Chapitre 17 : Le lotus et le sniper

5.3K 750 139
                                    

Il est un peu court, mais il contient le rebondissement que vous attendiez tous!
Je vous laisse découvrir... <3 


Chapitre 17. Le lotus et le sniper

-12h15 AM, quelque part de sombre à Londres-

Il avait prévu de laisser Feilong jouer, mais il était aller trop loin. Oui, Sherlock et John – surtout Sherlock – devaient mourir, mais ce serait de sa main et pas de celle d'une autre. Le détective était son trophée de chasse et il ne laisserait personne d'autre l'avoir. Il n'aimait pas voir l'intelligence de Sherlock manipulé par ses sentiments. Il n'aimait pas le voir plongé dans le désespoir. Il voulait le voir jouer, réfléchir! Si quelqu'un devait l'anéantir et lui retirer de sang-froid tout ce qu'il aimait, ce devait être lui et, pour l'instant, Feilong était un obstacle à ses plans. Il s'était trompé sur l'Asiatique, mais ça arrivait à tout le monde... Mais maintenant, il était temps d'en finir.

***

-1h00 PM, Tower Bridge-

Au bas du pont, les sirènes de polices vrombissaient. Lestrade et son équipe était arrivés. Un des leurs tentait d'escalader le pont pour couper à l'aide d'une lime la chaîne épaisse qui était reliée à la cheville de John. Au même moment, une détonation de coup de feu se fit entendre et Feilong s'écroula au sol, une balle dans la tête. Sherlock écarquilla légèrement les yeux, tandis qu'une marre de sang se répandait sur le toit, coulant dans l'eau plus bas. Aussitôt, il accourut vers John et lui détacha les bras pour le laisser seul s'extirper du sac brun.

John n'avait rien vu, il avait juste entendu avec une certitude militaire le coup de canon d'un sniper sans silencieux. Son regard se posa sur le corps ensanglanté de Feilong et il frémit en jetant un regard quelque peu horrifié à Sherlock. Qui avait bien pu... Le téléphone du détective vibra alors dans sa poche.

Crois-tu vraiment que Scotland Yard aurait pu tirer aussi juste, honey? Moriarty.

As-tu finalement prit conscience du plan que j'avais élaboré depuis le début? De Martin Smith jusqu'à John? Tu es lent, honey. Terriblement lent. Cependant, je dois reconnaître que l'idée de Feilong n'était pas mal. Je vais la terminer à sa place, si tu permet. Moriarty.

Le pointeur laser du sniper atterrit alors sur le front de John. Les pensés de Sherlock coururent à mille à l'heure dans sa tête, puis il comprit, il comprit tout. Quel idiot avait-il été de passé à côté d'un raisonnement pareil! La chaîne de John finit par être coupée, éliminant le danger du pont, mais le sniper était toujours pointé directement sur lui. Ce n'était qu'une question de temps avant que...

John se releva péniblement et, en lui jetant un seul regard, Sherlock sut que sa jambe – vieille blessure de guerre – le faisait souffrir.

-Sherlock...!

La voix de son colocataire était paniquée, suppliante. Il voulait savoir s'il avait une solution. Il avait toujours une solution, normalement.

-Je sais, John, je sais! Tais-toi un peu, j'essaye de réfléchir!

S'ils ne bougeaient pas. John se ferait tuer.

S'ils descendaient par les escaliers, le sniper les suivrait. John se ferait tuer.

S'ils prenaient l'ascenseur. Ils ne pouvaient pas, car elles n'étaient pas en état de marche et, même si elles l'étaient, John se ferait quand même tuer.

Il ne restait donc qu'une seule solution...

-John, saute!

-Quoi?

-J'ai dis : saute!

Tout près du bord, John commit l'erreur de regarder en bas.

-Oh, mon Dieu!

C'était haut, beaucoup trop haut! Le vent soufflait fort et il avait la sensation que la moindre petite brise pourrait lui faire perdre l'équilibre et le fait tomber. Tout ce qu'il voyait, en bas, c'était le courant violent sous ses pieds.

-Grand Dieu, John, ce n'est pas le moment de se développer une peur des hauteurs ou du vide!

Moriarty n'allait pas à tarder à presser la détente et... Merde, il devait faire quelque chose où John ne sauterait jamais! Vite, trouve quelque chose, n'importe quoi! John ne bougeait plus, figé par la peur qui lui nouait les entrailles. Le point rouge brillait sur son front, une menace de mort imminente et, lui, il ne bougeait pas! Eh merde!

-John, je t'aime! Hurla Sherlock.

-Quoi?

Profitant de la surprise de son compagnon, Sherlock le poussa dans le dos pour qu'il tombe en bas. John hurla comme si un de ses poumons avait été transpercé par une lame. Sans penser davantage, Sherlock se positionna dos au vide et se laissa tomber par en arrière, croisant les bras sur sa poitrine pour ne pas influencer sa chute.

Ils atterrirent dans le courant d'un grand plouf sonore. Nageant pour revenir à la surface malgré ses vêtements mouillés qui le tiraient vers le bas, Sherlock localisa John qui, juste un peu plus loin, se battait avec les vagues. Avalant un peu d'eau qu'il recracha aussitôt d'une toux sec, il rejoignit son ami et l'attrapa par le capuchon de son manteau juste avant que sa tête fracasse une roche. Il le tira avec difficulté jusqu'à la rive gauche et le hissa sur la plage de cailloux. Les poumons en feu, il crachèrent et toussèrent beaucoup. Un frisson parcourut John qui avait froid avec son linge trempé.

Le docteur allait demander des explications à Sherlock – sur ce qu'il lui avait dit avant de le pousser en bas; le pensait-il vraiment? – quand des policiers de Scotland Yard arrivèrent avec Lestrade et les prirent en charge, leur donnant des couvertures de survies et exigeant de les examiner. Ni lui ni Sherlock n'eurent le cœur de se battre avec les infirmiers et policiers. 

Le lotus blanc (Johnlock)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant