Chapitre 11 : Le lotus et la photo

6.2K 710 216
                                    

Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour écrire aujourd'hui, mais promis, je me rattraperai demain avec un meilleur chapitre!


Chapitre 11. Le lotus et la photo

-10h20 AM, 221B Baker street-

John referma le tiroir. Il avait prévu de faire comme s'il n'avait rien vu, mais se serait stupide. Sherlock savait forcément ce qu'il avait vu, alors il serait stupide de faire l'autruche, la tête dans le sable. Sherlock trouverait ça stupide.

-Diable, Sherlock, comment as-tu eu ma photo?!

-Tu m'impressionnes, John.

-C'est vrai?

-Non, pas du tout. De toutes les questions que tu as déjà posé, celle-ci est sans doute la plus stupide! Il y a des photos de toi sur ton blog, John, dans les journaux quand nous résolvons des enquêtes et partout ailleurs sur le net! Même Lestrade aurait pu trouver une réponse à cette question! Tu te ramollis, John!

-Là n'est pas la question, Sherlock, pourquoi as-tu une photo de moi dans ta montre, bon sang?

Le détective sembla avoir une petite hésitation, mais il se reprit rapidement.

-Je ne sais pas.

-Hein? Sherlock, bon sang!

-C'est vrai. Ce n'est pas moi qui l'ai mis là. Mon frère a du vouloir me faire une mauvaise blague, grimaça-t-il.

-Pourquoi est-ce que ton frère aurait...?

-Je ne sais pas, John, je ne sais pas!

Sherlock baissa la voix, serra les lèvres, agacé par la situation qu'il n'arrivait pas à comprendre :

-Et c'est terriblement frustrant...

S'écoula un moment où personne ne parla, puis Sherlock reprit la parole.

-Enfin, tu vois, John, il n'y a pas de drogue ici, alors inutile de rester plus longtemps dans ma chambre, tu veux.

Le docteur hocha la tête et sortit de la pièce, passant devant le détective qui semblait particulièrement pensif. Probablement tentait-il de percer le mystère de la photo et de comprendre la raison de cet acte délibéré de Mycroft. Pourquoi donc son aîné souhaitait-il que John découvre une photographie de lui-même dans sa montre? Fronçant les sourcils, Sherlock s'avança dans le salon et prit place sur son fauteuil attitré. John le regarda faire, ne pipant pas mot. Autant laisser le consultant dans sa bulle quand il était dans cet état d'esprit particulier; frustré et confronté à un problème qui dépassait ses capacités cognitives; une véritable bombe sur le point d'exploser.

De son côté. John partit faire du thé; ça leur ferait le plus grand bien. Il déposa une tasse fumante juste à côté de Sherlock qui, les yeux fermés, ne lui lança pas même un regard. Avec le temps, il avait appris à ne pas se sentir offenser par des choses comme ça. Il s'assit sur le fauteuil en face de Sherlock, tout près de l'âtre et observa son colocataire qui ne le remarqua aucunement, tant il était concentré. Ils y passèrent l'après-midi complet.

Un peu plus tard, le soir, Sherlock reçu un texto sur son Blackberry et se mit à pianoter furieusement.

Les jeux sont faits, honey. Moriarty.

Rien n'est encore joué. Sherlock.

Au contraire, vous avez déjà perdu. Moriarty.

Pourquoi? Sherlock.

Parce que vous avez déjà succombé à la tentation, mon chéri. Moriarty.

Le lotus blanc (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant