XII.

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Voila près d'un mois que les deux jeunes ne se sont pas adressé la parole ni même jeté d'autre regard que de couleur noir. Un moi que la jeune femme ne rigolait plus comme le craignait Adrian, un moi qu'il recevait des plaintes de ses collègues concernant l'attitude de la jeune femme. «Elle est ailleurs, tu lui pose une question elle ne te répond pas, elle se contente simplement de te regarder avec un regard vide.» ou encore «Elle viens en cours, pose son derrière sur une chaise et à la sonnerie s'en va ». Il était insoutenable pour lui d'entendre ses collègues râler au sujet de la jeune femme. Si elle agissait comme cela, c'était de sa faute. Et il le savait. Le son quelle produisait lorsqu'elle riait lui manquait, son visage rayonnant lorsqu'ils étaient tout les deux, mais surtout passer du temps avec elle lui manquait. Il ne s'était pas imaginé qu'elle lui manquerait autant. C'est alors qu'il comprit qu'il avait fait le mauvais choix. Il s'était rendu compte en ce moi et demi passé, qu'il ne ressentait plus rien pour Auguste. Il devait trouver une solution, faire les bons choix au moins pour une fois depuis ces derniers temps.
Du côté de la jeune femme, c'était encore une de ces journées monotone qui se finirait une fois qu'elle serait dans son lit à ne penser à rien, la musique dans les oreilles écoutant les mélodies la bercer jusqu'à ce quelle s'endorme. Ce jour là, elle arpentait les couloirs du cabinet de son père, ses manuels à la mains, à la recherche de son paternel. Celui-ci lui avait demandé de la rejoindre au cabinet pour qu'il puisse déjeuné ensemble. Il avait vu que sa fille n'allait pas très bien ces derniers temps. Alors il avait décidé d'organiser un déjeuné père-fille. Il s'était souvenu que lorsqu'elle était petite et quelle ne se sentait pas dans son assiette, Kennedy demandait toujours « The launch of happiness » comme elle l'appelait. La jeune femme n'avait pas vraiment envie de manger avec son père, elle ne voulait pas qu'il lui pose la question fatidique « Que ce passe t-il ? » Que pourrait-elle bien répondre à cette question. Elle était maintenant à quelques mètres du bureau, celui-ci était ouvert. De loin elle pouvait voir une femme rousse très près de son paternel, la main sur son épaule. Elle lui susurra quelque chose au creux de l'oreille qui le fit sourire. « non mais je rêve ! » se dit Kennedy. Et elle ne fut pas au bout de ses surprises lorsque la rousse se déhancha pour aller fermer la porte du bureau les laissant tout deux en totale intimité. « Oh seigneur ! » Kennedy fit tomber ses manuels ce qui provoqua un bruit sourd et attira le regard des autres occupant des bureaux voisins sur elle. Elle les ramassa vite et déguerpit le planché. « Qu'ais-je bien pu faire aux Dieux pour qu'ils s'acharnent sur moi de la sorte ! » Elle n'avait plus faim désormais. Elle savait ce quelle avait vu. C'est désemparé quelle sortie du bus qui l'avait ramené jusqu'au lycée. Le regard vide, accompagné par une démarche de « zombie ». Elle franchit le portail sous le regard de ses professeurs, sous son regard. Elle fit tomber son carnet mais ne s'en rendit pas compte, c'est alors que le jeune homme ramassa le petit carnet noir. Il la regarda s'éloigner mais ne se lança pas à sa poursuite. Lorsqu'il l'ouvrit, il pu lire sur la première page « If this book doesn't belong to you, I suggest you to close it. Otherwise I would have to kill you » Le jeune homme le referma, bien que la curiosité le titillait. Il le rengea dans son sac. En la voyant franchir les remparts du lycée, il se dit que tout cela avait assez duré. Il ne pouvait plus la voir comme ça une seconde de plus. Il allait lui parler, arranger tout ceci.
Il abandonna les collègues avec lesquels il fumait sa cigarette, et se dirigea vers le bureau de la vie scolaire. Il demanda à ce qu'ils convoquent Kennedy dans sa salle à la fin des cours. Il mentionna que c'était important et s'en alla faire cours pour le reste de l'après-midi.
La jeune femme s'apprêtait à rentrer chez elle, elle passa devant le bureau de la vie scolaire lorsqu'un surveillant qu'elle ne supportait guère, la stoppa. En effet à chaque fois que ces deux là se retrouvaient dans la même pièce, l'ambiance devenait électrique. Damien, le surveillant savait très bien qu'elle ne le portait pas dans son cœur, elle ne s'en était jamais cachée.

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant