Chapitre 2 : Le lotus et la fontaine

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Comme promis, le second chapitre aujourd'hui!


Chapitre 2. Le lotus et la fontaine

-3h16 PM, Hyde Park -

-Tu es en retard, John.

C'était la deuxième fois qu'il se faisait dire cela aujourd'hui.

-Désolé, j'ai dû repasser à Baker street pour prendre mon manteau. Tu avais raison, le temps est bien frais.

Donner raison à Sherlock, flatter son ego... la meilleure solution pour que le brillant détective ne lui pose pas plus de questions, qu'il ne relève pas son mensonge... Il n'était pas question de lui dire que lui et Sarah... Enfin.

-J'ai toujours raison, John.

-Bien sûr, murmura-t-il distraitement.

Sherlock fronça les sourcils, mais il se garda de dire quoique ce soit. John passerait à l'interrogatoire. Il ne pouvait pas se retenir d'exposer ses conclusions, de démontrer sa supériorité à son aîné, il... enfin, pour l'instant, un cadavre captait entièrement l'attention du détective.

Un homme s'avança vers les deux amis.

-Ah, vous voilà enfin John!

Le médecin releva les yeux sur le nouveau venu.

-Bonjour, Lestrade.

-Il refusait de commencer les investigations sans vous, soupira l'inspecteur détective.

Sherlock pinça les lèvres.

-Alors, où se trouve le cadavre?

-Je vais vous montrer, suivez-moi.

Lestrade les conduisit à la Fontaine aux quatre vents – la plus grande de tout le parc – où ils durent passer sous un ruban danger. Le spectacle qui s'offrait à eux avait quelque chose de macabre. L'eau de la fontaine était teintée de rouge. On aurait dit une fontaine de sang. Une jambe pendant mollement sur le rebord de marbre, un jeune homme était plongé sous l'eau. Sentant un frisson d'adrénaline monter en lui, Sherlock s'en approcha, devançant de peu Lestrade. D'après ce qu'il en voyait : sujet plutôt jeune (peut-être mi-vingtaine), environ 1m80, plutôt belle gueule, en forme...

-C'est Martin Smith, 25 ans. Je pense que c'est un suicide, commença le policier.

Un pli se forma sur le front de Sherlock qui n'écoutait que de une oreille peu attentive. Il commença son observation du cadavre et de la scène et de crime et, après seulement quelques minutes, il se tourna vers Lestrade, une réponse sur le bout de la langue.

-Ce n'est définitivement pas un suicide.

L'agent de la paix s'étouffa légèrement. Depuis le temps, il avait appris à ne jamais remettre en question les déductions surprenantes de son consultant, mais son ego souffrait à chaque fois qu'il se trompait. Jamais il n'avouerait que son supérieur avait tenu à ce que Sherlock vienne confirmer ou infirmer la théorie du suicide.

-Et pourquoi ça? Demanda-t-il, les joues légèrement rouges d'une certaine colère mélangée à un peu d'embarras.

-Ses vêtements, répondit Sherlock.

Comme Lestrade ne comprit pas, le détective se lança dans des explications plus complètes. Après tout, ce n'était pas tout le monde qui était doté de son cerveau génialissime.

-Il porte un costume et il a du gel dans les cheveux. Il a soigné son apparence, mais personne ne soigne son apparence avant de faire une promenade au parc et encore moins avant de se suicider. Regardez son annulaire, Lestrade, vous ne voyez rien? Il y a une auréole plus blanche tout autour. C'est la marque de son alliance qui n'a pas bronzée puisqu'il devait constamment la porter. Cet homme devait avoir une bonne raison pour l'ôter.

Le lotus blanc (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant