XXIII.

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À son arrivée, Kennedy fut accueillit par sa sœur qui l'a prit dans ses bras. Par dessus l'épaule de Jordan, elle aperçu une silhouette qui se dévoila petit à petit. Son père fit son entré dans le hall de la maison. C'était bien la dernière personne qu'elle pensait rencontrer en rentrant. Elle se détacha de sa sœur pour avancer à pas de loup vers son géniteur. Leur relation était tendu depuis la séparation de ses parents. Elle avait l'impression d'avoir été qu'un pion. Il l'avait utilisé pour cacher son adultère. Lorsque la nouvelle avait éclaté, Kennedy se sentait terriblement coupable, mais il n'avait pas daigné la rassurer en lui avouant que rien n'était de sa faute. Ils avaient perdu contacte depuis ce jour-là. Monsieur Jones ne savait comment se comporter. Jordan lui avait donné moins de fil à retordre lorsqu'il s'était présenté ce matin même. Il est vrai que Kennedy a toujours été de nature rancunière comparé à sa sœur. A contre cœur, il lui embrassa seulement la joue, en sachant quelle le repousserait s'il la prenait dans les bras.

- Ta maman m'a appelé hier pour me dire que tu étais coincé dans ton lycée. Je suis soulagé de te voir rentrer en un seul morceau.
- Merci.       

Elle ne savait pas vraiment quoi ajouter d'autre. Quel comportement devait-elle adopter. Voila plusieurs semaines qu'il n'avait pas daigner donner signe de vie. Mal à l'aise, elle prétexta un besoin de prendre un bain pour se réchauffer.

- Kenny, intervint sa mère avant que celle-ci n'ai eu le temps de franchir la première marche des escaliers.
- Quoi ?       
- Rien, va te détendre, tu en as besoin après ce que tu viens de vivre, on en parlera plus tard.    
- Bien.       

Elle se retourna et monta enfin dans sa chambre préparer ses affaires. Elle scruta ses messages plusieurs fois, peut-être espérait-elle qu'il lui envoi un message pour prendre de ses nouvelles. Bien que cela ne fait que quelques heures qu'ils sont séparer. Elle fit couler l'eau chaude dans le bain. Une fois celui-ci assez remplit, elle s'engouffra à l'intérieur. Elle essaya de se détendre, mais en vain. Elle n'y arriverait pas tant quelle ne serait pas ce que son père fait réellement dans le salon. Elle grogna.

- Bah alors, déçu d'être rentrer ?
- Jordan ?! Qu'est-ce que tu fou là ?    
- Je suis venu pour que tu me racontes ce qu'il s'est passé.    
- Mais je suis nue !    
- Et alors ? Je suis ta sœur, combien de fois on a prit un bain ensemble quand nous étions petites. Et puis tu as mit tellement de bain moussant qu'il est    impossible de voir la couleur de l'eau. Allez maintenant raconte moi comment tu as fait pour rester coincé avec Monsieur Ramirez dans des conditions totalement surprenante.    
- Ah ah, moque toi je t'en pris.    
- Non, en réalité, je suis surprise parce que ce genre de situation gênante c'est mon domaine de prédilection et non le tiens.
- Et bien, il faut croire que le crapaud que tu es me déteint dessus.    
- Hey ! Je ne te permet pas.    

Jordan, éclaboussa sa sœur avec amusement. Kennedy mit donc la tête sous l'eau pour se protéger de ses attaques à répétitions. Quand enfin elle sentit que sa sœur fut calmé, elle remonta à la surface tout en replaçant ses cheveux long en arrière.

- Maman et papa veulent inviter monsieur Ramirez à dîner pour le remercier    d'avoir veillé sur toi pendant cet épisode de confinement.    
Ah, c'est bien.    
Kennedy ne savait pas trop si elle devait se réjouir ou être effrayé par cette nouvelle. Une chose était sûr, un lien avait commencé à se tisser entre eux. Mais de quelle nature ? Elle espérait simplement que ce soit le genre de lien qui passe inaperçu aux yeux de tous.

- En parlant de maman et papa, intervint-elle. Je ne peux pas croire qu'il soit venu parce que maman lui a dit que j'étais coincé.
- Pourquoi c'est si dure à croire ?
- Jordan, souffla t-elle. Il m'a manipulé pour que je le couvre. Quel genre de père fait subir ça à son enfant ? Sans compter que je n'ai pas eu de nouvelles depuis que j'ai tout révélé. A aucun moment je n'ai reçu de messages de sa part.    
- Il avait peut-être peur.    
- Arrête de lui trouver des excuses.    
- Ce n'est pas ce que je fait. Tu sais comme je suis, j'essaye toujours de me mettre à la place de tout le monde. Et je ne peux m'empêcher de ressentir de la peine en m'imaginant ce qu'il a put ressentir ce soir là, et tout les jours depuis. Et puis, on sait tous comment tu    es Kenny, tu ne pardonne pas. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé en toi, pour que tu ne laisse jamais de deuxième chances. Mais ...    
- C'est faux, des deuxièmes chances j'en accorde. Dit-elle en pansant aux nombre de secondes chances quelle a accordé à Adrian. Mais avec papa c'est différent, j'aurais souhaité recevoir au moins un appel ou même un message pour qu'il me dise que tout se passerait bien, qu'il ne m'en voulait pas.    

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant