Chapitre 14 : Le lotus et le parfum

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Un chapitre très court centré sur le retour à Baker street de nos deux héros favoris!

Chapitre 14. Le lotus et le parfum

-6h00 PM, 221B Baker street-

De retour à l'appartement, leur logeuse les accueillis.

-Alors, Mrs. Hudson, le mariage a été agréable? Demanda poliment John tandis que Sherlock gravissait déjà les escaliers menant à leur étage, ignorant tout bonnement la gouvernante d'un air impérieux.

La vieille dame offrit un sourire chaleureux à John, ne s'offusquant guère du comportement hautain du détective. Elle y était habituée et, à son âge, on ne s'en faisait plus avec de petites choses comme ça! La vie était beaucoup trop courte!

-Oh, oui! Formidable! J'ai rencontré une femme absolument a-do-ra-ble! Vous l'auriez aimé, j'en suis certaine! Elle est la propriétaire de la boutique de Lotus blanc; je ne le savais même pas! Elle est originaire de Chine et elle et son fils sont venus s'installer à Londres exprès pour le mariage de cette amie commune.

À la mention de Feilong, une ombre traversa le visage de John qui s'agrippa à la rampe d'escalier.

-Eh bien, se força-t-il à dire, je suis contente pour vous.

-Ah, de nos jours, les jeunes sont toujours si pressés! S'exclama Mrs. Hudson en tournant les talons.

Rapidement, John grimpa l'escalier et rentra chez-lui. Son regard fit le tour de la demeure, comme pour s'assurer que Feilong était bien partit. Ses yeux croisèrent ceux de Sherlock qui le regardait depuis le milieu du salon.

-John.

-Oui?

Il cligna des yeux pour s'assurer que Sherlock lui avait réellement parlé.

-Tu devrais aller prendre une douche. Enfin, vas prendre une douche, reformula-t-il.

-Pourquoi? Demanda le docteur en fronçant les sourcils.

Sherlock s'approcha de lui et, quand il ne fut plus qu'à deux pouces, il appuya son indexe contre le torse de John, accusateur.

-Son parfum Clair-de-lune, prononça-t-il, il est collé à toi. Ça me répugne; tu sais comme je suis sensible aux odeurs: elles m'empêchent de réfléchir convenablement.

En fait, je ne supporte pas de sentir son parfum sur toi. Il n'y a que le mien – celui de l'appartement, celui qui sent l'homme – qui peut resté collé à ta peau. Surpris, John hocha machinalement la tête et se rendit dans la salle de bain, hébété. L'endroit où Sherlock l'avait touché brûlait encore. Il se déshabilla et entra sous la douche, offrant sa peau au jet d'eau tiède qui lui fit le plus grand bien après tous les événements de la journée.

Quand il sortit, une serviette autour de la taille, il surprit le regard de Sherlock qui l'observait. Détournant la tête, John fila dans sa chambre pour enfiler un un de ses – affreux, selon Sherlock et Sarah, mais confortable et doux – pull torsadé beige ainsi qu'un jean foncé quelconque. Il sentit tout à fait le regard remplit de jugements que lui lança son colocataire lorsqu'il le rejoignit dans le salon, désapprouvant son choix vestimentaire.

-John, envoie un message pour moi.

Sherlock lui indiqua son Blackberry qui traînait sur la table du salon. Le docteur soupira.

-Pour une fois, ne pourrais-tu pas le faire toi-même, Sherlock?

Sans l'écouter une seule seconde, le détective commença déjà à lui dicter son message :

-Meurtre de Martin Smith résolu. Appelez pour plus de détails. Sherlock. Envoie-le à Lestrade.

Abandonnant toute résistance futile, John avait pris le téléphone et envoyer le message de son ami en soupirant. Sherlock ne changerait pas, mais quelque part, cela rassurait un peu John, de savoir que rien avait changé entre eux. À peine quelques secondes plus tard, le portable sonna et Sherlock le lui repris des mains et y répondit. Lestrade voulait l'identité du coupable et plus d'informations que le détective se fit un plaisir de lui donner au compte-goutte.

-Frimeur, commenta John, sachant que même si Sherlock l'ignorait, il avait entendu.

Il laissa son colocataire tranquille au téléphone et alla préparer du thé.

***

-6h00 PM, quelque part de sombre à Londres-

-Vous avez échoué, ma chère!

Sarah releva haut le menton, affrontant le regard de Moriarty.

-J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir! Se défendit-elle.

-Je dois admettre que la première partie du plan s'est déroulée sans accros, mais par la suite, vous n'avez pas su retenir John auprès de vous; il est reparti avec Sherlock.

-Pas plus que Feilong a réussi à retenir Holmes!

-Mais Feilong veut Sherlock pour lui tout seul et il a plus d'un tour dans son sac. Il faut simplement attendre qu'il nous dévoile son jeu, maintenant... En attendant, vous ne me servez plus à rien. Devrais-je vous tuer?

Moriarty se mordit la lèvre, pensif.

-À bien réfléchir, je pense que je vais laisser ce plaisir à quelqu'un d'autre. Je suis d'une nature généreuse aujourd'hui.

-Pas assez pour laisser Feilong avoir Sherlock, cependant..., murmura la jeune femme.

-Qu'avez-vous dis? Bien sûr que je ne laisserai pas Feilong gagner! Sherlock est ma proie et je ne la partagerai pas!

Le lotus blanc (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant