It wasn't real... [HG]

19-•Tu es bien réel ?•

[Musique derrière]
//On entre dans la pièce. Des cellules, de minuscules cellules les unes à côtés des autres.
- Allez y ! Emmenez les !
Je reste planté la, cherchant Katniss du regard, mais je ne la voit pas. Il n'y a que deux personnes dans ses cellules, Johanna, et Annie. Je cours alors de l'autre côté de la pièce et ouvre une porte, je trouve une planche, Katniss est attachée dessus et des pacificateurs la ruent de coups. Elle crie, elle hurle.
- KATNISS !
Nos regards se croisent pendant une demi secondes, et puis plus rien.//

PDV Peeta :

- KATNISS !
Je me réveille avec ce nom sur la bouche. Katniss, où est Katniss ? Où suis je ? Que nous est t-il arrivé ? Pourquoi je ne me souviens de rien ?
Je prends un moment pour regarder tout autour de moi, je suis dans une salle d'hôpital, je reconnais cette salle, c'est celle du treize, et à côté de moi ce tient Primrose.
- Peeta ! Tu es enfin réveillé !
Un sourire traverse son visage à peine éveillé.
- Quelle heure est-il ?
Je lui souris à mon tour en lui posant cette question.
- Minuit je crois bien !
- Que c'est il passé ? Où est Katniss ?  demandais je tout dans un état de conscience soudain
- Et bien, tu es tombé dans les pommes à cause du gaz que vous aviez utilisé pour les pacificateurs, les autres ont réussi de peu à te prendre, à libérer Katniss et les autres, et sont repartis, pas sans blessures, toi même une balle t'a frôlé la cheville, t'y es passé de prêt ! Ma mère t'a soigné mais tu devrais faire attention tout de même. Katniss est là, à quelques portes de nous.
Elle me prend dans ses bras.
- On a réussi, je lui souffle.
- Merci.
- Merci de quoi ?
- Merci de tout, d'être resté avec moi, et de l'avoir sauvé.
- C'est moi qui devrait te remercier Prim, sans toi je sais pas si j'aurais pu tenir le coup.
Nous mettons fin à notre étreinte et je lui demande :
- Elle va bien ?
- Je ne sais pas, je t'attendais pour aller la voir.
- Merci Prim.

- S'il te plaît ne me remercie pas. Je crois que j'ai juste trop la trouille. m'avoue t-elle dans un rictus peiné.

Je me lève non sans une grimace lorsque je prends appui sur mon pied puis prend fermement la main de Prim et nous nous dirigeons en direction de sa chambre. Je ne sais pas si c'est elle ou moi qui ait le plus peur, mais une chose est sûre, je ne reculerai pas maintenant que je l'ai de nouveau près de moi.

***
Elle est là, juste derrière cette porte qui nous sépare. Je ne sais pas comment elle va réagir en me voyant, moi même je n'en aucune idée. Mais je ne peux pas attendre plus longtemps. Je franchis la porte.
Prim m'attends devant, c'est sa sœur, mais elle sait.

Pdv Katniss

Des médecins m'examinent. Je suis enfin sortie de la maison de Snow, je crois. Loin de lui, loin... Pourtant j'arrive encore à sentir son haleine perfide me susurrer des horreurs dans le creux de mon cou.
J'entends battre la porte derrière moi. Je reste immobile, stoïque, indifférente.
-Katniss... dit une voix étranglée.
Je reconnais cette voix, et j'ai peur. J'ai peur.
Il s'avance vers moi et me regarde avec l'horreur même dans les yeux. Comme ci je ressemblai à un monstre, il ne bouge plus, et c'est la pire sensation que j'ai pu ressentir depuis que je suis sortie de la résidence présidentielle, parce que la lueur dans son regard est mille fois plus heurtant qu'un coup.

Pdv Peeta

Je m'approche lentement, et ce que je vois m'horrifie. Elle est plus maigre qu'une jeune fille de 7 ans. Elle a des hématomes dans le cou, sur les joues. Un coquard a l'œil gauche, la lèvre fendue et plus de cheveux sur sa tête. Elle a les joues creuses, les yeux éteints, et affolés. Je peux voir tous ses os à travers son corps dénué de gras et de muscles. Ses mains tremblent... Et le sang. Je vois des scènes sanglantes dans ses yeux. Elle a l'odeur du sang. Sa marque indélébile imprimée au fer rouge aux creux de sa pupille.
Je laisse échapper un soupir de frayeur.
Nous nous fixons. Et je vois son regard s'animer peu à peu, comme si elle s'éveillait de nouveau. Elle se lève avec précaution, je ne bouge plus. Elle s'avance vers moi avec méfiance, j'ai l'air de mordre. Elle lève un doigt, nous ne sommes plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, je sens son souffle saccadé dans mon cou, nous nous regardons. Je ne la lâche pas des yeux, maintenant que je les ai reposé sur elle je sais que je ne prendrai pas le risque de lever mon regard au risque qu'elle disparaisse de nouveau. Je suis pris d'un coup d'une violente envie de l'embrasser mais je m'abstiens.
-Que t'a t-il fait ? je murmure, les yeux plissé par l'effort que je fournis pour essayer de lire en elle, chose que je n'ai jamais vraiment réussi à faire au fond, encore moins maintenant.
Son doigt m'effleure la mâchoire, elle le retire brusquement, comme si j'allais m'évaporer à son touché. Puis elle touche l'arête de mon nez, m'effleure les paupières en tremblant, les pommettes, le front, l'oreille, puis les lèvres. Soudain elle pose mon regard sur moi, dans moi, je sent qu'il me traverse, sans enlever ses doigts de ma bouche et me souffle en battant des cils :
-Tu es bien réel ?
Sa voix. Ce n'est pas sa voix. Elle est morte de l'intérieur, morte.
Je hoche la tête tel un automate et, en guise de preuve, je viens l'embrasser doucement, chose incroyablement risquée et sûrement extrêmement stupide mais bon dieu qu'est ce que je m'en fiche, elle est là.

Mes mains tremblantes se referment autour d'elle et elle entoure mon visage des siennes.
Quand nos lèvres se séparent, elle met les deux mains sur son visage et explose en sanglots.
-Oh mon dieu... souffle t-elle. Ce n'est pas possible, tu vas disparaître. Comme d'habitude.
Je lui prends le bras.
-Non, c'est moi. Je suis bien réel, je suis là. Katniss je suis là ! Je ne partirais plus. Plus jamais.
Et je l'embrasse de nouveau, voulant lui prouver avec toute mon âme la véracité de mes mots. Je ne le permettrai plus, jamais.
-Peeta.
Je ne sais pas pourquoi mais la manière dont elle prononce mon nom, comme si chaque syllabe provoquait en elle une évanescence de lumière, le renouveau d'un jour plus heureux, me touche particulièrement.
-Tu m'as manqué. Si tu savais.