V.

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La jeune femme maintenant bien installée à l'arrière de la petite voiture miteuse de la secrétaire de son paternel, contemplait l'horizon avec admiration, une parole la sortie cependant de sa rêverie. La seule parole que sa partenaire de silence avait prononcé, était en réalité une parole des plus inutile. « Hum ça s'en la sauce tomate avec une autre odeur que je n'arrive pas à desceller » La jeune femme ne répondit rien au lieu de cela elle resserra son manteau dans l'espoir que son geste camoufle l'odeur quelle dégageait. Heureusement pour elle, le trajet touchait à sa fin, elle en était soulagé Dieu seul sait ce que cette femme affamée lui aurait fait subir.
Elle remercia la personne qui avait fait office de taxi et rentra avec hâte dans la maison afin de rejoindre au plus vite sa salle de bain. L'eau chaude coulait sur sa peau recouverte de frisson. Elle se lava et s'assit au sol pour réfléchir à sa vie, jusqu'à ce quelle se rende compte que finalement elle avait passé toutes ses minutes à ne penser à rien. C'est contre tout attente la faim qui la sortie de là. Elle fut soulagé d'enfiler des vêtement qui ne sentait pas la tomate et le bouillon de légumes. Elle mangea une assiette de maïs chaud avec un steak haché devant la télévision puis s'endormit comme une masse au commencement des Feux de l'amour. Ce feuilleton qui existe depuis plus de trente ans mais qui malgré cela, fait toujours un carton auprès des personnes âgés.
C'est seulement quelques heures plus tard que des clés dans la serrure réveilla la jeune brune endormie sur le canapé. Madame Jones eut un sursaut en franchissant le palier du salon, ne sachant pas que sa fille était rentrée plus tôt que prévu.

- Kenny ma fille, que fais-tu à la maison ?
- Salut maman, je ne me sentais pas bien aujourd'hui alors je suis rentrée.
- Comment es-tu rentrée ?
- La secrétaire de papa est venu me chercher au lycée.    
- Tu es toute pale, tu devrais aller te reposer dans ton lit, tu t'y sentiras mieux.    

Sur les conseils de sa maman, la jeune femme se rendit immédiatement dans sa chambre. Une pièce pour le moins banale. Un lit double trônait au milieux de la pièce avec une table de nuit de chaque côté de celui-ci. Les murs étaient recouvert d'une couche de peinture gris claire. Se trouvait en face du lit une armoire recouverte de glace enguise de porte. Cette chambre reflétait la simplicité de sa résidente.
Le soir, tout le monde se retrouvait autour de la table de la salle à manger pour déguster un des plats emporté que le maître des lieux avait ramené. Il n'était pas souvent là pour le repas du soir mais lorsque c'était le cas, il trouvait toujours un moyen pour faire plaisir à ses filles.

- Demain tu retournes au lycée? Demanda le paternel.
- Et bien oui j'imagine.
- Tu te sens mieux ? demanda sa mère.
- Oui, ça va mieux merci. Je vais aller me recoucher. Dit-elle avant de se    lever.    

De son coté, le jeune homme passait une soirée en compagnie de son amoureux. Seulement, on pouvait sentir une atmosphère tendu qui flottait autour des deux personnes. Ni l'un ni l'autre ne parlait, s'en était même gênant. Ils se connaissaient depuis près de dix ans et voilà qu'ils ne trouvaient rien à se raconter à l'heure du dîner.

- Je pensais partir quelque jours chez mes parents. Déclara Auguste.
- Je ne comprend pas.    
- Eh bien j'ai besoin de réfléchir quelques jours.
- Réfléchir à quoi ? Tout va bien ?
- Adrian, ne fait pas celui qui ne comprend pas. Tu sais très bien ce qui ne va pas.    
- Non, il semblerait que j'ai besoin que tu m'éclaires un petit instant là.    Commença t-il à s'emporter.
- Voila la raison même ! Tu n'as même pas remarqué le malaise qu'il y a entre nous depuis hier, ça fait combien de temps que l'on a rien fait tout les deux ?
- Le malaise, c'est toi et ta jalousie qui l'avez créé. Et puis tu sais quoi, je vois des gamins entrain de s'embrouiller toute la journée tout ce que je veux en rentrant chez moi c'est de la tranquillité.

Le jeune homme sortie de table et de la maison en abandonnant son amant. En sept ans de vie commune, ils ne s'étaient jamais engueulé à propos d'une femme. Ils n'avaient jamais vraiment eu d'engueulade auparavent d'ailleurs. Bien sur, ils avaient eu des hauts et des bas comme tout les jeunes couples.
La soirée de la veille avait mit le jeune professeur en colère, quand il était rentré chez lui quelques heures après sa sortie, il n'y avait aucune trace de son conjoint hormis un mot sur la table « Un break s'impose, je vais chez mes parents comme convenu. Je t'aime A.». Il s'était donc assit autour de la table les mains sur le visage à se demander comment cela a t-il pu ce passer. Bien évidement, il ne s'était pas couché aussi tôt que prévu ce qui lui valu une mauvaise humeur matinale.
La jeune femme se réveilla avec une envie d'aller au lycée comme une envie de se pendre. Aujourd'hui il y avait la photo de classe. Elle devait se faire la plus jolie possible bien que cela lui tapait sur le système. Elle n'était pas le genre de fille à se faire les ongles chaque semaines et à se maquiller comme une star tout les matins. C'est son coté naturelle qui l'a rendait magnifique.

- Prête pour la photo de classe ? La taquina Jordan qui savait très bien que sa sœur détestait les photos.

Pour seule réponse, elle lui fit une grimace méritée et s'en alla en direction de l'arrêt de bus. Le trajet fut de courte durée, Mais comme à son habitude elle regarda par la fenêtre. Les arbres défilaient à travers la vitre. N'importe qui aurait pu dire en voyant la jeune femme le regard vide, qu'elle détestait la vie. Or c'était faux. La jeune femme ne détestait pas la vie, elle vivait tout simplement une vie monotone pareillement à des personnes âgés.  Elle avait seulement besoin qu'une chose folle et imprévue vienne lui barrer la route. Cependant, le seule imprévue qui pointa son nez ce matin, était les chaussettes du professeur de philosophie qu'il avait remonté jusqu'aux genoux.
En rentrant dans la classe, après avoir vu ce désastre vestimentaire, elle ne pu s'empêcher de rire légèrement.

- Pourquoi riez-vous mademoiselle ? Demanda t-il en s'approchant un peu trop près du bureau de la jeune femme à son goût. Cet homme avait une odeur fétide qui remontait jusqu'au narines de la jeune femme.
- Pour rien monsieur. Répondit-elle en prenant sa respiration et priant pour qu'il s'éloigne le plus vite possible.
- Jeunes gens vous êtes tous conscient que l'on ne peux pas rire inconsciemment.    

Et voilà qu'il venait de commencer son cours. Voilà comment il commençait toujours ses cours. Une simple petite chose pouvait le faire dévier de son explication, une mouche trop près de son oreille ou encore le fait que personne n'occupait les deux premier rang face à son bureau.
La fin de son cours était tout simplement une bénédiction. Les élèves purent enfin respirer et furent soulagés de ne pas avoir cette décharge ambulante sur leur photo de classe.
Il était à présent 11h30 quand le professeur de physique-chimie demanda aux élèves de se lever dans le silence le plus plat afin de rejoindre la salle polyvalente pour prendre cette fameuse photo. Pour le silence, il faudra repasser, on aurait pu croire qu'un troupeau de mammouth se déplaçait dans  les couloirs. Mais ils se calmèrent lorsque chacun passa un par un pour la photo individuelle. C'était bientôt le tour de la jeune femme et elle était en stress total ce que son professeur remarqua.

- Kennedy vous allez bien ?
- Pas trop non.    
- Que ce passe t-il ?    
- Si je vous le dit vous allez vous marrer.
- Enfin, je suis un professeur responsable. Je ne vais pas rire si une de mes élèves me fait une confidence. Répond t-il légèrement agacé.    
- Très bien mais vous avez intérêt à ne pas rire. Le professeur hocha la tête. Et bien quand j'avais dix ans, le jours de la photo de classe individuelle, je suis tombé du tabouret au moment même ou le photographe prenait la photo. Il m'as dit qu'il n'était pas assez payé pour en reprendre une autre. Depuis ce jours là, j'angoisse le jour de la photo.
- Tout vas bien se passer aujourd'hui rit-il. N'angoissez pas.    
- Vous voyez, vous rigolez. Sourit-elle

Ce fut le tour de la jeune femme de passer. Elle se concentra, mit un pas devant l'autre, évalua la distance qu'il restait entre elle et le tabouret. Et s'assit. Elle ferma les yeux en constatent qu'elle était belle et bien assise et que rien d'effrayant allait se passer. Elle fit son plus beau sourire et s'en alla s'asseoir sur l'une des chaises libre qu'il restait pour la photo de groupe.

- Je vous remercie, lui sourit le jeune homme à la fin de son heure de cours.
- Pourquoi donc ? Demanda la jeune femme.
- Eh bien vous êtes la première personne qui a réussit à me faire sourire ce matin. Lui confit-il
- Vous voyez vous vous êtes foutus de moi ! Rit-elle. Et bien en tout cas, sachez que je ne l'ai en aucun cas fait exprès.
- Est-ce un message subliminal pour me dire que vous avez des talents cachés ?  
- Absolument je suis en réalité une comique qui est venu étudier dans ce lycée dans le but d'élargir son public.    Sourit-elle.
- Et est-ce un choix concluant ?    
- Absolument pas ! Rit-elle.    

« Quel magnifique son » se dit le jeune homme attiré par le son mélodieux. Mais il se sentit tout de suite coupable, son copain lui manquait énormément. Il devait trouver un moyen que ça s'arrange entre eux. Il coupa court à la conversation avec la jeune femme en lui souhaitant une bonne journée. Une idée venait de lui traverser l'esprit. Il devait tout bêtement surprendre son petit ami.

Hello ! Voici mon chapitre 5, j'espère que ce début d'histoire vous plaît, n'hésitez pas à me le dire en commentaire, ça me ferais évidement très plaisir de vous répondre.
Hier j'ai complètement oublié que l'on était lundi ce qui explique pourquoi mon chapitre sort avec une journée de retard et je m'en excuse 😁
Bonne lecture à vous pour la suite et surtout n'hésitez pas à aimer et à commenté 😘

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant