Chapitre 7. Le lotus et l'amant
-11h00 AM, 221B Baker street-
John était partit travaillé depuis déjà quatre heures et Sherlock s'ennuyait. Quiconque connaissait le détective savait que l'ennuie était toxique pour lui. L'arme à feu de son ami entre les mains, il avait tiré trois balles en un triangle parfait au plafond, puis une quatrième directement au milieu. Ensuite, il avait déposé le revolver et avait joué un instant avec le porte clef de Lestrade qu'il lui avait dérobé sans que celui s'en rende compte. Soupirant devant ce jeu insignifiant, il reposa l'anneau de métal entourée de clefs cliquetantes, puis replia ses bras sous sa tête. Même la dissection de mouche sur son bureau ne l'intéressait plus... Étendu sur le sofa, il fixa le vide. Son ventre criait famine, mais il était bien plus fort que ça; il le prouverait.
Onze heures et une minute, onze heures et un quart d'heure, onze heures et demie, midi moins quinze... L'ennuie le rongeait de l'intérieur; tranquillement, mais sûrement. John lui manquait. John était une distraction acceptable. John avait toujours quelque chose à dire. C'était souvent des choses inutiles et ennuyeuses, mais ça distrayait Sherlock comme rien d'autre. John était si normal. Parfois, même s'il ne l'avouerait jamais, le détective lui enviait sa capacité à comprendre et gérer les émotions et les sentiments.
Alors que le temps défilait avec une lenteur épouvantable sur le cadran, Sherlock sentit quelque chose vibrer dans sa poche. Son Blackberry.
Tu es libre? Feilong.
Le frisé pinça les lèvres. Il serait prêt à accepter n'importe quoi pour le sortir de la solitude morose qui l'habitait. Mais... John ne voulait pas qu'il voit Feilong. Hum... Que faire?
Pour quoi? Sherlock.
Un peu d'informations ne pouvait tout de même pas tuer. Ses doigts pianotaient nerveusement, tripotant son portable dans l'attente de la réponse qui allait venir. Elle ne tarda pas.
Un café? Au Café New-York dans vingt minutes. Hâte de te revoir. Feilong.
L'autre lui laissait-il vraiment le choix? Il lui donnait rendez-vous, après tout... Sherlock regarda l'heure. Il n'aurait pas le temps d'attendre John pour y aller.
-Hum...
J'arrive. Sherlock.
***
-12h20 AM, Café New-York-
À l'heure pile, Sherlock avait les deux pieds à l'intérieur du petit café qui embaumait l'odeur agréable du pain tout juste sortit du four et des viennoiseries encore chaudes. Parcourant la boutique des yeux, son regard gris finit par s'arrêter sur une tête aux cheveux noirs. Une silhouette qu'il connaissait que trop bien. Un froncement de sourcils apparaissant sur son front, il s'approcha, puis prit place devant le jeune homme.
-Sherlock. Ça faisait longtemps.
-De même pour moi, Feilong.
Le jeune asiatique avait des yeux noirs qui, même bridés, paraissaient grands. Ses longs cheveux couleur corbeau étaient réunis en une tresse lui descendant jusqu'au bassin, fignolé avec un ruban rouge de soierie typiquement orientale. Un thé à la cardamome fumait devant son visage pâle aux lèvres aussi rouges que des cerises printanières.
-Ainsi, tu as quitté la Chine pour l'Angleterre? Commenta Feilong en portant sa tasse à sa bouche.
-Il n'a jamais été question que je reste. Seul mon frère m'y forçait.
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Le lotus blanc (Johnlock)
FanfictionS'il y a bien une chose avec laquelle le célèbre, égoïste et imbu de lui-même Sherlock Holmes n'est pas familier, c'est bien les sentiments. Pourtant, à nouveau plongé dans une affaire de meurtre en compagnie de John, pour une fois, il devra faire f...