Le Vent Du Nord

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Le vent du Nord caresse à nouveau mon visage,
Les fiers oiseaux chantent mon regard sur le rivage,
Le bruit anodin et nouveau des partantes vagues,
L'horizon chatoyant est tel l'esprit qui divague.

Les voiles et les mâts partent rejoindre leur espoir,
Mais d'autres restent à jamais perdu dans ce noir.
Trop peu nous sommes pour guider ces abandonnés,
Les sables emportent bientôt ces pauvres damnés.

Le vent du Nord jamais n'a cessé sa caresse,
Un temps diverti par futiles philosophies,
Des yeux trop humains sont tombés à la paresse,
Mais le vent du Nord n'a jamais cessé sa vie.

Quel fou peut croire vivre un instant seul ou à deux?
Quelle idée pousse ces lumières si profond dans l'ombre?
Que peut-on faire face à l'idée du plus grand nombre?
Qu'espérez de plus que de croire encore en eux?

L'ancien disait "la raison donne en son cratère".
Les femmes disaient "du passé faisons table rase".
Avaient elles raisons toutes ces oubliés grand-mères ?
Le vieux monde devra bien un jour changer de bases.

Mais de nouveau les voiles et les mâts s'envolent loin,
Ils partent sans espoir, qu'avec leurs fourbes paris.
Savoir quoi faire du temps qui nous est impartis
Il nous faut savoir car ils partent tous au loin.

Le vent du Nord affecte tout mes camarades.
Seul, le vague espoir ne peut en rien l'altérer.
Mon regard se retourne et voit leurs belles parades,
Voiles et mâts resteront car le vent a tourné!

Les Essais Poétiques De L'Oncle Steuregg Où les histoires vivent. Découvrez maintenant