Et que dure la vanité

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Comme le printemps,
Comme les oiseaux:
Vous chantez en volant,
Vous faites les beaux.

Et vos paroles habitent nos cœurs
Et vos charmes touchent nos mœurs.
Mais dévoilez enfin votre laideur!
De nos yeux, voyons vos erreurs.

Voyez, enfants, comme ils désespèrent
Voyez, vous autres, leurs belles complaintes.
Comprenez leur infâme plaintes,
Imaginez leurs incessibles misères

Tel la fille qui perd sa poupée,
Tel le bourgeois oubliant la marée;
Sans cesse exposant vos malheurs,
Sans gêne partageant vos humeurs.

Mais aveugle vous restez,
Avançant toujours plus profond,
Ignorant les meilleurs côtés,
Ignorant ce qu'il reste de bon.

Et que dure mes rêves
Et que dure vos ennuis
Et que dure les grèves
Et que dure nos vies.

Les Essais Poétiques De L'Oncle Steuregg Où les histoires vivent. Découvrez maintenant