XI.

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Le jeune femme franchit la porte de la maison le sourire aux lèvres, seulement, elle perdit ce sourire en remarquant qu'elle n'avait pas rendu la veste de son professeur. Elle la retira vite, avant que quelqu'un ne s'en aperçoive. Elle monta dans sa chambre et cacha la veste au fin fond de son armoire. Le trajet de la voiture d'Adrian à sa porte d'entré n'avait pas été long cependant la pluie battante avait trempé la jeune femme jusqu'aux os. Un bruit de point contre la porte de sa chambre la fit sursauter alors que celle-ci avait toujours la tête dans son armoire. La porte s'ouvrit sur la mère de Kennedy inquiète de l'heure tardive à laquelle celle-ci revenait du lycée.

- Kennedy ou étais-tu ! Bon sang je t'ai appelé une bonne dizaines de fois. Ton père et moi on s'est fait un sang d'encre !
- Je suis désolé maman, j'étais à la bibliothèque je travaillais sur un projet et je n'ai pas vue l'heure passer et comme d'habitude mon téléphone n'avait plus de batterie. Je suis rentré quand je me suis rendu compte qu'il ne restait plus que moi dans la salle. Menti la jeune femme.
- Bon ça va pour cette fois mais fait moi plaisir la prochaine fois charge ton téléphone au maximum avant de sortir de la maison. Maintenant change toi et viens dîner.
- Oh j'ai déjà mangé, je me suis pris un truc à en rentrant, j'avais faim. Je me suis dit que ça ne poserait pas de problème qu'il y ait une personne en moins autour de la table c'est une habitude maintenant.

Madame Jones épuisé de sa journée ne releva même pas la pic que sa fille lui avait lancé. Elle s'en alla simplement en souhaitant une bonne nuit à sa fille. De son côté Adrian franchit le pas de la porte, fatigué par cette pluie et cette journée malgré sa soirée. Il déposa les clés dans le panier non loin de la porte d'entrée, chercha son conjoint partout et le trouva assis sur le lit conjugal un téléphone à la main. Les larmes prêtes à s'évader de ses yeux. Lorsqu'il entendit Adrian franchir le pas de la porte, il releva la tête vers lui le regard plein de colère, de haine, de dégoût et d'autre sentiments qui se mêlaient à lui-même à ce moment précis.

- Auguste ?  mais qu'es ....
- Un dîner entre collègue hein ? Dit moi comment s'est-il passé ton dîner ? J'espère qu'il en valait la peine ! Le coupa Auguste.
- Quoi mais de quoi tu parles ? S'inquiéta Adrian.
- Il ne voit pas de quoi je parle, rit nerveusement Auguste comme s'il parlait à quelqu'un d'autre qu'Adrian hors ils étaient les deux seuls occupant des lieux. Tu veux que je t'aides à retrouver la mémoire ? Christobalt à appelé juste après avoir raccroché avec toi tout à l'heure, il voulait savoir si tu avait reçu le mail de la direction concernant un projet pour le lycée.
- Écoute Auguste ...
- Non toi tu vas m'écouter ! Le coupa t-il de nouveau. Je te trouvais distant depuis quelques jour mais j'étais loin de me douter que c'était parce que tu avais quelqu'un d'autre dans ta vie. Tu vas devoir prendre une décision, soit tu continue ta relation extra conjugal avec cet homme, soit tu me perd. Mais cette fois-ci je ne reviendrais pas. En attendant ce soir tu vas dormir sur le canapé. Je t'ai assez vu pour ce soir ! Lui ferma t-il la porte de la chambre au nez.

Adrian encore sous le choque de s'être fait attraper alors même que c'était l'une des premières fois qu'il mentait à Auguste, s'assit sur le canapé. La tête entre les mains il réfléchissait. La solution il l'avait mais était-il prêt à l'utiliser ? Était t-il prêt à mettre un point d'arrêt à la relation qu'il entretenait avec la jeune femme ? Voulait-il sauver son couple ? Ressentait-il encore quelque chose pour Auguste ? Toute ces questions lui brouillait la tête ! Il prit une bonne douche froide afin de tenter de mettre de l'ordre dans ses idées.
La jeune femme se réveilla heureuse ce matin là, elle se prépara dans la bonne humeur malgré la tempête qui faisait rage dehors. Elle prit son sac de cours, motiva sa sœur à en faire de même avant de se diriger vers l'arrêt de bus.

- Tu es bien trop anormal toi tu le sais ça ?! Se démoralisa Jordan.
- Pourquoi tu me dis ça ?
- Il est 7h45, il pleut des cordes et il vente tellement que dans trois minutes il va falloir que je m'accroche à ce poteau pour ne pas m'envoler et pour couronner le tout on va au lycée. Et toi, tu souris comme une idiote.
- Quoi ? Tu exagères il n'y a pas autant de vent que ça et je fais ma tête de d'habitude arrête de psychoter.

Le jeune homme arriva une fois de plus fou de rage sur son lieu de travail. Ses douze heures de sommeille lui était définitivement essentiel si il ne voulait pas être d'une humeur de chien. N'étant pas d'humeur à faire cours, il posa un contrôle et des exercices à toutes ses classes de la journée. Puis arriva le moment de la journée qu'il redoutait depuis ce matin. La voir dans sa classe alors qu'il savait qu'il allait probablement la blesser lui était impossible à imaginer. Il posa donc un devoir à ses Terminal scientifique comme il l'avait fait pour les classes précédente. Pendant ces une heure et demi de cours, il n'avait pu la regarder. Alors qu'elle cherchait son regard, lui l'évitait, ne l'interrogeait pas. Kennedy savait qu'il se passait quelque chose. Elle sentait que son professeur n'était pas dans son état normal, d'ordinaire il ne la laissait pas trois heure le bras en l'air, il lui jetait dès regards indescriptible. Mais jamais il n'avait fait comme si elle n'existait pas. A la sonnerie, elle fit exprès de ranger ses affaires à la vitesse d'un escargot. Adrian redoutait ce moment plus que tout. Il savait que la jeune femme allait venir lui demander si tout allait bien. Il la vit arriver à pas de loup, son sac sur l'épaule, sa démarche assuré.

- Monsieur Ramirez est-ce que tout va bien ? Demanda t-elle inquiète.
- Parfaitement bien, lui répondit-il sèchement ! Il se mit à penser que s'il se comportait comme le disait les rumeurs à son sujet, il n'aurait pas à la faire fuir, elle partirait de son plein grès en se rendant compte à quelle point il est odieux.
- Vous êtes sur ? Parce que vous n'avez pas l'air. Vous semblez en colère. Et j'ai entendu dire que vous aviez martyrisé toutes vos classes aujourd'hui, sourit-elle. Cela ne vous ressemble guère.
-Vous devriez arrêter d'écouter tous ce qui se dit en dehors et vous attarder sur la façon dont vous devez vous faire des amies, cela vous éviterez de venir me casser les pieds à chaque fin de cours. Il regretta tout de suite ses paroles mais ne laissa rien paraître sur son visage. Il lui faisait du mal gratuitement sans même qu'elle sache pourquoi. Il pensait qu'elle allait s'en aller blessé et pleine de colère envers lui mais ce fut le contraire qu'il se passa. A ce moment là il se rendit compte qu'il ne la connaissait pas.

- Seigneur ! est-ce que vous venez vraiment de me balancer ça à la gueule comme si j'étais votre chien ?!
- Votre langage !
- Vous vous permettez de m'insulter ouvertement et de m'humilier et vous voulez que je reste polit ? Mais qu'es qui ne va pas chez vous ?! Un jour vous êtes parfait et le jour d'après vous êtes un parfait connard ! Parce que oui vous allez être offensé mais vous agissez en parfait connard. Je sais maintenant pourquoi les gens racontent autant de chose à votre sujet ! Oh et tenez, ceci vous appartiens, lui jeta t-elle la veste à la figure avant de s'en aller.

Le jeune homme n'en revenait pas, il l'avait brisé, elle n'allait plus jamais sourire, ni même rire et ceci était de sa faute à lui. Il se rassit sur sa chaise, il était aussi blessé qu'elle. Voir même plus, elle ne connaissait pas la vérité, elle ne savait pas qu'il ne pensait en aucun cas les mots qu'il lui avait dit. D'un geste innocent, il porta la veste à son nez, elle ne l'avait porté pendant peu de temps cependant, il pouvait sentir la douce odeur de vanille.
Il était le seule ami quelle possédait, et voilà que maintenant elle se retrouvait seule. Ce qu'il venait de se passer était l'exemple même du pourquoi la jeune femme était toujours seule. Parce que ça fait mal ! Ce sentiment d'abandon sans même savoir pourquoi la personne pour qui vous vous levez tout les matins, du jour au lendemain vous quitte sans une explication. Serte la jeune femme ne devrait pas ressentir ce genre de sentiments pour son professeur. Seulement avez-vous déjà réussit à contrôler cette organe que l'on appelle le cœur ?

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant