Chapitre 19 : Le lotus et les sentiments

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Ce chapitre porte bien son nom. Nos amis vont enfin s'expliquer et comprendre ce qu'ils ressentent! 

Cela dit, la fanfiction touche bientôt à sa fin comme John et Sherlock seront plus ou moins un couple. Du coup, je me demandais si vous voudriez peut-être les retrouver dans une nouvelle enquête en tant que couple, pour un tome deux? Si c'est le cas, n'hésitez pas à m'envoyer vos idées en commentaires! ^-^

Chapitre 19. Le lotus et les sentiments

-6h00 PM, 221B Baker street-

Merde, il avait tout compris. Il avait tout compris trop tard. Avec l'envie de violemment se frapper, il alla se planter devant la porte close de la chambre de John et, prenant son courage à deux mains, il frappa.

-John, je sais que tu ne dors pas.

Pas de réponse.

-John! Répéta-t-il.

Toujours rien.

-John... Très bien, soupira-t-il, je vais faire ça là, alors.

Il observa le plafond durant quelques secondes, puis soupirant, il se lança :

-Bon, alors, par où commencer? Je t'ai envoyé des signes : je t'ai dis que je n'étais pas libre, j'ai laissé tombé Feilong, j'ai dis que tu étais mon point de pression, mon frère a dû te dire plein de choses aussi et, finalement, je t'ai dis que je t'aimais. Je t'ai envoyé des tas de signes, alors c'est normal, en tant qu'être humain assujetti à ses émotions et aux... pulsions de son corps, que tu penses... ce que tu penses. Je suis désolé. J'aurais dû faire plus attention.

Sherlock venait de s'excuser. Sherlock ne s'excusait jamais. John rêvait-il? Le détective appuya son front contre la porte, fermant brièvement les yeux. John, ouvre cette foutue porte parce que moi, mon ego et ma fierté, nous ne supporterons pas de te perdre... Il crispa les poings. Il ne se souvenait pas d'un moment dans sa vie où il s'était déjà sentit aussi en colère, aussi impuissant... et idiot. Soudainement, la porte s'ouvrit et Sherlock fut nez à nez avec John.

-Est-ce que tu regrette? Demanda le docteur. Ce que tu m'as dis, les signes... Tout.

Le brun souleva ses sourcils, comme pris au dépourvu par la question.

-Non, finit-il par souffler.

-Tant mieux, car moi non plus, je ne regrette rien.

-Alors, faisons comme si rien de tout ça n'était arrivé, en conclu le détective, visiblement soulagé de pouvoir enfin tirer une croix sur les événements troublants.

John lui jeta un regard lourd de sens.

-Donc, ce n'était réellement qu'une diversion, Sherlock?

Je ne veux pas le perdre, que dois-je lui dire? Si je lui dis oui, il se barrera et je n'aurais plus qu'à vendre son fauteuil sur un site de petites annonces. Si je lui dis non... qui sait ce qui arrivera?

-Sherlock! Cesse immédiatement de réfléchir! Ce n'est pas un jeu! Les sentiments ne sont pas un jeu dans lequel tu peux prévoir les déplacements de tes adversaires et tenter d'adopter la meilleure tactique pour gagner le round. Il n'y a ni gagnant ni perdant. Tu es humain, Sherlock, toi aussi. Tu dois bien avoir, comme tout le monde, des... tu sais... désirs. Tu dois bien pouvoir éprouver ne serait-ce que l'aube d'un sentiment dans un coin de ton cœur de pierre! Quoiqu'il en soit, ne me répond pas si tu éprouves le besoin de réfléchir à la question de peur de faire un faux pas.

John était parfaitement conscient qu'il poussait Sherlock. S'il continuait ainsi, tout allait finir comme dans les prédictions de Mycroft : il forcerait Sherlock à l'aimer et ça ne pourrait que mal se terminer...

-John... Je... je ne peux pas le dire.

Sherlock paniquait. Sherlock était au bord du gouffre. John comprit qu'il était allé trop loin. Tranquillement, il referma la porte de sa chambre. Il envoya un texto à Sherlock :

N'as-tu donc pas envie de me rejoindre dans mon lit? Tu n'as qu'à entrer, si c'est ce que tu souhaites. John.

Sherlock sourcilla. Pourquoi aurais-je envie de le rejoindre dans son lit? Le mien est aussi confortable. Il ne comprenait pas le véritable sens de la question. C'était ce pourquoi la porte de la chambre de John demeura fermée toute la nuit et que le Blackberry ne sonna plus.

C'est bon, Sherlock, ta réponse ne peut pas être plus claire. Je ne te forcerai plus à rien, c'est promis... Ce fut ce à quoi pensa John avant de s'endormir.

***

-10h00 AM, 221B Baker street-

Le lendemain matin, Sherlock se leva avant John; ce qui était excessivement rare. De toute manière, tout les deux avaient fini par s'endormir que tardivement la veille et étaient épuisés par les événements qui avaient rythmé la journée. Lorsque John rejoignit son colocataire dans la cuisine en bâillant une main devant la bouche, il trouva Sherlock assis sur l'un des tabourets du comptoir, le nez dans le journal.

-Ah, John! Je t'attendais justement pour que tu prépares le petit-déjeuner.

Irrécupérable. Ça le tuerait de préparer à manger, rien qu'une fois? À bien y penser, il m'empoisonnerait sûrement s'il devait cuisiner... Sans commenter, John sortit les œufs du frigo et s'attela à la confection du premier repas du matin. En vérité, lui aussi avait faim.

-Au fait, John, je dois te poser une question..., commença Sherlock un moment plus tard, c'est à propos d'hier. Ton message m'a beaucoup intrigué, mais je ne l'ai pas compris. Pourquoi voudrais-tu que je vienne dans ton lit? Le mien est aussi confortable et il y a même plus de place.

John se figea. Oh, mon Dieu. Il aurait dû savoir que Sherlock n'était pas comme tout le monde. À quoi avait-il donc penser en lui envoyant ce message? Et pourquoi donc le détective revenait-il avec ça maintenant, alors que John venait de tirer une croix sur lui? Il sentit son visage s'empourprer.

-Tu sais bien, Sherlock, c'est en rapport avec tous ses... signes que tu as envoyés.

-Je ne comprend toujours pas, John.

-Eh bien, parfois quand deux personnes se retrouvent seules dans un lit, ce n'est pas forcément pour dormir... ou discuter...

Il avait l'impression de faire un cours d'éducation sur la sexualité à Sherlock et c'était horrible! Au moins, le sociopathe sembla enfin comprendre.

-Oh, je vois. Tu voulais donc avoir une relation sexuelle avec moi.

-Eh bien, je ne l'aurais pas dis comme ça..., marmonna John dans sa barbe.

Sherlock laissa planer un lourd silence qui rendit John mal à l'aise durant quelques minutes. Il espérait avoir compris comme tout cela fonctionnait.

-Alors, John... vas m'attendre dans mon lit.

Nous ne discuterons pas ni ne dormirons.

Le lotus blanc (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant