XXII.

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La jeune femme resta quelques secondes bouche bée à regarder Adrian de ses yeux incompris, les sourcils froncés.

- Je ... je suis désolé d'être rentrée comme ça, je ... je pensais que vous aviez fini. Je ... hum, je serais de l'autre côté de la porte si vous avez besoin de moi.

Le jeune homme regarda la jeune femme faire demi-tour en direction de la porte vers laquelle elle était entrée. Cependant, elle revint une fois de plus sur ses pas. Adrian fit les gros yeux en esperant qu'il n'aurait pas à aborder le sujet mais Kennedy avait plutôt l'air déterminé à ne pas se faire rouler dans la farine une fois de plus. « C'est finit de jouer aux parfait imbeciles » se dit-elle.

- Je ne vais pas faire semblant de n'avoir rien vu. Commenca t-elle. Vos marques, j'imagine que c'est probablment le « pourquoi » vous me rejeter autant.
- Je ne te rejette pas Kennedy, intervint-il.
- Peut importe de quoi vous vous persuadez. Vous me rejetez. Je ne sais pas pourquoi. Mais je sais ce que j'ai vu. Je ne sais pas comment vous avez eu ces marques effrayante qui recouvre presque la totalité de votre chair.
- Kennedy ne fais pas ça.
- Quoi ? S'indigna t-elle.
- M'obligé à parler de ça. Dit-il lasse.
- Pourquoi ? Vous êtes une mauvaise personne, c'est pour ça que vous faites un pas en avant vers moi pour ensuite en faire deux en arrière. Vous faites quoi de vos hobbies en dehors d'enseigner ? Vous faites des combats de ... de ... je ne sais même pas dans quels genre de combats on en ressort  avec un corps mutilé comme le votre. Oh mon dieu, si ça se trouve je suis coincé dans ce foutu lycée avec un meurtrier ou même un chef de gang.

Adrian fit un pas en avant pour attraper Kennedy au niveau des épaules, mais la jeune femme fit un pas en arrière. Pour la premiere fois depuis quelle avait rencontré son professeur, elle avait peur. Elle se rendait compte quelle ne le connaissait pas. Lui par contre connait enormement de chose sur elle. Un inconu voilà qui elle avait l'impression d'avoir en face.

- Kennedy, tout ce que je peux te dire c'est que je ne suis pas le genre de monstre que tu t'imagines. Essaie t-il de la rassurer.
- Alors, dites-moi qui vous êtes. Je ne vous connais pas aussi bien que vous, je vous ai fait confiance. Vous connaissez pratiquement tout de moi.

Le jeune homme s'était assis sur le banc la tête rentrée vers son torse. En le voyant comme ça, Kennedy eu un pincement au cœur. Il disait la vérité, et elle le savait. Il ne pouvait faire de mal à une mouche. Alors elle s'approcha de lui en s'asseyant elle aussi à son tour sur le banc à ses cotés. Elle posa une main sur son avant bras en signe de réconfort tandis que l'autre se posa sur sa joue pour qu'il lui fasse face. Il se mordi la lèvre comme s'il ne savait pas s'il devait parler ou non. Ses yeux firent face à ceux de Kennedy.

- Je ne sais pas si je suis capable ...
- Je ne vous jugerais pas, murmura t-elle. Vous pouvez me faire confiance.

Adrian prit une grande inspiration avant d'entamer sa confession.

- Quand j'étais petit, avec mes parents et mon frere nous habitions en Espagne. Mon père travaillait dans une petite boutique d'antiquité. Bien qu'il n'y avait pas seulement les objets qu'il vendait qui étaient vieux. Lui aussi. Enfin, il était extrêmement vieux jeux, je veux dire. Du coup ma mère n'avait pas de travail. Elle a eu mon frère Pablo à l'âge de dix-huit ans, et moi deux ans plus tard. Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, je n'ai jamais vue ma mère travailler. C'était une femme au foyé et elle accomplissait son rôle de mère à merveille. Elle a fait son possible pour nous élever avec les meilleurs valeurs qu'elle pouvait nous inculquer.

Adrian sourit en se rappelant à quel point sa mère était une femme merveilleuse. Kennedy ne perdit pas une miette du récit de son professeur. Elle sourit en même temps que lui persuadé que la mère d'Adrian était quelqu'un de bien.

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant