Le premier lemon, mais peut-être pas celui que vous attendiez... ;')
Chapitre 12. Le lotus et la porte
-10h00 AM, 221B Baker street-
À dix heures piles, l'asiatique mit les pieds au 221B Baker street. Quinze minutes plus tard, il était assis sur le fauteuil de John, dégustant un thé en face de Sherlock qui l'observait. La longue tresse noire était, cette fois-ci, nouée avec un ruban bleu de la même couleur que le kimono que revêtait Feilong dont les grands yeux étaient surlignés de noir. Sherlock porta sa tasse à ses lèvres et but une gorgée sans lâcher une seule seconde son invité du regard.
-Tu me trouves séduisant, Sherlock?
-La beauté est quelque chose de relatif.
-Tu n'as pas arrêté de me dévorer des yeux depuis que je suis entré ici.
-Je te surveille.
-Tu es méfiant?
-Prévenant, rectifia le détective.
Doucement, Feilong déposa sa tasse sur la table du salon, contourna celle-ci, puis vint se placer devant Sherlock. Il se pencha sur celui-ci, appuyant ses mains sur les accoudoirs du fauteuil. Le sociopathe ne bougea pas d'un iota, plantant ses prunelles dans le regard de son interlocuteur.
-Voyons, Sherlock, il n'y a pas de méfiance à avoir, ce n'est que moi..., murmura sensuellement Feilong à l'oreille du détective. Ne te souviens donc tu pas de tous les... bons moments? Laisse-moi te... rappeler...
L'asiatique fouilla dans la poche de son kimono et en sortit une petite pilule. Laissant tout le temps à Sherlock de l'observer, il la glissa lentement dans la tasse de thé fumante de l'homme. Ploc. Le consultant du Yard observa la gélule disparaître dans sa boisson.
-Qu'est-ce que c'était, cette fois?
Feilong haussa les épaules.
-Il te suffit de goûter pour savoir. Refuserais-tu un tel défi?
Feilong le mettait au défi de deviner la nature de la pilule, il ne pouvait pas résister, alors tranquillement, il porta sa tasse à ses lèvres et laissa la boisson lui réchauffer la gorge sous le regard scrutateur de Feilong, comme s'il pouvait lire son âme. Il s'écoula quelques secondes de pur silence où ils ne firent que se regarder.
-Alors? Finit par demander Feilong. As-tu deviner?
Sherlock passa sa langue sur ses dents.
-Aphrodisiaque, répondit-il.
Fatal. Sans issu.
-C'est exact.
Feilong hocha la tête, puis ses lèvres se nouèrent à celles de Sherlock qu'il embrassa, enflammé et passionnel.
***
-10h30 AM, 221B Baker street-
Les corps étaient enlacés dans un ballet de feu et les gémissements se répercutaient sur les murs de l'appartement. Les longs et fins doigts de Feilon parcourait la peau blanchâtre de Sherlock, en jouant tel un instrument dont il connaîtrait toutes les cordes. Une fine couche de sueur perlait sur les peaux humides. Les muscles se contractaient, puis se relâchaient. Se touchaient dans une danse érotique parfaite. La langue de Feilong parcourut la gorge offerte de Sherlock, leur corps imbriqué l'un dans l'autre.
-Tu m'avais manqué, Sherlock, murmura-t-il en mordant la petite peau sensible sous l'oreille de son partenaire.
Un dernier coup de bassin et ils atteignirent le Paradis, le souffle court et les poumons à l'agonie, demandant grâce et suppliant.
***
-11h15 AM, 221B Baker street-
Refermant la porte derrière lui, John plissa aussitôt le nez.
-Sherlock, je suis de retour, annonça-t-il, qu'as-tu encore disséquer pour qu'une odeur rôde dans tout l'appartement?
Une odeur de sueur, de peaux... de sexe. John se demandait bien quelles expériences avaient pu tenter son colocataire durant son absence. Sherlock était assis sur son fauteuil, enroulé dans sa robe de chambre de soie bleutée nuit.
-Je n'ai rien disséqué, John.
-Alors, qu'est-ce qui dégage cette odeur...?
Tout en parlant, John s'avança dans l'appartement et, regardant au bout du couloir où se trouvait la salle de bain, sa chambre et celle de Sherlock, il remarqua quelque chose d'inhabituelle.
-Sherlock, ta porte de chambre est encore fermée et, cette fois, ça n'a pas pu être du fait de Mycroft. Qu'est-ce que tu as a cacher? Je te préviens, si c'est ta came... je vais...!
-Ce n'est pas ma came, affirma calmement le détective.
Profondément énervé, le docteur se dirigea vers la chambre. Il allait ouvrit la porte, quand soudainement, elle s'ouvrit d'elle-même.
-Oh, celui qui est ennuyeux, commenta le séduisant Asiatique nu sous son kimono lâche.
John resta figé quelques instants, se laissant dépasser par l'homme qui venait de sortir de la chambre de Sherlock. Feilong avait une allure débraillée et sa tresse était défaite, ses cheveux noirs emmêlés. L'esprit impuissant de John ne pouvait qu'en tirer des conclusions pour le moins... surprenantes.
-Sherlock! Qu'est-ce que tout ceci signifie?
-Hum? J'ai invité Feilong a prendre le thé, répondit-il lentement.
-Et c'est pour ça qu'il était dans ta chambre? Sherlock, tu n'es pas seul à vivre ici! Tu as souillé cette demeure!
Ce n'était pas tant que Sherlock ait des relations... disons charnelles qui le dérangeait, mais le fait que ce soit avec Feilong. L'Asiatique avait traité John avec une condescendance rare et le docteur aurait pensé que Sherlock prendrait sa défense pas qu'il... pas qu'il coucherait avec cet homme. Cet homme qui, autrefois, l'avait détruit.
-Tu as bien invité Sarah ici quelques fois, pourtant...
-Oui, mais ce n'est pas la même chose!
Sarah ne va pas me détruire, elle!
-Je ne comprend pas, John...
Feilong, après avoir refait sa tresse, s'était rapproché de Sherlock et avait posé sa main sur son épaule.
-Il y a des choses qui t'échappe, Sherlock, mais ce n'est pas la peine d'essayer de comprendre cet esprit simplet et obtus. Les gens normaux n'en valent pas la peine.
John serra les poings, manquant de s'étouffer. Comment cet homme osait-il le traiter de cette façon, bon sang? N'avait-il donc aucune moral? Sherlock ne dit rien pour le défendre ce qui énerva davantage John.
-Sherlock, je n'en reviens pas...! Après tout ce que Mycroft, Lestrade et... moi avons fait pour t'aider, tu vas le laisser t'emmener avec lui; tu vas replonger! Tu n'es qu'un connard prétentieux!
John reprit son manteau et ses bottes.
-Je pense que j'ai mal choisi, finalement. Je vais faire un tour chez Sarah et je ne sais pas si je vais revenir. Amuse-toi bien!
Le sarcasme suintait d'entre les lèvres de John qui claqua la porte, partant à nouveau.
-John, attend!
Sherlock se leva pour rattraper son ami, mais la main de Feilong sur son épaule l'en empêcha.
-Laisse, Sherlock, il n'en vaut pas la peine. Il ne peut pas te comprendre comme moi je peux te comprendre.
Le détective demeura silencieux, son regard restant fixé sur la porte.
VOUS LISEZ
Le lotus blanc (Johnlock)
Hayran KurguS'il y a bien une chose avec laquelle le célèbre, égoïste et imbu de lui-même Sherlock Holmes n'est pas familier, c'est bien les sentiments. Pourtant, à nouveau plongé dans une affaire de meurtre en compagnie de John, pour une fois, il devra faire f...