XVI

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Le film venait juste de se finir, et la jeune femme avait dès à présent la tête sur les genoux du jeune homme. Elle regardait attentivement le générique qui défilait sur l'écran. Derrière elle, elle pouvait sentir la respiration lente d'Adrian confirmant que celui-ci s'était alors assoupit. Elle releva alors doucement la tête ne voulant pas le réveiller, afin de se diriger vers son téléphone qu'elle n'avait regarder depuis qu'elle avait appelé son hôte pour lui demander son aide. Kennedy put découvrir avec stupeur qu'elle avait plusieurs appels manqué de sa sœur ainsi que des messages lui demandant de leur donner un signe de vie, elle et sa mère s'inquiétait visiblement pour elle. Pourtant la seule chose que Kennedy fit, était de leurs répondre que tout allait bien et qu'elle était en sécurité.
Elle éprouvait de la rancœur. Mais se dit que pour ce soir, elle devait mettre cette rancœur de côté et ne penser qu'au moment présent. C'est à dire retourner auprès d'Adrian dans le salon. Elle se mit à farfouiller un petit peu dans l'appartement à la recherche d'un plaid pour recouvrir son hôte. Seulement, elle  ne put s'empêcher de l'admirer avant de le recouvrir. Elle se pencha, lui effleura le visage de ses fins doigts, inconsciemment approcha ses lèvres des siennes et d'un chaste baisé volé à peine perceptible, elle s'empara. Finalement elle lui mit la couverture tel à un enfant. S'apprêtant à repartir sur ses pas pour trouver un coin ou  elle pourrait s'abandonner à ses rêves les plus fous, elle ne s'attendait pas à sentir un contacte humain lui encerclé le poignet. C'est donc surprise qu'elle se tourna vers celui qui la tenait , il ne la lâcha pas au contraire, il l'attira près de lui. Et alors, elle se laissa tenter par l'interdit. Contre tout malentendu, le jeune homme l'attira près de lui pour une seule raison. Il voulait la sentir près de lui voilà tout. Il lui fit une place sous le plaid, et laissa la place à Kennedy de se nicher au creux de ses bras. Il lui tenait dès à présent une main, lui caressant la peau du bout du pouce pendant que de l'autre bras, il la tenait contre lui comme s'il avait peur que celle-ci s'échappe. C'est en inhalant avec merveille les odeurs de chacun, qu'ils s'endormirent l'un contre l'autre.
C'est l'odeur du bacon qui réveilla la jeune femme. Il était pas loin de neuf heure et demi lorsque le jeune homme s'était réveillé ce matin et c'était dit qu'il aimerait faire plaisir à sa belle en lui cuisinant un petit déjeuné digne d'un chef étoilé. Cependant, Rayan n'était pas aussi bon cuisinier qu'il l'aurait souhaité. Jongler entre les œufs brouillé et le bacon n'était pas son fort.

- Qu'est-ce que vous préparez de bon, demanda la jeune femme dès à présent près du jeune homme, elle aurait voulu lui enlacé la taille et poser sa tête dans le creux de sa nuque mais elle mit ses envies folles de côté. Attention, l'avertit-elle, votre bacon est entrain de brûler.
- J'essayais simplement de faire des œufs brouillés et du bacon, mais il semblerait que je ne sois pas aussi doué en cuisine que je le pensais.
- Oh aller, vous êtes professeur de physique ça doit être pourtant l'une des choses que vous métrisez le mieux. Ça doit aussi facile que de faire du vélo pour vous.
- Hum ...

Face au regard coupable du jeune homme, la jeune femmene ne mit pas longtemps avant de faire une déduction.

- Oh non! ne me dite pas que vous ne savez pas faire de vélo ! S'étonna t-elle
- Hé, figure toi qu'il y a beaucoup d'adulte qui ne savent pas faire de vélo okay, alors ne te moque pas.
- Vous confondez pas avec la nage ? Non parce que tout le monde sait faire du vélo ! Ça s'apprend tout petit ça. Mais que faisait vos parents, ils ont totalement échoué à votre apprentissage. Se lamenta la jeune femme pour se moquer.
- Disons qu'ils préféraient s'occuper d'autre chose. Clôt-il le sujet d'un visage fermé.

L'enfance d'Adrian n'était pas un sujet de conversation que celui-ci affectionnait. Et pour cause, ses parents n'étaient pas du genre « Petite famille modèle.» Le jeune homme préférait enfouir ses souvenirs au fin fond de son crâne afin de ne plus jamais y penser. Kennedy avait tout de suite remarqué qu'elle venait d'évoquer un sujet dont le jeune homme ne voulait parler. Elle vit la peine dans son regard, un silence pesant prit place dans la pièce. Afin de s'excuser, elle se posta derrière lui afin de l'enlacer car celui-ci était toujours posté devant sa plaque chauffante. «Je suis désolée, je ne voulait pas vous faire de peine » Il posa sa spatule pour faire face à la jeune femme.

- Ce n'est rien ne t'en fais pas, tu ne pouvais pas savoir que je ne parle jamais de mes parents.
- Vous savez, je suis une bonne confidente. Enfin ce que je veux dire, c'est que vous pouvez me faire confiance et que si jamais vous avez envie de parler à quelqu'un, je suis là.
- C'est pas si facile que ça.

Le jeune homme lui embrassa le front et lui laissa la place afin qu'elle répare ses bêtises. Le baiser que le jeune homme venait de lui donner aurait pu la surprendre, lui donner peur. Mais au lieu de cela, elle se sentit satisfaite de la sensation des lèvres d'Adrian sur sa peau. Cependant, elle se sentit légèrement offensé qu'il ne partage rien de personnel avec elle. Il était vrai, il connaissait presque tout ce qui se passait dans la vie de Kennedy mais pas inversement. Soudain, alors qu'elle servait le déjeuné sur le bar du jeune homme, elle eu une idée qui lui traversa l'esprit et elle sourit bêtement.

- Pourquoi tu sourit comme ça, qu'es-ce que tu as fait ? Lui demanda t-il méfiant.
- Rien, pourquoi est-ce que quand une femme sourit, il faut toujours qu'elle ait fait une bêtise ?
- Par ce que, d'après ce que j'ai pu observer en ces trente quatre ans d'existence, c'est qu'une femme ne sourit sans raison.
- Trente quatre ans, ria la jeune femme, vous avez trente quatre ans.
- Ouais c'est ça moque toi de ma vieillesse, rit-il. Mais tu verras, passé tes dix-huit ans tu te retrouveras les cheveux blanc, autour d'un feu, avec ton kit de tricot à la main avant même que tu ais eu le temps de dire ouf. dit-il avant d'enfourner un morceau de bacon dans sa bouche.

La jeune femme, méta son idée de côté, en se disant qu'il était un peu trop tard pour la mettre à exécution, mais surtout, elle se dit qu'il était peut-être temps pour elle de rentrer chez sa mère. Elle appréhendait beaucoup ce moment. Même si sa mère l'avait déçu et surtout blessée, elle devait rentrer ne serait-ce que pour essayer d'arranger la situation et aussi parce qu'elle ne pouvait pas rester scouater le canapé de son professeur. Bien qu'au vu du déroulement de la soirée de la veille, ce ne serait pas pour déplaire au jeune homme. Kennedy pu observer un rapprochement entre elle et Adrian, cependant, elle ne fut pas prise de panique au vu d'entretenir une relation quelconque avec un homme de dix-huit ans son aîné. Non pas quelle trouvait ça normal non plus, mais elle se sentait bien en sa présence. Elle pouvait ressentir une réelle alchimie entre eux deux. Elle ne pouvait tout bonnement pas gâcher tout ça.

- Je ne veux pas avoir l'air d'une voleuse, mais je pense que je devrais aller faire un tour chez moi voir comment a évolué la situation. Dit-elle près de la porte d'entrée, son menteau dans la main.
- Surtout, si il y a quoi que ce soit, n'hesite pas.
- C'est noté, sourit la jeune femme. Et encore merci beaucoup.

Elle hésita un instant avant de finalement enlacer le jeune homme et de lui déposer un baiser sur la joue. Par la suite, elle s'engoufra dans les marches de l'imeuble.

Love & Teach (prof-élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant