déballer le reste de ses cartons. Si un jour quelqu'un lui avait dit que du jours au lendemain elle allait déménager de New York pour se rendre dans une contré lointaine et plus petite comme Burlington dans le Vermont, elle lui aurait rit au nez. Depuis son plus jeune âge, sa vie était toute tracée. Après avoir eu une mention très bien au bac, elle aurait été admise à la NewYork University College of Arts and Science, ou elle en serait ressortit diplômée. La-bas, elle aurait rencontré un américain pour qui elle aurait eu le coup de foudre. Après son diplôme de médecin, elle serait interne dans un hôpital. Mais tout ses plans tomba à l'eau le jour où son père et sa mère décidèrent de déménager pour s'installer dans un endroit plus tranquille et serein. Cette déclaration lui fit l'effet d'une bombe. Elle mit du temps avant de se dire que finalement ce n'était pas une mauvaise chose, après tout, tout ses plans n'était pas complètement fichu. Ils débuteront seulement quand elle sera à l'Université.

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant